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Les «bombes» à retardement
MOUVEMENTS DE GRÈVE, EMEUTES ET FLAMBEE DES PRIX
Publié dans L'Expression le 30 - 03 - 2010

La prochaine rentrée sociale s'annonce d'ores et déjà chaude au vu de l'ébullition constatée ces derniers temps.
Rien ne va plus. La société est en ébullition. Le mécontentement est généralisé. La grogne s'étend, pratiquement, à tous les secteurs. Les cheminots manifestent. Le personnel des mairies est en grève. Les praticiens de la santé menacent de reprendre le débrayage. Les enseignants n'écartent pas le recours, une nouvelle fois, à la protestation. Les citoyens occupent les rues. Les mécontentements sont nombreux, mais l'action est la même: la grève encore et toujours. Certes, les motifs de ce marasme sont divers, mais ils se résument principalement ainsi: le salaire, le logement, le pouvoir d'achat et le chômage. A peine un mouvement de protestation est «étouffé», qu'un autre «reprend le flambeau». Hier, c'était au tour des cheminots de débrayer au niveau de la capitale. Sans jeu de mots, le secteur a déraillé. Des centaines de voyageurs ont dû chercher un autre moyen de transport. Les trains sont, dans leur majorité, restés à quai. Les mécaniciens et les aide-mécaniciens boudent leurs locomotives. Les raisons? Le salaire, cette boîte de Pandore. Comme les enseignants et les praticiens de la santé, les cheminots estiment que la tutelle n'a pas satisfait la plate-forme de revendications déposée il y a trois mois. La grogne sociale a même touché les collectivités locales. 500.000 communaux montent au créneau et entament une grève de deux jours à partir d'aujourd'hui. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les motifs sont les mêmes: dégradation des conditions salariales. Les revendications aussi. Les communaux estiment que la classification catégorielle instituée par la nouvelle grille des salaires reste insignifiante. Quant au simple citoyen, le logement et la cherté de la vie constituent un cauchemar qui perturbe ses rêves. Rien qu'à Alger, plusieurs manifestations ont été signalées en l'espace de quelques semaines seulement. Le but: attirer l'attention des autorités dans l'espoir de bénéficier d'un logement. Certes, des efforts ont été consentis. Des centaines de familles ont été relogées. Mais il n'en demeure pas moins que la demande reste toujours élevée. Des dizaines de familles continuent de revendiquer et surtout d'accuser les autorités locales. Ces familles estiment qu'elles sont marginalisées ou tout simplement exclues des listes établies par les services des APC. La dégradation du pouvoir d'achat est un autre cauchemar pour le pauvre citoyen: les prix des légumes et des produits de première nécessité s'envolent de jour en jour. Il suffit de faire un tour dans les marchés pour se rendre à l'évidence. Il faut avoir la poche pleine pour espérer «remplir» le couffin. On peut se permettre le kiwi, mais pas les oignons. Ces derniers dépassent les 80 DA/kg. Les haricots verts sont à 300 DA/kg s'il vous plaît! Le poulet s'est vu pousser des ailes. Ses prix volent de jour en jour. La viande rouge n'est exposée que pour décorer les vitrines des bouchers. Quant à la sardine, connue pour être la viande du pauvre, elle est devenue un luxe. Le kilo est cédé à «seulement» 250 DA/kg. Quant aux salaires, ils sont inversement proportionnels aux prix des légumes mensuellement parlant. Que demandent les manifestants? Pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour comprendre les attentes citoyennes. Le citoyen ne demande qu'une amélioration de son pouvoir d'achat, un logement et un emploi. En fait, ces problèmes ne sont pas nouveaux pour nos dirigeants. Ces mouvements de protestation étaient et sont prévisibles. Les observateurs ont, maintes fois, averti les pouvoirs publics sur le risque de vivre une explosion sociale. L'exploit des «Verts» en Coupe d'Afrique des nations et la qualification en Coupe du monde, étaient quelque part, l'arbre qui cachait la forêt. Les Algériens étaient tous derrière El Khadra, au point d'oublier leurs problèmes quotidiens. L'exploit savouré, les problèmes resurgissent. A ce titre, les mêmes observateurs affichent, d'ores et déjà, leur appréhension pour la prochaine rentrée sociale. Cette dernière coïncidera avec le mois de Ramadhan, la fête de l'Aïd et la rentrée scolaire. Les pouvoirs publics se doivent de désamorcer ces «bombes à retardement» au risque de vivre une rentrée sociale des plus chaudes.

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