Le «clou» de cette manifestation a été incontestablement le minigala de musique andalouse gratifié par la grande musicienne Beihdja Rahal à son jeune auditoire. Des enfants de diverses nationalités ont célébré, mercredi au siège de l'Unesco, à Paris, la culture algérienne. La garderie de l'organisation onusienne a connu une animation particulière, à l'occasion de la Journée Algérie, organisée pour faire connaître la culture et les traditions ancestrales du pays. A l'origine de cette initiative, un programme éducatif, «Patrimonito», initié par la directrice de la crèche visant à faire découvrir aux enfants des personnels de l'Unesco, les différentes contrées du monde, sous le double angle du patrimoine et de la diversité culturelle. Mme Karima Zerroug, une Algérienne, fonctionnaire de l'Unesco dont la fille est prise en charge par cette garderie, a pris la lourde responsabilité de braquer les projecteurs sur son pays d'origine. Le résultat a été plus qu'honorable, puisque les enfants et certains de leurs parents, invités, ont voyagé à travers la culture nationale. A la fin de cette journée, Mme Zerroug était aux anges en recevant les félicitations de l'assistance, dont l'ambassadeur d'Algérie à l'Unesco, qui a rendu hommage à la «cheville ouvrière» de cette manifestation. «Cette manifestation est le meilleur vecteur pour transmettre un message sur la diversité culturelle d'un pays. Les enfants, s'ils sont sensibilisés dès leur jeune âge aux questions de la diversité culturelle et à la préservation du patrimoine, pourront, une fois devenus adultes, transmettre ces valeurs à leur progéniture», explique-t-elle. Cette journée culturelle a comporté une exposition des costumes traditionnels, des bijoux, des photos, des instruments de musique ainsi que des poteries et autres produits comme le sable, des produits de beauté comme le henné, le savon traditionnel «ghassoul» et autres plantes aromatiques ainsi que des saveurs algériennes comme le couscous et l'huile d'olive. «C'était un grand moment de rencontres, de convivialité et de partage. L'année prochaine, je ferai mieux encore», a-t-elle promis. Mme Nadia Benali, une autre fonctionnaire à l'Unesco, native de Béjaïa, a fait part de sa grande joie d'avoir participé à la préparation de cet événement. «C'est une rencontre qui a pour but de sensibiliser les enfants de diverses nationalités aux questions de la diversité culturelle et au respect de la différence de l'autre à travers le patrimoine culturel algérien», a-t-elle expliqué. Elle a ajouté que «cette présentation de la richesse culturelle algérienne, à travers ses arts, ses costumes, ses rites et traditions, constitue une première approche visuelle des thèmes qui pourront ensuite être approfondis par les enfants du club Unesco au cours des ateliers pratiques». Le «clou» de cette manifestation a été incontestablement le minigala de musique andalouse gratifié par la grande musicienne Beihdja Rahal à son jeune auditoire. Avec sa voix cristalline et sa parfaite maitrise de la mandoline, l'artiste a pu susciter la curiosité des enfants au point de reprendre avec elle, la célèbre pièce musicale Qoum tara. Beihdja Rahal a fait part de sa grande joie de partager ce moment particulier avec des enfants venus des quatre coins du monde. Elle a également insisté sur le rôle de l'éducation pour susciter la curiosité des enfants afin de leur transmettre des connaissances. «C'est avec ces enfants qu'il faut travailler pour les éduquer et susciter en eux la curiosité de découvrir d'autres cultures, d'autres musiques, d'autres sons et d'autres tonalités. C'est comme cela qu'ils peuvent aller vers l'autre, accepter ses différences et s'enrichir de l'apport de tout un chacun».
