L'objectif principal reste l'épuration des eaux usées, celles qui sont rejetées dans cet oued, notamment par les usines implantées au niveau de la zone industrielle de Oued Smar. Le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Chérif Rahmani et le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, ont pris pour mission de dépolluer de l'oued El Harrach à Alger. C'est ce qu'a indiqué M.Chérif Rahmani à la presse, en marge d'une rencontre avec des associations de protection de l'environnement, tenue jeudi dernier à Alger. «Il est essentiel de comprendre que dans le programme du gouvernement, l'assainissement d'une manière générale, et le fluvial notamment, relèvent du ministère des Ressources en eau alors que la pollution et ses impacts sont du domaine du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement en tant que récepteur de cet impact», a expliqué M.Rahmani. L'objectif principal reste l'épuration des eaux usées, celles qui sont rejetées dans cet oued, notamment par les usines implantées au niveau de la zone industrielle d'Oued Smar. En plus des interventions en surface avec l'élargissement du lit et le gabionnage des berges, la direction de l'hydraulique a permis la mise en fonction de trois mini-stations de relevage qui réduisent les rejets. La première est située près du marché à bestiaux à El Harrach, la seconde à Baraki et la troisième à l'embouchure de l'oued. Il reste que les aspects les plus difficiles à gérer sont les rejets industriels. Relevons, à ce titre, que pas moins de 60 entreprises rejettent leurs déchets dans l'oued et, en interdire la pratique, n'est guère facile, en dépit des actions en justice menées à leur encontre. Pour endiguer ce problème, les deux ministères ont conjugué leurs efforts. «La mission des deux ministères est complémentaire et nous sommes en phase de préparation d'une évaluation de la situation de oued El Harrach mais aussi des oueds Chlef et Seybouse pour lesquels une étude est lancée», a déclaré M.Rahmani, ajoutant que «les moyens financiers sont en partie mobilisés». Le ministre a relevé que le problème demeure «complexe» compte tenu des habitations et des unités industrielles se trouvant dans le côté versant des oueds El Harrach, El Djemaâ et El Hamiz qui proviennent de Hammam Melouane pour aboutir à Oued Smar, préconisant ainsi «une étude minutieuse pour arriver à des solutions définitives». Plusieurs projets ont été arrêtés pour la prise en charge de plusieurs oueds, entre autres, oued Ouchayeh, les oueds Béni Messous, Réghaïa et El Hamiz. Une enveloppe financière de l'ordre de 71 milliards de DA a été allouée pour l'épuration des eaux et la réalisation de stations d'épuration des eaux usées dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. C'est dans ce cadre que le ministère des Ressources en eau a déjà évoqué la possibilité, d'ici 2014, d'exploiter les eaux épurées dans l'agriculture. La capitale est, en effet, dotée d'un important réseau d'assainissement, long de 3800 km. L'un des meilleurs taux à l'échelle mondiale, selon les estimations du ministère des Ressources en eau. Ainsi, les stations d'épuration des eaux usées de Baraki, Réghaïa et Béni Messous récupèrent respectivement 150.000, 80.000 et 45.000 m3 par jour.
