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Un lettré sur «l'île»
HAMID GRINE AU CAFE LITTERAIRE «L'ÎLE LETTREE»
Publié dans L'Expression le 18 - 01 - 2010

«Quand tu vois des rédactions handicapées de moyens adéquats, alors que le patron s'offre des villas et des grosses cylindrées et que le journaliste n'est pas considéré à sa juste valeur, ça te donne à réfléchir», a affirmé le conférencier.
Notre besoin de merveilleux ne s'est jamais démenti. A toutes les époques, l'homme a eu besoin de recourir aux contes et légendes pour s'expliquer le monde et pour rêver. L'art littéraire a toujours oscillé entre réalité et fiction. Déjà, étant enfant, on aimait que l'on nous raconte des histoires. Celles qui aident à faire de beaux rêves. Outre leur puissance créative, les contes et les légendes jouent un rôle éducatif, entre autres, à travers la fameuse morale de l'histoire. Ayant le génie de s'y inspirer, Sid-Ali, le propriétaire crée son Café littéraire «L'Ile lettrée». Flottant juste en face de la Radio El Bahdja, Sid-Ali vous accueillera dans ce lieu chargé de littérature, d'histoire et de philosophie qu'il a acquis «plus par passion que par raison». Il en a fait un endroit très convivial, un endroit de partage où les genres et les styles se mélangent. Ici, les maîtres mots sont: savoir, sympathie, décontraction! Cet endroit est avant tout un lieu culturel puisque des débats sont programmés et de grands noms sont passés sur cette scène. A l'intérieur, on remarque tout de suite l'omniprésence d'une exposition en arts plastiques, où les artistes exposent leurs oeuvres pour une éventuelle promotion. La décoration est originale et la multitude de livres posés sur les étagères invite au voyage...Le bar vous propose du café, du thé, des softs et des jus de fruits. Dans le cadre de son cycle, «l'île lettrée», a été organisée une rencontre hier dans l'après- midi avec le romancier Hamid Grine. Ce dernier parle pour l'occasion avec Sid Ali et l'ensemble de l'assistance, de son parcours, ses ouvrages, surtout son dernier, de football et de philosophie. Avec sa modestie, Hamid Grine a su garder son authenticité en nous plongeant au coeur de sa vie d'adolescent, où les scènes de la représentation se veulent des tableaux à travers lesquels notre interlocuteur a dépeint le quotidien qui n'a pas été toujours rose, quotidien fait de difficultés pour se procurer les moyens de subsistance, de résistance, d'héroïsme, mais aussi de rêves. «J'ai été marqué par une enfance, où l'oisiveté rythmait avec la magie et la solennité de ce monde isolé. Puis on a pris conscience que les sacrifices exigés ne furent jamais consentis, mais plutôt arrachés par la manipulation et l'édification d'une prison mentale.» L'invité du jour est revenu sur son dernier roman avec deux engagements dont on ne saluera jamais assez le rôle dans le combat contre la censure et la liberté d'expression. Avec de l'humour et des situations cocasses, dans un style fluide et léger, Hamid revient sur la situation de la presse algérienne qui s'éloigne de plus en plus de sa noble mission. Dans le même sens, le conférencier affirme que «certains sont déconnectés de la réalité, ce qui leur importe, c'est le gain. Et ce n'est pas un roman qui va les changer. Ils sont irrécupérables. D'ailleurs, les personnes comme Hassoud ne lisent pas. Ils n'ont que mépris pour la lecture et pour les auteurs». Et d'enchaîner: «Quand tu vois des rédactions handicapées de moyens adéquats, alors que le patron s'offre des villas et des grosses cylindrées et surtout le journaliste qui n'est pas considéré à sa juste valeur, ça te donne à réfléchir», a-t-il fait savoir. «Il est utile ici de rappeler le lien solide qu'entretient avec son pays notre peuple, malgré les souffrances qu'il a endurées», a déclaré Grine. A titre d'exemple: le match contre l'Egypte. «Cela relève surtout de la prise de conscience et de la mobilisation des forces vives de la société algérienne dans toute sa diversité», a-t-il affirmé. A cet effet, il faut sortir le pays de cette crise et des transitions interminables, qui passe non seulement par le respect des échéances politiques et des règles du jeu démocratique, mais aussi par une justice égale pour tous. Son témoignage est un document de grande valeur sur la situation et les mutations d'une Algérie qui a son destin entre ses mains, une lecture et critique de l'Algérie d'aujourd'hui. «L'Algérie n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui», a-t-il ajouté. Une situation hybride côtoie les égarements fantasmatiques d'une jeunesse qui ne sait où donner de la tête. Durant le débat, Hamid Grine a répondu sous le feu des questions aux nombreux journalistes, amateurs, lecteurs de ses romans. Chaque intervenant apportait sa lecture avec un autre regard et une autre sensibilité. Le cadre est idéal pour passer un après-midi. Tout ici incite au rêve et au voyage, et on ne serait guère étonné d'y croiser les légendaires des Mille et Une Nuits...Merci à Sid-Ali pour son accueil qui est à l'image de ce lieu, convivial et très chaleureux.

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