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Les partis face à leurs électeurs
APRÈS UNE CAMPAGNE PARTICULIÈRE
Publié dans L'Expression le 10 - 10 - 2002

La troisième expérience électorale au niveau local que l'Algérie se permet en 12 ans est considérée comme le test de la dernière chance.
Aujourd'hui, près de 17 millions d'électeurs ont, en principe, rendez-vous avec les urnes pour élire leurs représentants locaux, dans une consultation, troisième du genre, depuis l'ouverture démocratique en Algérie.
La première, organisée en juin 1990 et largement remportée par l'ex-FIS a été rythmée par une campagne électorale féroce où le parti dissous n'a pas lésiné sur les moyens pour garantir son succès. L'on se rappelle qu'à l'époque, la formation intégriste était au summum de sa popularité et a largement bénéficié des dissensions des démocrates et de l'affaiblissement du FLN pour s'imposer comme première force politique du pays.
Il faut dire aussi que le facteur abstention a joué en faveur du parti de Abassi Madani. Avec moins du quart de l'électorat en sa faveur, il a réussi à rafler l'écrasante majorité des APC. Lesquelles ont eu une durée de vie assez limitée, puisqu'elles ont été dissoutes et remplacées par des Délégations exécutives communales, après l'interdiction de l'ex-FIS.
Les citoyens retiennent de cette période la gestion anarchique des affaires de la cité et un goût un peu trop prononcé pour l'affirmation d'un islamisme radical, avec notamment l'interdiction de la mixité dans les transports publics et les administrations et autres décisions incompatibles avec le vécu de l'Algérien.
Après un vide institutionnel qui aura duré 5 ans, les électeurs ont été invités à un autre scrutin qui se voulait, lui aussi, pluraliste.
Le 24 octobre 1997, au lendemain du scrutin qui a vu la participation de toute la classe politique, les Algériens se sont réveillés sur un autre type d'hégémonisme qui avait pour nom le RND. La campagne électorale pour les locales de 97 s'est déroulée dans un climat des plus détestables sur les plans politique et sécuritaire. Le terrorisme tuait des dizaines de citoyens chaque semaine et l'opinion nationale ne s'était toujours pas remise de l'épisode des législatives qui a donné une victoire éclatante au RND quoique largement critiquée par l'ensemble des acteurs politiques.
Tout le monde soupçonnait une volonté de rééditer la fraude. Celle-ci a été pratiquée au grand jour par les relais du système qui ont placé à la tête des APC des candidats, loin de mériter la confiance des citoyens. Plus de 1000 communes sur 1541 sont passées sous le giron du parti d'Ouyahia. Un état de fait qui a poussé la totalité des partis à organiser une marche à Alger pour protester contre la fraude. En outre, une commission parlementaire a été mise en place, mais n'a, à ce jour, pas rendu publics les résultats de l'enquête.
La deuxième expérience électorale locale pluraliste n'a, elle aussi, pas drainé beaucoup de monde et ce sont les bourrages des urnes qui ont permis au parti au pouvoir à l'époque de trôner sur la majorité des APC de la République. Seulement, les citoyens, étant tenus éloignés de la gestion, guère meilleure à celle pratiquée par le parti dissous, ont développé une méfiance vis-à-vis des élus, de sorte qu'à aucun moment le courant n'est passé entre les deux.
Ce constat est le même pour les autres formations politiques qui, elles aussi, ont lamentablement échoué dans la gestion communale. Autant dire que l'Algérie a raté une autre occasion d'en finir avec l'absence de confiance gouvernant-gouverné. Aussi, la troisième expérience électorale au niveau local que l'Algérie se permet en 12 ans est-elle considérée comme le test de la dernière chance. Les deux premières n'ayant rien réglé, les élections de 2002 sont, en fait, une sorte de retour à la case départ. Mais un retour problématique puisque cette consultation a lieu dans un climat, loin d'être normal.
Les événements de Kabylie sont là pour nous rappeler que la campagne électorale a été chahutée et s'est déroulée dans une ambiance politique faite de suspicion et de lutte de clans au sommet. Cependant, il est de nombreux observateurs qui attestent que l'essentiel est d'éviter la fraude. Ce serait le premier pas sérieux vers une véritable démocratie de proximité.


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