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A la découverte des trésors du cham
RANDONNEE DE 10 JOURS À DAMAS ET À ALEP

La douceur de l'olive et la force délicatement parfumée du laurier sont mêlées sous le soleil de l'Orient pour donner naissance à ce savon «surgras» aux vertus curatives avérées.
Alep: le mois de juillet tire à sa fin. Il fait une chaleur torride et le mercure affiche allègrement les 48 degrés à l'ombre. Alep, l'éternelle rivale de Damas la capitale, continue d'attirer un nombre impressionnant de touristes venus visiter l'une des plus vieilles villes du monde. Nullement découragées par la canicule, des centaines de personnes s'empressent devant la fameuse citadelle d'Alep, un des monuments historiques les plus importants de Syrie. Construite sur une colline qui domine la ville, elle a constitué, tout au long des siècles, une forteresse imprenable, des Byzantins aux Musulmans. Elle connut son apogée lors du règne du roi ayyubide, Zahir, fils de Salah Eddine El Ayyubi qui la transforma en véritable joyau architectural militaire.
Aujourd'hui encore, elle constitue plus qu'une curiosité aux yeux des Syriens mais aussi pour les nombreux visiteurs étrangers. Gigantesque de par sa structure, la citadelle composée de caches, d'ateliers de fabrication, d'armes et des pièces où on conservait la nourriture, fait l'objet de soins particuliers de la part des autorités de la ville d'Alep et des responsables du secteur du tourisme. Dès que nous avons pénétré dans ce haut lieu du tourisme syrien, nous avons été vite happés par les siècles d'histoire enfermés dans cette forteresse dont chaque objet, chaque mètre carré nous faisait voyager dans le temps. Visiter la citadelle d'Alep, c'est voyager dans le passé et traverser les siècles sans guide.
Une courte visite à ce lieu plein de mystère vous renvoie à ces siècles où la ville d'Alep constituait un important carrefour sur la route de la soie entre le lointain Orient et l'Occident! Aujourd'hui encore, cette cité aux mille facettes tient toujours à sa réputation de grand centre commercial, grâce à ses nombreux anciens souks construits des deux côtés de la Via Recta qui relie la porte d'Antioche à la citadelle. Ils sont au nombre de 35 souks dont la toiture a été réhabilitée de façon moderne et étudiée.
De ces souks, on peut citer souk «Al Attarine» où l'on y vend des tissus, des épices et le fameux thym d'Alep qui embaume le souk et l'imprègne d'une odeur caractéristique; souk «Assaboun», le marché du savon et souk Istanbul el djadid. A propos de commerce et d'encens, il est quasiment impossible de séjourner à Alep sans évoquer son savon, le savon d'Alep dont on dit qu'il est à l'origine du savon de Marseille. Réputés pour leur gentillesse et leur hospitalité légendaires, les habitants d'Alep ne se font nullement prier pour raccompagner un visiteur égaré ou aider un touriste à se retrouver à l'intérieur des dédales de l'ancienne ville classée patrimoine mondial par l'Unesco.
Un produit bio
Selon des Alepins que nous avons interrogés, le savon d'Alep date de 3000 ans. Pour eux, il se pourrait qu'il soit effectivement le plus ancien savon du monde. Il est fabriqué à partir d'huile d'olive. Nous n'allons pas toutefois quitter les souks d'Alep sans parler du sens inné du commerce qu'ont les Alepins. Ici, les enfants de cinq ans sont considérés aptes, à cet âge, à être initiés à l'art du négoce!
De nombreux commerçants sont vraiment intransigeants dans ce domaine. Dans les souks d'Alep, on ne badine pas avec la relève! Carrefour routier et ferroviaire, Alep a réussi à diversifier ses anciennes activités commerciales. Son artisanat traditionnel est toujours florissant et son activité industrielle se développe rapidement et englobe tous les secteurs, de l'industrie pharmaceutique à la construction mécanique en passant par le textile. Par rapport à la capitale, Alep est nettement en avance. Ses habitants sont plus ouverts du fait qu'ils sont en contact permanent avec les étrangers.
Un fort potentiel touristique
A Damas et un peu partout en Syrie, les Algériens sont très estimés et respectés. Dans le domaine du tourisme et malgré le classement de l'ancienne ville au patrimoine mondial, les choses avancent mais très lentement. Rencontré dans un hôtel, Bachir El Horani, enseignant dans un institut de tourisme à Damas depuis 1985, ayant eu l'occasion de visiter plusieurs pays occidentaux et arabes et guide pendant la haute saison, juste par amour pour ce métier, est catégorique: «On est en mesure d'attirer davantage de touristes si l'Etat décide de se libérer d'une conception bureaucratique archaïque. Les investisseurs sont très peu nombreux dans ce domaine. La Syrie est réellement un pays à fort potentiel touristique; la preuve, on n'a pas subi négativement les effets de la crise financière internationale et le nombre de touristes qui ont visité le pays est resté stable.» Selon ce cadre du tourisme, «la Syrie a connu des situations critiques et par conséquent, elle s'est toujours bien adaptée aux périodes de crise». Ce que nous avons remarqué sur place, c'est la présence de touristes occidentaux de toutes nationalités: des Français, des Italiens, des Allemands, des Suisses, des Espagnols et des Anglais entre autres; sauf bien sûr des Américains! Il faut signaler que la Syrie est toujours victime de l'image négative qu'ont fait d'elle les politiciens et les médias US; pour les décideurs de Washington, la Syrie demeure un pays infréquentable. Sans commentaires!
Cela n'inquiète pas pour autant les Syriens qui font face à un sérieux problème: la crise de l'eau. En effet, l'eau potable est rare un peu partout en Syrie et cela constitue un obstacle majeur au développement social et urbain du pays. En Syrie, l'eau est certainement plus précieuse que le pétrole! En revanche, que ce soit à Damas ou à Alep, les hôtels et les restaurants de luxe sont très nombreux. Ils sont fréquentés par les familles aisées. Il existe aussi de ces centres commerciaux à l'américaine à plusieurs étages et où on vend de tout, particulièrement des produits de marques prestigieuses. Il va de soi que cet étalage de grand luxe n'est guère destiné au petit peuple qui a des soucis plus terre à terre. Des enfants qui vendent des accessoires au bord de la route, aux alentours des lieux prisés par les touristes; des vieux âgés de 70 ans qui continuent à trimer pour pouvoir se nourrir; mais aussi des familles riches qui se pavanent entre les boîtes de nuit et les restaurants de luxe; c'est ça aussi le paradoxe syrien. Comme la majorité des pays arabes, la Syrie digère très mal ses disparités sociales. Pour un pays situé au milieu d'une région considérée comme un volcan, il faut avouer que la situation est assez complexe.
Les Syriens en sont conscients et c'est pour cela qu'ils font preuve d'une certaine discipline afin de ne pas prêter le flanc à leurs ennemis jurés de la région. Patriotes jusqu'à la moelle, les Syriens trouvent qu'ils ont de nombreux points communs avec les Algériens auxquels ils vouent une très grande admiration.


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