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Journal d'un drame psychologique
CLÔTURE DES JOURNEES DU FILM FRANCOPHONE À RIAD EL FETH
Publié dans L'Expression le 27 - 03 - 2010

Pas Moi, Je le jure! est un touchant film canadien qui a clos cette manifestation, jeudi dernier, dans la convivialité diplomatique.
Léon est un garçon catastrophe qui porte en lui une étrange prédilection pour le suicide «accidentel». Au début de l'été 68, Léon Doré, 10 ans, est à un cheveu de se pendre accidentellement. Sa mère Madeleine le sauve in extremis, comme l'été précédent dans la piscine, comme il y a deux ans dans le congélateur.
Léon se sait «pas normal» et se plait à cultiver ses frasques. En plus de son attirance pour le morbide, il aime mentir, voler, manipuler... Son père travaille dans les droits de l'homme et passe son temps à s'engueuler et se disputer avec sa mère. Léon trouve sa famille non plus pas «normale». Sa mère le conseille souvent: «Si tu mens, tâche de le bien faire, de façon à ce que tes histoires tiennent la route!» Complice avec son fils, celle-ci le couvre quand il va jeter des oeufs sur la toiture de la maison de ses voisins qui ne ratent pas une occasion d'aller à la mer. Léon ne fréquente pas les garçons du quartier. Un jour, la mère, lasse des disputes avec son mari, décide de quitter la maison et partir en Grèce, là ou le ciel est éternellement bleu clair. Bleu azur comme la beauté de l'espoir? Le père cache à ses deux garçons l'adresse de leur mère. Léon fait la connaissance de Léa une étrange fille battue par son oncle. Rejetée d'abord, celle-ci est vite prise en sympathie quand elle l'aide dans sa cabale foireuse en vue de rejoindre la Grèce pour retrouver sa mère. En attendant, c'est son père, parti il y a deux ans, qu'elle ne retrouve pas. Léa est mise chez sa grand-mère et voit désormais un psy. Après les errements de ces petits (vandalisme, vol), qui se lient d'amitié puis se découvrent un nouveau sentiment tendre, ils se voient séparés à cause de la mauvaise influence dit-on de Léon. Dans une ultime tentative de suicide ratée, Ce dernier, en s'adressant à nous frontalement, à la fin du film, nous fait comprendre que, désormais, sachant que son père a menti - il connaît bel et bien l'adresse de sa mère en Grèce- il se résout à attendre sa mère avec sérénité. Aussi, Léa n'était qu'un accident dans sa vie. Pas Moi, Je le jure! est un film tendre qui met en scène la complexité des rapports humains que le public a eus à apprécier. Le film est ponctué de ses larges plans de paysages pa-noramiques soufflant le vent dans la tête de ce petit garçon qui aspire à ce grand air qui le prendra et le ramènera vers sa mère. Léon, -un sacré bon acteur- est un garçon malin qui décide de faire abstraction des adultes et du Christ pour résoudre ses problèmes lui-même. C'est un long travail qu'il devra faire pour accepter le départ de sa mère. Déchiré dans sa solitude, il retrouve un semblant de communication avec son père lorsque, assis tous les deux devant un piano, ils se mettent à jouer un morceau de Schubert. La musique semble avoir un rôle déterminant, un moyen salvateur pour le retour au calme. Léon, qui maîtrise le jeu du piano, y joue souvent, nerveusement, à chaque dispute de ses parents. Et lorsque Léa, en crise, éclate en sanglots devant des poupées Barbie, elle, qui n'en a jamais vu de sa vie, Léon se met spontanément à tapoter sur un piano pour la calmer.... Triste, et mélancolique mais rythmé par des moments drôles et innocents, ce film explore les tréfonds de l'être humain entre vouloir et pouvoir. La caméra passe des visages serrés à l'amplitude des grands espaces naturels, à même de transcender les tensions et se nourrir de sentiment de liberté, de joie et de paix. Léon apprendra dorénavant, à vivre avec ses blessures. Sorti le 26 septembre 2008, réalisé par Philippe Falardeau Pas moi, je le jure! est adapté des romans C'est pas moi, je le jure! et Alice court avec René de Bruno Hébert. Road movie, simple mais touchant, Pas Moi, Je le jure est un film canadien qui a clos la Semaine du film francophone jeudi denier à la salle Comsos en présence de l'ambassadeur du Canada, du public et autres représentants du corps diplomatique accrédités en Algérie. Quoique n'appartenant pas à l'organisation de la Francophonie, l'ambassadeur du Canda ne cachera pas son souhait de voir un jour l'Algérie devenir «partenaire pour continuer à bâtir le monde de la Francophonie». 18 films ont pris part à ces Journées du film francophone. Pas très récents, mais pour la plupart de bonne facture, qui méritaient qu'on les revoie une deuxième, voire une troisième fois. On pense à La Symphonie marocaine de Kamal Kamal, beau film à la veine d'un Kusturica très émouvant qu'on ne se délecte pas de revoir. Ainsi, après le Canada, c'est la Suisse prochainement qui présidera le Sommet de la Francophonie d'où, pour rappel, le film suisse Home qui a ouvert ce rendez-vous cinématographique le 19 mars dernier. A l'année prochaine, donc!


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