Pour rappel, l'ex-ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, est tenu pour responsable des dépassements commis dans le dossier du montage automobile en Algérie. Il a été condamné dans plusieurs affaires de corruption. En juillet 2020, dans le procès de Mahieddine Tahkout, le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger a prononcé à l'encontre de Abdeslam Bouchouareb, une peine de 20 ans de prison ferme par contumace, assortie d'une amende de 2.000.000 DA. Dans le procès de l'ex-patron du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, Abdeslam Bouchouareb a été condamné par contumace à 20 ans de prison ferme et une amende d'un million DA. Dans l'affaire Sovac, une peine de 20 ans de prison ferme, a été prononcée à l'encontre de Abdeslam Bouchouareb. Il a été poursuivi pour « octroi d'indus avantages », « abus de fonction », « dilapidation volontaire de deniers publics », « blanchiment d'argent » et « fausse déclaration ». L'Algérie a saisi la justice française de cinquante-et-une commissions rogatoires, sans obtenir une seule réponse. L'Algérie a sollicité l'extradition d'individus convaincus de vols, de dilapidations et de détournements de fonds publics, ainsi que de corruption, sans obtenir satisfaction. Par de tels manquements, les autorités françaises concernées se désignent elles-mêmes comme complices de toutes ces pratiques et comportements hors la loi. Car la France s'est opposé au processus de récupération des biens et fonds pillés et détournés par les membres de la 'issaba', alors que nombre de pays européens ont affiché leur disposition à restituer les fonds détournés au peuple. On sait que le Gouvernement algérien a pris acte de la décision de la justice française d'opposer une fin de non-recevoir à la demande d'extradition d'Abdeslam Bouchouareb, condamné par la justice algérienne dans de multiples affaires de corruption, de malversation et de trafic d'influence causant au Trésor algérien des pertes considérables, en relevant l'absence de la coopération française. Un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines notait alors que «sans préjudice du recours à d'autres voies de droit encore possibles, le Gouvernement algérien saisit cette occasion pour relever l'absence totale de coopération du Gouvernement français en matière d'entraide judiciaire en dépit de l'existence de nombreux instruments juridiques internationaux et bilatéraux prévus à cette fin», La même source soulignait que «dans le cadre de ses efforts visant à récupérer toutes les richesses dont elle a été spoliée, l'Algérie s'est systématiquement heurtée et se heurte toujours à des tergiversations et à des atermoiements injustifiés et inexplicables de la partie française qui ont abouti à une absence totale de réponses à vingt-cinq commissions rogatoires introduites par l'Algérie».