Ils étaient quatre dans le refuge de la Basse Casbah où Si Mourad et Ramel avaient installé leur PC au 4, impasse Saint-Vincent-de-Paul. C'est le 26 août 1957 que les «chouhada» Debbih Chérif (Si Mourad), Hadji Athmane (Ramel), tous deux responsables politico-militaires de la Zone autonome d'Alger (ZAA) sont tombés au Champ d'honneur en compagnie de Benhafid Nourredine (frère maternel de Ramel) et Amitouche Zahia. Ils étaient quatre dans le refuge de la Basse Casbah où Si Mourad et Ramel avaient installés leur PC au 4, impasse Saint-Vincent-de-Paul. Ce jour-là à 13 heures, les militaires parachutistes du 3e RPC commandés par le colonel Bigeard, agissant sur dénonciation, encerclaient la demeure de la famille Rodaci, située précisément au 4, impasse Saint-Vincent-de-Paul ainsi que l'ensemble de la Basse Casbah. Des fusils mitrailleurs et armes légères furent pointés en direction de la maison où ils étaient assiégés de toutes parts. Les soldats défoncèrent la porte d'entrée principale pour se diriger vers l'étage supérieur. En les voyant débouler dans le patio, Ramel et ses compagnons les accueillir par des tirs nourris abattant un sous-officier et un caporal-chef des Zouaves. Pris de panique, les assaillants durent battre en retraite. Profitant du désordre, Benhafid Nourredine se glissa en rampant jusqu'à la pièce voisine pour ramener des munitions et des bombes. En face de la maison cernée, les mitrailleuses des paras tiraient sur la façade sans interruption.