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Mémoire(s)!
Publié dans L'Expression le 17 - 10 - 2010


Un rituel cyclique revient ponctuellement à chaque célébration d´une date de l´histoire du pays. Le 17 Octobre 1961 en est un qui commémore les répressions de la police des manifestations pacifiques de la communauté algérienne émigrée en France, transformées en bain de sang. Mais cela suffit-il pour comprendre certains aspects de la Révolution nationale, d´une manière particulière et l´Histoire de l´Algérie plus généralement? Cela a déjà été dit et écrit, mais on ne le répétera jamais assez: la génération post-indépendance est sevrée de sa légitimité et de son identité car tenue dans l´ignorance non seulement de ces pages glorieuses de l´Algérie contemporaine écrites avec le sang des Martyrs de la Révolution, mais aussi, - si l´on excipe de la méconnaissance des Algériens de leurs antécédents historiques - du silence qui entoure des pans entiers de l´histoire ancienne de notre pays. Ce sont là des faits, dont l´un des effets est encore cette crise identitaire qui fait que nombre de jeunes n´arrivent pas à se situer dans le contexte algérien avec tout ce que cela peut induire sur la stabilité du pays. C´est là un manque que l´Algérie indépendante n´a pas su - ou pu - prendre en charge et combler cette lacune dans l´Histoire de notre pays. C´est en fait cela le paradoxe, et non des moindres, d´un pays capable de révolutionner les perceptions que le monde se faisait du fait colonial, mais incapable dans le même temps, par paresse ou indigence intellectuelles, sans doute surtout par le refus de savoir ou de faire savoir cette historicité, de témoigner des faits de notre Histoire récente et ancienne qui laisse dans l´oubli des pans entiers de la mémoire nationale collective. Il ne s´agit pas ici d´accabler nos historiens et sociologues, - qui brillent par ailleurs, par leur absence du champ de la réflexion historique et sociologique -, mais il faut bien constater que les pages du livre de l´Histoire de la Révolution de Novembre demeurent blanches, et ce n´est pas, à tout le moins, les «séminaires» sur l´écriture de l´Histoire «officielle» de la Révolution, revue et corrigée qui vont rétablir les faits d´un Mouvement national phagocyté et pris en otage par les clans. Le contrôle drastique du pouvoir sur l´écriture de l´histoire de la Guerre d´Algérie, n´a pas permis aux historiens de faire les investigations et recherches nécessaires éclairant cette période névralgique de la Révolution nationale. Mais pas seulement! L´Histoire de l´Algérie, dit-on séculaire (cf., l´existence de Constantine - 2500 ans -, l´une des plus vieilles cités bâties dans le monde, en atteste), reste cependant orpheline d´écrits qui restituent son authenticité et sa pérennité. M.Bendjedid, ancien président de l´Algérie, n´a-t-il pas été jusqu´à nier l´amazighité du pays dans un entretien à une revue scientifique japonaise? Il a certes démenti, après coup, avoir dit ce que la revue lui aurait prêté. Mais le mal, pour ainsi dire, est fait, la presse mondiale s´en étant largement fait l´écho. Cela pour dire que l´écriture de l´Histoire du pays est une affaire d´historiens et ne saurait être laissée au bon vouloir de politiciens ou à des fonctionnaires dont à l´évidence ce n´est pas là la vocation. La génération post-indépendance ne connaît pas les pères de la Révolution (Mostefa Ben Boulaïd, Mohamed Larbi Ben M´Hidi, Rabah Bitat, Mohamed Boudiaf, Mourad Didouche, Belkacem Krim), ces fameux «Six» qui ont su soulever la montagne forçant le destin d´une nation, et encore moins ces hommes et ces femmes qui, de l´antique Numidie à l´invasion française de 1830, ont contribué à forger par leur ténacité, leur témérité et par leur sang l´unité de ce territoire connu sous le nom d´Algérie. Les hommes de la Révolution, nos contemporains, sont de la lignée de ces hommes farouches, nos ancêtres, que sont Jugurtha, Qoceîla, La Kahina, l´Emir Abd El Kader qui, au long des siècles et des dominations étrangères, ont su résister à tous les impérialismes. En 1999, une grande figure du Mouvement national, Messali Hadj, a été réhabilitée, un grand penseur numide, saint Augustin, redécouvert, mais à côté de ces actes de bon sens, combien de militants nationalistes, d´intellectuels des temps anciens et des temps contemporains, restent à réhabiliter, combien d´autres héros qui ont jalonné la longue route de l´histoire de ce pays sont encore à (re)découvrir et à replacer au Panthéon de la Nation? Ce sont là des pages qui demandent à être écrites car, l´histoire séculaire du pays est mise en avant, mais où sont les textes, les témoignages, qui disent cette histoire, qui racontent une nation et les hommes qui l´ont construite, qui ont façonné cette spécificité algérienne à nulle autre pareille? On célèbre aujourd´hui le 49e anniversaire du 17 Octobre 1961, dans quelques jours le 56e anniversaire du 1er Novembre 1954. Mais où sont les écrits, où sont les livres qui auraient dû inonder nos librairies et donner à la jeunesse de mieux connaître un pays qui n´est pas vierge de toute historicité comme on tente de le faire accroire.

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