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Le semeur de fitna
L'ANCIEN PRESIDENT A ACCORDE UN ENTRETIEN À LA REVUE JEUNE AFRIQUE
Publié dans L'Expression le 12 - 05 - 2011

Pour avoir causé autant de dégâts à la jeune République algérienne, Ahmed Ben Bella a encore une fois raté l'occasion de se taire.
N'est pas Mandela qui veut, même si on a atteint son âge. Ahmed Ben Bella, l'ex-président de la République, est de ceux-là. Du haut de ses 94 ans, il vient de se donner en spectacle d'une manière déplorable dans une confession faite à l'envoyé spécial de l'hebdomadaire Jeune Afrique, Renaud de Rochebrune. M.Ben Bella a soutenu qu'il est le seul penseur, concepteur et acteur de la guerre de Libération nationale. Tous les autres héros de cette Révolution, ne sont que des figurants et ne comptent pas pour Ahmed Ben Bella qui a avoué, dans le même entretien, que son père et sa mère étaient des Marocains.
«L'insurrection du 1er Novembre 1954, c'est moi!», clame M.Ben Bella. Il réécrit l'histoire à sa convenance sans le moindre souci d'éthique et de morale envers les martyrs de la Révolution décédés ou assassinés sous ses ordres. M. Ben Bella confesse alors que «même s'il respecte Aït Ahmed qui a été souvent beaucoup plus Kabyle qu'Algérien», c'est bel et bien lui, Ahmed Ben Bella, qui a été le véritable organisateur, «jusqu'au moindre» détail, de l'attaque de la poste d'Oran. Les historiens qui se sont penchés sur ce hold-up qui s'est déroulé en 1949, ont rapporté que Hocine Aït Ahmed, qui était alors chef de l'organisation secrète (OS), y était pour beaucoup dans cette affaire qu'il a d'ailleurs détaillée lui-même dans son livre Mémoires d'un combattant. En voulant s'approprier l'affaire de la poste d'Oran, Ben Bella ne fait que succomber à une pulsion bassement humaine qui consiste à s'attribuer le beau rôle. Mais quand, lui le Marocain, comme il l'avoue, doute du patriotisme d'un authentique Algérien qu'est Hocine Aït Ahmed, cela s'appelle le monde à l'envers. Il n'y a pas qu'Aït Ahmed qu'il égratigne dans cet entretien. Il distribue un zéro pointé à Mohamed Boudiaf. Ben Bella dit que «Boudiaf était un véritable combattant, mais zéro sur le plan militaire». Dirigeant au patriotisme farouche, militant infatigable du FLN et organisateur incontesté de la Révolution, Mohamed Boudiaf a été arrêté le 23 juin 1963. Sur ordre de Ben Bella, il a été interné dans une prison du Sud algérien avant d'être condamné à mort en 1964. Et Abane Ramdane? «C'est lui qui m'a empêché d'assister au Congrès de la Soummam.»
Comme quoi, l'animosité de Ben Bella envers cet homme ne s'est pas émoussée, même plus de 50 ans après sa mort. Ce n'est pas la première fois qu'il décoche ses flèches contre Abane au sujet duquel les historiens sont unanimes à reconnaître qu'il a été le cerveau de la Révolution. Quant à Krim Belkacem, M.Ben Bella le trouve courageux. Il ne manquait que ça au lion du Djurdjura qui a déclenché la guerre contre la France en 1947 et signé la paix de sa propre main à Evian en 1962!
Dans cet entretien à Jeune Afrique, Ben Bella n'épargne personne, y compris les voisins tunisiens dont il doute de leurs capacités à mener une révolution.
Est-il à ce point sénile? Il faudra lui rappeler alors que ce sont ces Tunisiens qui ont abrité la Révolution algérienne au moment où il se pavanait dans les boulevards du Caire à l'ombre du chef des Mokhabarate égyptiennes, Fethi Dib.
Pour avoir causé autant de dégâts à la jeune République algérienne, pour avoir commis autant de forfaitures, Ahmed Ben Bella a encore une fois raté l'occasion de se taire. Il a tout simplement semé la fitna. Les aiguilles de sa montre se sont arrêtées puis figées à 1962 dont il ne garde que les relents d'une haine intériorisée qu'il déverse aujourd'hui en guise de legs aux nouvelles générations d'Algériens. Tout compte fait, le seul personnage à qui il a trouvé des vertus dans cet entretien, a été le général de Gaulle. Il est connu que De Gaulle a tout mis en oeuvre pour écraser «la rébellion».
En revanche, il avait programmé, dès juin 1958, de mettre l'adjudant Ben Bella à la tête de l'Algérie avec l´espoir d´avoir la mainmise sur le Sahara algérien.
Ce n'est donc que juste reconnaissance de l'adjudant à son général, qui l'avait par ailleurs, décoré pour la bataille de Monte Cassino en Italie, durant la Seconde Guerre mondiale.


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