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Les raisons d'une radicalisation...
GRÈVE ILLIMITEE DES MEDECINS RESIDENTS
Publié dans L'Expression le 28 - 03 - 2011

Aucune invitation officielle n'est parvenue aux résidents pour rencontrer Ould Abbès. Ils ont alors décidé de débuter, à partir d'aujourd'hui, une grève nationale illimitée.
On peut reprocher tout à nos médecins résidents sauf l'inconscience. Du moment que c'est à eux qu'on confie ce que l'on a de plus cher: c'est-à-dire notre santé. Donc, si aujourd'hui ils ont radicalisé leur mouvement en entamant une grève nationale illimitée, c'est qu'il y a forcément une bonne raison. Cette raison tient en un mot: «Indifférence». «Pourquoi autant de mépris?», s'est interrogé le Collectif autonome des médecins résidents. «Le ministre dit prendre en charge toutes les revendications qui sont sous sa tutelle», révèle le collectif. Or, il «ne parle que des primes! Où est le service civil dans tout cela? Ould Abbès oublie que c'est notre principale revendication...», s'inquiete-t-il. En plus, «il organise une conférence de presse pour traiter de nos problèmes, et nos représentants sont mis à l'écart!» a dénoncé le Dr Benhabib, un des délégués en chef de ce collectif autonome.
Le collectif a donc suspendu jeudi sa grève. Il s'est réuni vendredi et a pris, à l'unanimité, la décision de débuter une grève nationale à partir du lundi 28 mars. «C'est une grève illimitée jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications», annonce le Dr Benhabib. Pour lui, ils les ont obligés à en arriver là. «C'est leur indifférence qui nous a poussés à cette solution extrême.» «Non, aucune invitation officielle ne nous est parvenue pour rencontrer le ministre», ne cesse de répéter le Dr Benhabib, pour réfuter les accusations du ministre.
«Ils nous ont contactés officieusement et nous ont promis de nous envoyer une accréditation pour assister à cette réunion. Malheureusement, rien de tout cela ne fut!», ajoute-t-il. Pis encore, «on n'a même pas pu les contacter, ils ne nous ont rien fait parvenir», s'indigne-t-il. «Aucune invitation officielle ne nous a été remise, on ne connaissait pas la date et encore moins l'heure du rendez-vous», affirme-t-il.
«C'est dans les colonnes de la presse nationale qu'on a appris qu'une réunion se déroulerait mercredi», tient-il à préciser. «Déjà, on s'était entendu pour que la réunion se fasse mardi.» Pour ce qui est du fax évoqué par le ministre: «Il était entendu qu'il nous fasse parvenir des convocations officielles au cours de la semaine. Il n'a jamais parlé de fax, il était d'accord pour tout», nous signale un autre résident. «Nous étions en grève et tout le monde sait où notre piquet se trouvait. Donc l'argument du fax ne tient nullement la route», ajoute le même résident. Malgré cela, le collectif se dit ouvert au dialogue. «On n'a pas l'intention d'envenimer les choses. On est prêts à se réunir avec lui, à condition que ça se fasse dans les règles de l'art», souligne le Dr Benhabib. «On est prêts à discuter sur les solutions de remplacement du service civil, et non sur son abrogation car il est l'une de nos principales conditions», insiste-t-il. La porte du dialogue reste donc ouverte.
Cela même si la dernière note du ministère semble avoir élargi le fossé. «Ça nous a choqués!» nous révèle le Dr Benhabib. Alors qu'on s'attendait à ce que notre tutelle désamorce la crise, voilà qu'au contraire, elle enfonce le clou avec un communiqué des plus insultants. Imaginez ce qu'on peut ressentir en lisant que «les résidents sont facultatifs pour le bon fonctionnement des services hospitaliers». D'après le même médecin, ce communiqué montre que les résidents manquent totalement de considération! «On est médecin, on a fait nos sept ans d'études et on prépare notre spécialité. Ils ont tendance à l'oublier», peste-t-il. «Ils osent même nous menacer en nous prélevant les deux jours», ricane-t-il. «Ça prouve qu'ils n'ont encore vraiment rien compris à nos revendications. Ils croient qu'on fait ça pour de l'argent!», ajoute-t-il. Il affirme toutefois, que malgré cela, ils continueront, comme ils l'ont fait depuis le début du mouvement, d'assurer le service minimum. «Même s'ils pensent qu'on fait partie des meubles de l'hôpital, on continuera à assurer notre devoir pour le bien de nos patients», garantit-il. Dans le même registre, le docteur Bekkat-Berkanni Mohamed, président de l'Ordre national des médecins, estime que les revendications des résidents sont «tout à fait légitimes». D'ailleurs, à ce propos, il affirme que le service civil est «anticonstitutionnel». «Il y a d'autres moyens plus conventionnels et légaux d'inciter les jeunes à travailler dans les régions enclavées du pays telles que le Sud», insiste-t-il. Il semblerait que les choses vont tout droit vers le pourrissement. Tout le monde a compris que leurs revendications sont légitimes, sauf leur tutelle...


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