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L'art de briser l'élan de la jeunesse
LES 143 LAUREATS DU BAC ENVOYES EN SYRIE DEÇUS
Publié dans L'Expression le 04 - 08 - 2010

Le Département de Benbouzid a mis tous les moyens qu'il fallait mais des semblants d'éducateurs ont gâché la fête.
Ainsi, dans moins de 48 heures, les 143 lauréats à destination de la Syrie pour dix jours, vont rejoindre leurs familles et amis. L'Algérie leur a tant manqué. Ils garderont plein de souvenirs et surtout ils auront beaucoup appris. Dans l'ensemble, ils sont tous satisfaits, et ne regrettent pas d'être partis. Cependant, et unanimement, les lauréats ont dénoncé, chacun à sa façon, le comportement de certains éducateurs qui n'ont pas su être à la hauteur de leur mission.
Avant le grand retour et après avoir vécu cette expérience avec eux où on a noté beaucoup de lacunes, nous les avons approchés et certains iront jusqu'à dire: «Nous avons été mal traités par certains. On est plus des élèves, mais des futurs cadres et si nos parents avaient su la façon avec laquelle nous aurions été traités, ils n'auraient jamais accepté de nous laisser partir. On ne croit pas que le président de la République grâce à qui nous avons pu effectuer ce voyage, un rêve pour beaucoup d'entre nous, aurait aimé qu'on soit traités comme de vulgaires énergumènes.»
Chacun de ces futurs cadres a tenu à raconter individuellement ce qu'il a subi. C'est ainsi que l'une des lauréates, après avoir vécu une nuit plutôt perturbée à cause d'une insuffisance respiratoire qui a exigé la présence d'un médecin, raconte. «Après qu'on soit rentrés à l'hôtel, une dizaine de mes camarades et moi-même avions rejoint la salle de billard pour essayer de comprendre ce jeu. Quelques enfants sur place ont tenté de nous faire comprendre le principe du jeu et juste à côté il y avait une fête de mariage.
C'est vrai qu'on a été curieuses de voir ce qui se passait, mais nous avons respecté les consignes, nous étions que des filles et nous sommes restées à l'hôtel et tout ce que nous voulions, c'était jouer.» Avant de poursuivre, elle éclate en sanglots. Ayant repris son souffle, elle enchaîne: «Ensuite, l'un des éducateurs arrive dans une colère incompréhensible. Il s'attaque à nous avec des propos indécents et blessants et lèvera même la main sur l'une d'entre-nous. Ne supportant pas cette situation, j'ai tenté d'intervenir et combien fut mon désarroi, quand il m'a dit que j'étais une mal élevée et c'est là que j'ai commencé à me sentir mal.
On a rejoint nos chambres et là je n'arrivais plus à respirer et ce n'est qu'après l'intervention du médecin que j'ai pu reprendre une respiration normale. Je ne veux rien rajouter. Ma carte nationale d'identité et mon argent volés, je suis traitée comme une délinquante, je ne vois pas ce que je peux vivre de pire.»
Narimane, future médecin s'est, elle aussi, fait voler son passeport et tous ses bien lors de la visite de la mosquée Khaled Ibn Walid. Elle subira le même traitement de la part de la même personne et passa la nuit à pleurer.
Elle arrive à peine à raconter sa triste histoire: «Vous vous imaginez qu'on m'en veut parce que je me suis fait voler, croyez-moi, je ne trouve pas les mots pour tout vous dire et surtout quand je vois que nos propres éducateurs lèvent la main sur nous, nous crient dessus et nous insultent! Je préfère me taire et je ne pardonnerai jamais ce qu'on m'a fait, mais je tiens à souligner que ce voyage m'a énormément appris de choses, je ne regrette pas d'être là, mais c'est décevant de voir comment on nous a traités.»
Pour Maya Lachheb de Constantine, future pharmacienne, ce voyage a été une très bonne expérience et une aventure enrichissante, mais regrette beaucoup et comme ses autres camarades, la façon dont les lauréats ont été traités y compris tous les autres: «Je suis déçue par l'organisation, j'aurais souhaité au moins découvrir quelques universités en plus des sites et des lieux de culte, mais ce qui m'a le plus déçu c'est le comportement des personnes qui nous ont accompagnés, je ne suis pas venue ici pour qu'on m'insulte ou recevoir des leçons d'éducation, j'ai 18 ans et mes parents n'ont rien à me reprocher.»
Pour Amir Arbouz d'Alger, futur pharmacien également, ce sont les mêmes remarques: «On méritait un meilleur traitement et une meilleure considération; je ne comprends pas pourquoi nous avons été traités de la sorte, cela dit, je suis heureux d'avoir été là et d'avoir beaucoup appris, même si je n'ai pas goûté aux vrais plats de la Syrie et assisté aux troupes de danses traditionnelles.»
Tous les lauréats que nous avons approchés juste avant le retour reviennent sur le même sujet, à savoir le comportement des accompagnateurs. Ils n'ont pas eu le droit de profiter pleinement des vacances: privés de piscine, de sortie et de jeux, ces ex-lycéens et lycéennes rejoignaient tout simplement leurs chambres. Le département de Benbouzid a mis tous les moyens qu'il fallait mais des semblants d'éducateurs ont gâché la fête. On comprend mieux maintenant pourquoi la réforme de l'éducation peine. Le voyage reste, cependant, une expérience très enrichissante.


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