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Les rumeurs ont précédé les événements
«OCTOBRE 1988 - OCTOBRE 2002» LE CONTEXTE POLITIQUE ET SOCIAL
Publié dans L'Expression le 06 - 10 - 2002

Tous les ingrédients de la déflagration du 5 Octobre 1988 étaient dans l'air dès l'été de cette même année.
Quelques jours avant la date tragique du 5 Octobre 1988, de folles rumeurs ont commencé à circuler au sein de la population algéroise. En fait des semaines auparavant et durant tout l'été de cette année-là, le climat politique et social était devenu délétère.
L'affaire «Mouhouche» et sa Ferrari «Testa-rossa» a alimenté les discussions des jeunes et des moins jeunes en ces chaudes soirées de l'été algérien.
Tous les palabres arrivaient à la conclusion que quelque chose allait se produire dans les jours à venir. Mais personne ne savait de quoi il allait être question. Des manifestations? Une grève générale? Une grande révolte? Personne n'en savait rien.
Puis vinrent le mois de septembre et la rentrée sociale et politique. Les rumeurs deviennent de plus en plus persistantes jusqu'à ce fameux discours du président Chadli Bendjedid le 19 septembre 1988. Tout le monde savait désormais que de sérieuses divergences traversaient les rangs de la nomenklatura et du sérail politico-économique qui dirigeaient l'Algérie de l'époque.
Ce discours du chef de l'Etat est resté dans les annales de l'histoire du pays par son ton inhabituel et ses aspects énigmatiques jusqu'à ce jour. C'est que...le premier garant de l'ordre public, le Président en personne, à la télévision, avec des allusions à peine voilées “incitait” à la rébellion et s'est étonné que le peuple ne se révolte pas face à tant d'injustice. Il est vrai, qu'en cette fin des années 1980, la crise économique était passée par là dès 1986 avec la chute des prix du baril de pétrole et ses conséquences socio-économiques. La société algérienne était en ébullition et l'effervescence revendicative touchait plusieurs pôles industriels (Snvi Rouiba, El-Hadjar, les transports, le Port, etc.).
Tous les ingrédients de la déflagration étaient réunis. Dès la rentrée scolaire de septembre est propagée sur l'ensemble du territoire la même rumeur « 5 octobre, grève générale ». A la date prévue tout le monde est «surpris -. La rumeur était devenue réalité. C'est l'émeute générale. A Alger, puis dans toutes les villes du pays, presque simultanément, les rues s'enflamment. Des jeunes et des moins jeunes s'attaquent à tout ce qui symbolise l'Etat et le Parti unique le FLN. Les forces de police et de sécurité habituellement si présentes, si bien renseignées et si promptes à réagir à la moindre alerte, sont dépassées et les commissariats désertés devant l'intensité de la violence des manifestants.
Le reste tout le monde le sait aujourd'hui. Cependant, si les événements du 5 Octobre 1988 ont engendré depuis lors une fracture dans le système politique et économique du parti unique, il est clair aujourd'hui qu'ils ne furent ni spontanés ni une quête de liberté ou de pluralisme politique et donc de démocratie. La rupture radicale avec le système de l'injustice relevé par l'ex-chef de l'Etat n'a pas eu lieu.
En tout cas, les thèses les plus contradictoires s'affrontent pour tenter une explication authentique et rationnelle des tenants et aboutissants de ces événements.
Les analystes les plus lucides - se basant sur le fait que dans le contexte politique et social de l'époque, aucune organisation ou mouvement d'opposition n'était suffisamment structuré, puissant et nationalement bien implanté pour être capable d'encadrer une telle action de révolte - considèrent que les événements du 5 Octobre 1988 donnent à penser qu'ils pourraient avoir été conçus et exécutés avec l'aide, sinon l'aval, de milieux se trouvant au sommet de l'Etat avec une mise en oeuvre d'une stratégie visant à faire jouer la carte de la population pour introduire des réformes politiques et économiques libérales dont ne voulait pas l'aile conservatrice du FLN.
Vrai ou faux?
La réponse n'est pas encore tranchée 14 années après les faits, et les débats sur les origines, les commanditaires ou la spontanéité de ces événements qui font toujours couler beaucoup d'encre et de salive.
Dans un pays qui a vu l'avènement d'une presse privée dite «indépendante» mais limitée cependant par l'inaccessibilité aux sources d'archives, le secret du 5 Octobre 1988 semble bien gardé.


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