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Sarkozy fait son mea-culpa public
IL MET EN AVANT L'OBLIGATION DE NON-INGERENCE
Publié dans L'Expression le 25 - 01 - 2011

La France ne devrait plus être assimilée à un pays qui a gardé des réflexes coloniaux, d'après Sarkozy.
Le président français Nicolas Sarkozy a fait son mea-culpa public sur la position de la France vis-à-vis du régime autoritaire de Zine El Abidine Ben Ali tout en revendiquant une «certaine réserve» de Paris en ce qui concerne ses ex-colonies. «Sans doute nous avons sous-estimé (les) aspirations du peuple tunisien à la liberté», a reconnu, lors d'une conférence de presse, le dirigeant français dont le gouvernement a été très critiqué pour n'avoir lâché l'ex-président tunisien qu'après sa chute le 14 janvier.
«Derrière l'émancipation des femmes, l'effort d'éducation et de formation, le dynamisme économique, l'émergence d'une classe moyenne, il y avait une désespérance, une souffrance, un sentiment d'étouffement dont, il nous faut le reconnaître, nous n'avions pas pris la juste mesure», a-t-il dit. Dans un premier temps, les dirigeants français ont tardé à condamner l'utilisation de la force contre les manifestants tunisiens qui a fait plus de 100 morts, mettant en avant une obligation de «non-ingérence».
Puis ce n'est qu'après la chute de Ben Ali que Nicolas Sarkozy a exprimé le soutien de Paris à la Révolution de jasmin. Une position qui a valu à l'Exécutif français des accusations de «connivence» ou de «complaisance». La ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie en particulier, a été au centre d'une polémique pour avoir proposé à la Tunisie «le savoir-faire» policier de la France pour rétablir l'ordre sans faire de victimes alors que Ben Ali n'était pas encore tombé.
Jusqu'à présent, les dirigeants français ont expliqué que personne ne «pouvait prévoir» la vitesse à laquelle le régime de Ben Ali s'est effondré. «Quand on est si proche, quand les destinées individuelles et collectives sont tellement imbriquées, on n'a pas toujours le recul nécessaire pour comprendre les sentiments de l'autre», a argué le président.
La France est étroitement liée à son ancien protectorat, indépendant depuis 1956: 600.000 Tunisiens, y compris binationaux, vivent en France et entre 21.000 et 22.000 Français résident en Tunisie.
Les présidents français successifs ont toujours eu des relations privilégiées avec le père de l'indépendance tunisienne Habib Bourguiba, puis avec son successeur pendant 23 ans.
«La puissance coloniale est toujours illégitime à prononcer un jugement sur les affaires internes d'une ex-colonie», en Afrique et au Maghreb, a déclaré M.Sarkozy.
«Donc je revendique une certaine réserve: je ne veux pas que la France soit assimilée à un pays qui a gardé des réflexes coloniaux», a-t-il ajouté.
«Le président de la République française doit tenir compte du poids de l'histoire dans le jugement qu'il porte sur l'évolution de chacun de ces pays», a-t-il expliqué. «Je revendique cette réserve, ce recul», a-t-il insisté.
Nicolas Sarkozy a, dans le même temps, cherché à recréer les bases d'une relation saine avec le pouvoir qui va émerger en Tunisie. Depuis la chute de Ben Ali, la France lui a refusé l'asile et dit traquer les avoirs de sa famille et de son entourage.
«La France se tient (aux côtés de la Tunisie) sur une ère nouvelle», a-t-il dit, évoquant des «relations de confiance».
Il a indiqué avoir chargé son Premier ministre, François Fillon, de «proposer des mesures pour apporter le soutien de la France», alors que la reprise rapide de l'activité économique est cruciale pour l'avenir de la Tunisie du jasmin.
Nicolas Sarkozy a aussi promis que la France serait son «ambassadeur» pour qu'elle obtienne un «statut avancé» dans ses relations avec l'Union européenne. Ce statut permet de bénéficier des tarifs douaniers préférentiels et de densifier les relations politiques.


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