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Jusqu'à l'aube !
REVEILLON 2003
Publié dans L'Expression le 30 - 12 - 2002


Des soirées coûtant entre 5000 et 12.000 DA.
La soirée du 31 décembre reste la soirée la plus attendue de l'année. Pour la fêter l'Algérien est prêt à tout. Dîner en famille ou sorties entre amis, chacun se prépare selon ses moyens et ses désirs. Ce qui est certain c'est que dans tous les cas, il devra sortir toutes ses économies, car être quasiment fauché le lendemain du réveillon fait sans doute partie du rituel.
L'année dernière les tarifs des soirées organisées variaient entre 3500 et 7500 DA et dépassaient de loin le niveau de vie du simple citoyen. Il a été constaté qu'en aucun cas, ces tarifs n'ont pu décourager les Algériens, plus particulièrement les jeunes.
Cette attitude, quelque peu inconsciente reste excusable. Etant donné les circonstances et les conditions dans lesquelles vit le jeune. Sans doute, parce que ce dernier cherche à s'évader et à tout oublier le temps d'une soirée.
Hôtels et restaurants en cette période de l'année affichent des prix dépassant l'imaginaire, sachant que les coûts de ces soirées spéciales réveillon varient entre 5000 et 12000 DA. Cela permet au client de dîner et d'assister au gala. Hilton propose «trois grandes soirées: la première au grand salon Tassili avec Beyouna, Didi Krimo, Dalila Naïm, avec la participation du chanteur de musique algéroise Mourad Djaâfri. Dîner compris, 9900 DA par personne. La deuxième au restaurant gastronomique pour la même somme avec la chanteuse Sarah. Et la troisième et dernière au restaurant la Casbah animée par une troupe et un orchestre à 7900 DA par personne» nous déclare un responsable au sein de l'hôtel.
Le programme du Sheraton Club n'est pas très différent, sauf que celui-ci «prévoit sept animations : au programme, des groupes de chanteurs comme Triana d'Alger ou encore des chanteurs solo c'est le cas notamment de Noureddine et Adel. Il y aura aussi DJ Lamine MacCool et plein d'autres artistes.
La soirée revient à 9000 DA par personne, dîner compris. Evidemment, comme chaque année une soirée à la discothèque de l'hôtel est au programme, son coût 5000 DA par personne», dira un employé de cet établissement. Signalons par ailleurs que l'accès à la discothèque les jours ordinaires est de 600 DA.
Ce qui reste anecdotique dans cette situation, c'est que dix jours avant le grand soir, les plus grands hôtels d'Alger, tout comme les restaurants, d'ailleurs, affichent «complet».
Nazim, étudiant en droit l'expliquera comme suit: «La soirée du nouvel an est très importante, et tout le monde tient à la marquer. Alors même si je manque d'argent, j'emprunte et je le rendrai par la suite». D'un ton ironique, il ajoute: «Si je ne le fais pas, je sais que je le regretterai».
Il se trouve qu'une autre recette pour le réveillon est de plus en plus répandue, ce sont les voyages au Sud du pays. Samir, jeune commerçant, dira: «Tout est très cher ici, je préfère rajouter un peu d'argent et avec un groupe d'amis on a prévu d'aller au sud, plus exactement à Tamanrasset. Je suis sûr que ça va être inoubliable.»
Ce qui est certain c'est que l'Algérien en cette période de l'année, pour de brefs moments de plaisir, dépense sans compter.


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