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Les ralentisseurs, bête noire des automobilistes
TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 23 - 06 - 2010

Ouaguenoun est l'une des communes qui comptent le plus de dos-d'âne au grand dam des automobilistes.
Les routes de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'instar des autres wilayas du pays, voient, chaque jour, des dizaines de dos-d'âne pousser comme des champignons. Conçus pour amortir la vitesse du trafic automobile et diminuer ainsi les risques de mortalité sur les routes, ces derniers se sont avérés être un véritable cauchemar pour les automobilistes. Au fil du temps, les conséquences sont fâcheuses, les citoyens sont indignés, alors que les autorités se considèrent comme non concernées et les victimes sont toujours aussi nombreuses.
Soucieux de connaître l'origine du problème, nous avons interrogé les citoyens, les représentants des pouvoirs publics et les élus locaux. Tous reconnaissent que ce phénomène a pris une ampleur inattendue mais, aucun ne semble prendre le taureau par les cornes.
Plus de dos-d'âne que d'ânes
A travers toutes les communes, des centaines, voire des milliers de ralentisseurs sont érigés sur les chaussées dans les agglomérations comme à l'extérieur. Les automobilistes se plaignent de ce nombre impressionnant de dos-d'âne qui nuisent aux véhicules, les citoyens se plaignent de l'excès de vitesse alors que les élus restent muets pour diverses considérations.
«Nos demandes auprès de l'APC attendent depuis des années, c'est pourquoi nous avons décidé de les faire par nos propres moyens», precise un citoyen de Azeffoun. Cet aveu, à lui seul, émis par un villageois de cette région maritime, explique le manque d'intérêt des élus pour ce problème pourtant des plus urgent.
Le coût d'un ralentisseur ne dépasse guère 5000 dinars. Alors, il a fallu chercher les raisons au travers de la colère des populations. «Les élus ne veulent pas perdre des électeurs, alors ils laissent faire en attendant les prochaines élections», déplore un citoyen de Makouda à qui nous avons demandé les raisons qui l'ont poussé à procéder par ses propres moyens à cet aménagement. «Je ne vois plus l'utilité des élus, ils nous livrent à l'humeur des automobilistes qui ne se soucient guère de la vie de nos enfants», renchérit un autre.
En effet, dans tous les villages de la wilaya, les citoyens érigent des dos-d'âne à leur gré dans l'indifférence des autorités locales. Malgré les contestations des automobilistes, ces ralentisseurs improvisés continuent à pousser comme des champignons.
«Qui va protéger mes enfants des chauffards?», s'interroge un autre père de famille à Tala Gahia dans la région de Ouaguenoun. En fait, les populations justifient cette pratique répandue, par le danger que représente la conduite hors norme des automobilistes.
Quand les automobilistes jouent aux victimes
De leur côté, les automobilistes crient à l'injustice. Cette pratique nuit au matériel automobile. Certaines professions, plus que d'autres, se mettent en avant-plan dans la contestation de ce phénomène, à l'instar des transporteurs. Nous nous sommes déplacés dans la région où ce phénomène est très présent: Ouaguenoun. «Notre matériel se dégrade à vue d'oeil. Personne ne veut réagir», s'exclame un transporteur de voyageurs en pleine réunion du village.
«Vous voulez tuer nos enfants pour vivre?», réplique un autre. Sur une distance de quinze kilomètres, sur la route de Ouaguenoun, l'on dénombre pas moins de 33 dos-d'âne. Certains citoyens plus avertis expliquent ce phénomène par l'anarchie qui a caractérisé, durant des années, l'urbanisation de la région comme dans toute la Kabylie.
«Vous voyez, comme les maisons bordent la route. Personne ne respecte la distance autorisée par la loi», s'offusque un citoyen de Ouaguenoun, ingénieur en génie civil. «Nous avons constitué un collectif de jeunes pour réclamer l'organisation du secteur de l'habitat, mais personne n'est venu à notre aide. Il paraît que cette anarchie arrange tout le monde. Les gros bonnets, quoi!», continue ce jeune cadre.
En effet, toute la wilaya se caractérise par une densité urbanistique et démographique aux abords des routes.
Les anciens plans d'occupation du sol n'ont pas pris en considération ce genre de situations délicates. Ce n'est qu'aujourd'hui que les pouvoirs publics se réveillent. Certains n'hésitent pas à affirmer qu'il est maintenant trop tard. Le mal est fait. «Qui peut construire sur les ruines de l'anarchie?», se demande Mohand, architecte. «C'est le Far West. C'est une contrée foutue», ajoute-t-il, découragé. «Qu'est-ce qui pousse ces gens à construire à quelques centimètres de la chaussée pour ensuite ériger des dos-d'âne?», s'interroge-t-il.
Où est passée la police?
Peu de gens ont entendu parler de la police de la voirie, de son rôle et de la protection des routes et des biens publics. Mais où est-elle? Du côté des autorités, on avance le chiffre de 18 agents.
Des demandes de renforcement des effectifs de cette police ont été formulées, mais sans suite pour le moment. Ni leur nombre ni leurs prérogatives ne semblent faire l'objet d'un quelconque intérêt. Ce sont les élus qui devront se charger des autorisations d'introduire des ralentisseurs au niveau des communes.
Cette autorisation émane des services du transport de la wilaya, représentants des pouvoirs publics. «Nous n'avons pas de prérogatives, nous ne pouvons pas empêcher les gens de se protéger de la mort causée par les automobilistes en situation d'excès de vitesse», réplique la majeure partie des élus.
A la lumière de ces données recueillies sur le terrain, il apparaît évident que les parties concernées pratiquent la fuite en avant. Ceux qui sont tenus de réglementer la construction des ralentisseurs fuient leurs responsabilités. Mais au fait, où est l'Etat?


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