Un ancien directeur de l'administration à la direction générale et d'autres officiers devant la justice. Le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, veut faire de la police un corps sain. Se montrant intransigeant et ferme, aucune erreur n'est tolérée et aucun dépassement n'est accepté. Le dernier fait enregistré dans cette quête est sa décision de mettre fin aux fonctions d'un directeur de l'administration générale. Selon des informations en possession d'Ennahar, l'ancien directeur de l'administration générale à la direction générale de la Sûreté nationale et 12 cadres seront présentés devant la justice dans des affaires de corruption, après leur implication supposée dans des cas de corruption en rapport avec le dossier de modernisation du dispositif de la police. Hamel est sur plusieurs fronts à la fois. Jeudi dernier, à l'occasion de la sortie de la 13e promotion des commissaires principaux de la police (CPP), il a fait savoir que «le recours aux moyens conventionnels reconnus et autorisés par les instruments nationaux et internationaux n'est envisagé que lorsque les situations de troubles graves à l'ordre public l'exigent». A l'issue de quatre mois de formation, 227 étudiants, d'une moyenne d'âge de 47 ans, ont été promus commissaires principaux de la police, lors d'une cérémonie organisée à l'Ecole de police de Châteauneuf. Les ministres de l'Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia, et de la Justice, Tayeb Belaïz, ont pris part à cette cérémonie. Le général Hamel a abordé, à cette occasion, les démarches adoptées, par la police, dans la gestion des événements liés à l'ordre public, qu'ont connus quelques villes du pays. «Face à la provocation, nos hommes doivent opposer le calme, la patience et les attitudes professionnelles», a dit le général Hamel. «Lorsque la situation l'exige, les services de police useront de la force légitime pour faire cesser les actes illégaux de violences», a-t-il poursuivi. Le souci constant de la police est, selon les termes du général Hamel, de veiller à la préservation de l'ordre public dans toutes ses dimensions de sécurité, de tranquillité et de salubrité publique avec les moyens et les méthodes que confère la loi aux services de police pour garantir l'exercice des libertés publiques individuelles nécessaires au fonctionnement normal de la société, des institutions et à la quiétude des individus. «Nous considérons à ce titre, que les services de police ne peuvent s'inscrire que dans le cadre de l'application rigoureuse de la loi dans un esprit d'apaisement et dans une logique qui bannit les comportements belliqueux ou violents», a soutenu Abdelghani Hamel. «Durant les dernières semaines, l'apport du citoyen dans la prévention de l'ordre public a été indéniable. C'est un acquis qu'il conviendra de consolider par le comportement exemplaire, le sang-froid, mais surtout par le rôle que doivent jouer les chefs en matière de communication, d'encouragement et de soutien», a-t-il affirmé. «Notre philosophie d'action tient son essence dans le respect de nos citoyens qui, par leur compréhension des enjeux et risques qui pèsent sur la paix sociale chèrement et récemment retrouvée, ont contribué largement à la mise en échec des tentatives de déstabilisation de notre société», a insisté Hamel.
