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Ben Bella vu par Ferhat Abbas
L'ANCIEN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FAIT ENCORE PARLER DE LUI
Publié dans L'Expression le 12 - 05 - 2011

Dans son livre inti-tulé «L'Indépendance confisquée» (*), Ferhat Abbas, premier président de l'Algérie en lutte, dresse un portrait peu élogieux du premier président de l'Algérie indépendante.
Voici quelques morceaux choisis.
...Au Caire, en août 1957, lors du deuxième Congrès du Cnra, Abane Ramdane me fit un portrait peu flatteur du futur président de la République et son jugement sur lui était encore plus désobligeant que celui du Dr Lamine: «C'est Ben Bella, me dit-il, qui dénonça en 1950 notre organisation spéciale, l'O.S.; du moment qu'il était arrêté, rien ne devait subsister après lui. C'est un ambitieux sans courage. Pour parvenir à ses fins, il passera sur le corps de tous ses amis. Il est sans scrupule»...
...Le même avertissement me fut donné par Boudiaf, lors de la dernière réunion du Cnra à Tripoli, en juin 1962...
...Il voulait rester seul, terriblement seul. Il voulait diriger seul et parler seul. Le rôle d'«homme fort» de l'Algérie lui fit perdre la tête. Il ne mesurait pas exactement le poids de sa charge. Il enterra les règles de la démocratie et confisqua à son seul profit notre indépendance. Il ignora l'Assemblée nationale, préférant consulter sa «maffia» plutôt que les représentants du peuple.
Les députés et même certains ministres prenaient connaissance de ses décrets et de ses décisions par la presse ou par la radio. Quand un premier conflit l'opposa à son ami Khider, ils ne vinrent pas devant le bureau de l'Assemblée «vider» leur querelle, ils préférèrent l'arbitrage de l'ambassadeur d'Egypte! À Gamal Abdel Nasser, quand il vint en Algérie, il proposa l'union de l'Algérie avec la République arabe unie (RAU). Du drapeau algérien, encore humide du sang des chouhada, il voulait faire une simple étoile parmi celles figurant sur le drapeau de la RAU!...
...En vérité, Ben Bella s'est trompé sur son propre compte. Il n'avait aucun mérite particulier pour représenter l'Algérie en guerre et la gouverner après son indépendance. Sa renommée a été créée de toutes pièces par les Egyptiens, les Français et les Marocains. C'est leur presse qui l'a monté en épingle et en a fait une «vedette». Les Français, par exemple, après le détournement de l'avion qui transportait nos négociateurs de Rabat à Tunis, ont parlé de l'avion de «Ben Bella». Ils auraient aussi bien pu parler de l'avion de Khider, de Boudiaf ou d'Aït Ahmed.
Cette publicité lui a donné l'illusion qu'il était au-dessus des autres. Ce fut une des causes de sa faillite politique. Si Ben Bella avait été guidé par un pur patriotisme, si son envergure politique avait été de taille et sa personnalité plus solide, il aurait pu répondre à l'élan et à l'attente du peuple. Il aurait su trouver la voie de la solidarité nationale et de la coopération avec les forces populaires. Mais, faute de savoir gouverner ave les autres, on devient démagogue...
...La vérité est que Ben Bella a été le démolisseur de l'union nationale réalisée durant les combats. S'il avait su unir au lieu de désunir, le sort de l'Algérie aurait pu être différent. S'il avait donné la parole au peuple, s'il avait respecté les droits de l'homme, s'il avait appelé le peuple au travail et à l'effort pour réparer les ruines de la guerre et former les cadres qui manquaient terriblement, l'Algérie n'aurait pas connu de désillusions ni de coup d'Etat...
...Je sais que beaucoup de choses ne vont pas bien en Algérie et je l'ai écrit. Je sais que la démocratie est absente et que les droits de l'homme sont méconnus. Mais ce que l'opinion nationale et internationale doit savoir, c'est que Ben Bella, premier président de la République, est le seul et indéniable responsable de la situation de pourrissement où il a engagé le pays. C'est Ben Bella qui a éliminé la démocratie et la liberté de notre pays. Et du même coup il arrêta un élan rénovateur.
(*) Réédité en 2011 par Alger Livres Editions.


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