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Les leçons d'un drame
IL Y A CINQ ANS, HUIT ENFANTS MUTILES LORS D'UNE CIRCONCISION COLLECTIVE
Publié dans L'Expression le 06 - 09 - 2010

Il a fallu cinq ans pour qu'enfin le ministère de la Santé prenne les choses au sérieux.
Cinq ans de souffrance pour les familles de huit enfants ayant été mutilés lors d'une circoncision collective au cours de la 27e nuit du Ramadhan 2005 à El Khroub dans la wilaya de Constantine. Une tradition en Algérie car tous les parents tiennent absolument à célébrer cet événement à cette date.
Le drame a pris, en 48 heures, la tournure d'un grave événement national qui poussera le ministre de l'époque Amar Tou, à se déplacer sur les lieux.
Ce n'était pas rien, les huit enfants âgés à ce moment-là de 3 et 5 ans avaient subi un traumatisme a vie. Et l'affaire a même pris des dimensions internationales puisque certaines victimes nécessitaient un transfert à l'étranger pour une prise en charge médicale. L'Etat avait tout pris en charge. Mais cette solution n'a pas fait des miracles.
Les huit victimes sont condamnées à jamais et certains parents, impuissants devant la souffrance de leurs enfants, avaient même souhaité leur mort.
Les deux chirurgiens ayant pratiqué les opérations de circoncision, plutôt le massacre, ont été condamnés à des peines de prison assorties d'une amende et interdits par le Conseil des médecins d'exercer leur métier de médecin. Mais la condamnation ne suffisait pas car deux années pour avoir mutilé des innocents est un verdict injuste selon les parents des victimes. Jusqu'à nos jours les parents tentent d'obtenir une réparation honorable et le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, de son côté, vient de donner des instructions strictes, interdisant la pratique de la circoncision à toute personne ne pouvant justifier cet acte chirurgical par un diplôme de chirurgien.
La note ministérielle a été adressée à tout le secteur de la santé. Infirmiers et personnel paramédical ont été sensibilisés quant à la gravité de toute pratique ne répondant pas aux instructions concernant notamment, les conditions d'hygiène. C'est donc une double infraction au cas où les instructions de la tutelle ne sont pas prises en considération. Pour sa part, le Dr Mohamed-Nacer Damèche a souligné que toutes les dispositions en la circonstance ont été mises en place et les interventions vont se dérouler dans les meilleures conditions possibles. Toujours dans ce même contexte, la direction de la santé a mis en place un dispositif sanitaire de la circoncision afin de préserver l'ensemble des enfants concernés par cet acte chirurgical, particulièrement en ce qui concerne l'hygiène et la sécurité qui répondent aux directives du ministère de la Santé. La démarche de la tutelle intervient donc dans un contexte bien précis et déterminé: la préservation de la santé des enfants. La leçon a été retenue mais il a fallu attendre sept années pour que des instructions aussi strictes soient données pour application?
Il a fallu l'irréparable, sacrifier l'avenir de huit enfants dont les parents souffrent jusqu'à présent. Encore comment ne pas avoir peur quand on ne connait pas les compétences des chirurgiens? Car ce sont bien des chirurgiens qui ont mutilé les huit victimes en 2005. L'acte n'est pas banal et doit être considéré comme tel, ont souligné plusieurs personnes que nous avons questionnées sur le sujet, insistant sur ce qui s'est passé à El Khroub voilà sept années.


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