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Ce que pense la Banque mondiale de l'Algérie
DANS UN GUIDE PORTANT LES ORIENTATIONS DES POLITIQUES ECONOMIQUES
Publié dans L'Expression le 30 - 09 - 2010

Pour les autres pays de la région Mena, il y aura 2,6 millions de pauvres de plus à l'horizon 2011.
La Banque mondiale a indiqué hier, que les pays exportateurs de pétrole de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, dont l'Algérie, jouaient le rôle moteur dans le redressement de cette région. C'est l'une des conclusions auxquelles ont abouti des économistes de la BM dans un nouvel ouvrage intitulé The Day After Tomorrow: A Handbook on the Future of Economic Policy in the Developing World (Le monde de demain: Guide sur les orientations futures des politiques économiques dans les pays en développement). Les données majeures qui se dégagent de cette étude indiquent que dans cette région, les pays du Golfe et les autres pays exportateurs de pétrole du Mena «jouaient le rôle moteur dans le redressement de cette région, aidés en cela par le renchérissement des prix du pétrole et une plus grande stabilité de leur secteur financier». Mais pour les autres pays de cette région, la crise économique se traduira probablement par 2,6 millions de pauvres de plus à l'horizon 2011, et par une aggravation du problème du chômage. «Pour que l'ensemble de la région puisse concrétiser l'énorme potentiel qui est le sien, il lui faut absolument ouvrir la porte à une nouvelle génération d'entrepreneurs privés et permettre aux femmes de jouer un rôle à part entière sur le plan économique», suggère la BM. Dans cette étude, il est observé qu'au moment où les pays riches remettent de l'ordre dans leurs propres économies, «les pays en développement s'imposent peu à peu comme un élément moteur de la croissance mondiale et sont appelés à dépasser les pays industrialisés en termes de poids économique à l'horizon 2015», ajoutant que près de 50% de la croissance mondiale relève des pays en développement. «Les pays en développement sont venus à la rescousse de l'économie mondiale», a déclaré Otaviano Canuto, qui est vice-président pour la réduction de la pauvreté et la gestion économique (Prem) à la Banque mondiale et l'un des codirecteurs de cette publication, ajoutant que «ce sont eux qui servent désormais de locomotives pour la croissance mondiale au moment où les pays à revenu élevé continuent de stagner».
Les facteurs de la prospérité économique
Selon les estimations avancées par cette nouvelle étude, la croissance des pays en développement devrait atteindre un niveau de 6,1% en 2010, 5,9% en 2011 et 6,1% en 2012, alors qu'elle devrait s'établir dans les pays à revenu élevé à 2,3%, 2,4% et 2,6%, respectivement, sur cette même période. Ces profils divergents de croissance sont en outre destinés à se maintenir sur le moyen terme. Cela tient à cinq séries de facteurs: le rythme plus soutenu du processus d'apprentissage technologique dans les pays en développement, l'accroissement de leur classe moyenne, le surcroît d'intégration commerciale Sud-Sud, le renchérissement des prix des produits de base, ainsi que la bonne tenue des soldes publics des pays en développement, qui leur permettra d'emprunter pour assurer leurs investissements en infrastructures. «L'horizon économique s'annonce prometteur pour le monde en développement», a déclaré l'autre codirecteur de l'ouvrage, Marcelo Giugale, qui dirige les activités du réseau Prem au niveau de la région Amérique latine et Caraïbes à la Banque mondiale. «Le rééquilibrage de la croissance mondiale dans le sens d'une multiplicité d'éléments moteurs va donner une nouvelle importance aux pays en développement. Cela va aussi modifier la donne au niveau de leurs politiques: en moyenne, on va y voir la gestion économique se renforcer et l'administration publique s'améliorer, et on pourra être sur le point d'entrevoir le début de la fin en ce qui concerne la pauvreté.»
Le document fait valoir que les pays en développement devraient tirer parti de la situation relativement plus saine de leurs finances publiques pour promouvoir une croissance qui profite à tous. Cela veut dire qu'ils assurent un meilleur ciblage de leurs programmes sociaux, qu'ils s'attachent plus à assurer l'égalité des chances pour leurs citoyens, et qu'ils établissent un climat des affaires propice à la création d'emplois dans le secteur formel de leurs économies.
Effets de la gestion prudente de la dette
Un certain nombre de tendances à venir pour les pays en développement se dégagent par ailleurs, de cette étude: une reprise des envois de fonds de leur main-d'oeuvre expatriée, un accroissement des échanges Sud-Sud, une hausse des investissements des fonds souverains, une gestion plus prudente de la dette et, pour beaucoup de ces pays, un surcroît de confiance de l'opinion publique dans leurs dirigeants. Selon l'ouvrage, des régions comme l'Asie de l'Est, l'Amérique latine, l'Asie du Sud ou, dans un horizon prochain, l'Afrique, ont le potentiel voulu pour accéder au rang de régions «nouvellement développées».
Ainsi, pour l'Afrique subsaharienne, la plus pauvre région du monde, la crise a peut-être eu pour effet de faire basculer 7 à 10 millions de personnes de plus dans la pauvreté. Les perspectives de renforcement de la croissance y sont néanmoins favorables, tant que les pays maintiennent leur détermination à appliquer des politiques avisées. Il s'agira, notamment pour eux de s'attaquer aux problèmes d'infrastructures, de la création d'emplois, de la gouvernance et du rétrécissement de l'aide, avance la même source.
La région Asie de l'Est et Pacifique a beau jouer un rôle moteur pour ce qui est de sortir le monde de la crise actuelle, il lui reste des progrès à faire sur le plan de l'intégration économique et face au changement climatique, observe cette étude. Pour la Chine, un certain «rééquilibrage» doit s'opérer sous la forme d'une expansion de sa consommation intérieure et de son secteur des services. La région Europe de l'Est et Asie centrale est celle qui a été le plus durement touchée par la crise mondiale, accusant une baisse de croissance de 12 points de pourcentage entre 2007 et 2009, ce qui a réduit à néant une bonne partie des progrès réalisés dans le passé. Pour aller de nouveau de l'avant, les pays de cette région vont devoir améliorer leur compétitivité et établir leurs prestations de services sociaux sur une base budgétairement viable. En Amérique latine, la croissance est tombée au point mort sous l'effet de la crise, qui a également fait basculer dans la pauvreté quelque 8 millions de personnes de plus (sur la base d'un seuil de pauvreté de 4 dollars par jour). Mais grâce aux progrès réalisés ces dix dernières années en matière de gestion économique et de politiques sociales, les pays de la région ont pu éviter une implosion économique ou sociale et, sauf en cas d'autres chocs externes, sont bien placés aujourd'hui pour entamer une phase de développement rapide et soutenu. L'Asie du Sud est la région du monde qui a le mieux résisté à la crise et la première à avoir retrouvé le chemin de la croissance, mais la pauvreté y subsiste néanmoins, quelque 600 millions de ses habitants n'ayant pas plus de 1,25 dollar par jour pour vivre. Le problème est donc pour elle d'assurer un redressement plus soutenu, solidaire et durable. Cela passe en priorité par une réduction des déficits budgétaires et une maîtrise de l'endettement public, afin de dégager les ressources nécessaires au financement des programmes sociaux et des infrastructures essentielles. Un renforcement de l'intégration commerciale sera également primordial, soulignent les économistes de la BM.


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