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La preuve par le ciment?
Publié dans L'Expression le 28 - 10 - 2010


La Gendarmerie nationale vient de réaliser un énorme coup de filet avec l´arrestation de pas moins de 258 personnes impliquées dans des détournements (270 tonnes de ciment. Excusez du peu!) de la matière première la plus essentielle sur le plan social: le ciment! Un gendarme a même expliqué qu´il y avait de quoi construire pas loin de 9000 logements F3!! L´énormité de la chose, outre de stupéfier, choque en fait. Surtout lorsqu´il est précisé que ces détournements se sont étalés sur plusieurs années. Les autorités, directement impliquées dans l´industrie du ciment, n´avaient-elles pas eu la «puce à l´oreille» alors que le sac de ciment - officiellement il n´y avait pas de pénurie - était cédé à des sommes qui défiaient l´entendement, atteignant les 1000 dinars, quand son prix normal ne dépassait pas les 350 dinars? Des gens se sont ainsi sucrés sur le dos du citoyen et de l´Etat. Justement, que faisait l´Etat, ou plutôt ses représentants, face à la flambée des prix, qui ne touchaient pas seulement le ciment, mais également tous les produits de large consommation? Sous d´autres cieux, de tels scandales auraient immédiatement donné lieu à la démission des ministres en charge des départements défaillants. Ce que l´on appelle la bonne gouvernance. Et lorsqu´un ministre est incapable de mettre un terme aux dépassements et autres dysfonctionnements, il rend son tablier pour céder la place à plus compétent. Sans doute! Cependant, on n´a pas eu ouï-dire qu´un responsable dans notre pays ait démissionné - ce qui est limite - et encore moins qu´il ait été mis en demeure de rendre des comptes. Ce sont toujours les lampistes qui paient pour tous. Alors que le coup de filet de la Gendarmerie nationale aurait dû provoquer un séisme dans le landerneau politique national, c´est motus et bouche cousue! Rien. Même le ministère en charge de l´Industrie est demeuré silencieux. Que faut-il en penser? Si un ministre ne sait pas ce qui se passe dans les administrations dont il a la charge, sur lesquelles il est censé veiller ou ne se donne pas la peine d´expliquer le pourquoi d´un tel détournement et comment celui-ci a pu se poursuivre durant tant d´années - alors que les complices se comptaient par centaines, et selon toute vraisemblance à tous les niveaux de l´administration (au regard de la qualité de certaines personnes arrêtées) - et, le cas échéant, avoir à répondre de leur dysfonctionnement. Pourquoi avoir alors accepté de telles responsabilités? Au plus fort du scandale Sonatrach, le ministre de l´Energie et des Mines avait affirmé qu´il ne démissionnerait pas, ne se sentant d´aucune façon concerné. Il n´est pas le seul, puisque, à une ou deux exceptions, aucun ministre n´a jamais démissionné de son poste, quelles que soient les contingences qui marquent sa charge. Or, l´affaire mise au jour par la gendarmerie interpelle au premier chef, les responsables du pays, car elle ternit grandement l´image de l´Algérie largement ébréchée par la succession de scandales, notamment celui de Sonatrach. Cependant, partis politiques, «représentants» du peuple, «société» civile et - même - les ministres observent, de concert, un étrange mutisme face à la cascade de scandales financiers (dans l´affaire du ciment, ce sont des centaines de milliards de dinars qui ont été perdus par l´Etat) qui défraient ou ont défrayé la chronique. Où sont donc ces députés grassement rétribués? Où sont ces «politiciens» dont c´est le rôle de monter au créneau? Où est la société civile censée être le porte-parole de la «masse» silencieuse? Où sont les ministres, dont la charge est de bien gérer leurs départements, mais curieusement sont les derniers à savoir ce qui s´y passe? Faut-il dès lors, faire chorus et dire avec d´aucuns qu´il y a «quelque chose de pourri dans la République...»?

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