Les amoureux de la musique classique se sont délectés lors de cette soirée. Après le vif succès des représentations des opéras de Don Giovanni, Rigoletto, et Le barbier de Séville, Amine Kouider «artiste pour la paix» - c'est ainsi que le nomme l'Unesco - a pu passer la rampe, avant-hier, au Théâtre national algérien. Le public a été extraordinairement émerveillé par la finesse et le talent de l'orchestre philharmonique d'Alger et de son maestro. Les mordus de musique classique ont été fidèles au rendez-vous. Ils ont assisté à la représentation de la chorale Nagham et de l'orchestre philharmonique d'Alger dirigé par le maestro Amine Kouider. En présence de plus d'une soixantaine de choristes et de musiciens de différentes nationalités, le répertoire de la chorale Nagham était riche et varié, les chants ont été puisés aussi bien dans le patrimoine national que le patrimoine universel appartenant aussi bien au passé qu'au présent. Lors de cette représentation, l'orchestre philharmonique a su conserver l'harmonisation de certains chants en exploitant tous les textes, mais en respectant surtout leurs origines à l'exemple de la chanson du chantre Dahmane El Harrachi Ya rayeh win mssafer merveilleusement interprétée par le groupe. Le reste de la soirée a été consacrée à un concert de musique classique divisé en deux, la première réservée aux valses de l'Autrichien Johann Strauss (1825-1899) dont Le beau de Danube bleu et La chauve-souris. A travers ces valses, le public a pu savourer un magnifique chant mélodieux et une symphonie toute en couleur reprise avec une virtuosité rarement égalée. La deuxième et dernière partie de la soirée s'est achevée par des extraits d'opéras, interprétés par l'artiste lyrique Maria Droulou, une jeune Grecque de 29 ans, talentueuse, pleine d'enthousiasme qui a fait vibrer l'auguste salle de son extraordinaire voix. Sa présence et sa prestation ont donné vie aux oeuvres de Mozart avec Les noces de Figaro, Bizet avec Carmen, et Puccini avec Madame Butterfly. Avec Maria Droulou, le public a été invité à un voyage «virtuel» dans les tréfonds de différentes dimensions spatio-temporelles. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que ni la radio ni la télévision n'ont été autorisées à enregistrer cette manifestation. Cette interdiction aurait émané du chef d'orchestre Amine Kouider. Pour rappel, les représentations de la chorale Nagham et l'orchestre d'Alger se poursuivront, jusqu'à aujourd'hui à la salle Ibn Khaldoun et ce, à partir de 19h. Une soirée à ne pas rater.