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Vaste mouvement dans le corps des chefs de daïra
La moitié d'entre eux est concernée
Publié dans Liberté le 25 - 09 - 2008

L'absence de la bonne gouvernance, une notion qui ne semble pas inspirer les commis de l'Etat, et la gestion par l'erreur des dossiers sensibles, sont les raisons majeures de ce mouvement inédit dans les annales. Le président Bouteflika, vient de procéder à un vaste mouvement dans le corps des chefs de daïra et des secrétaires généraux de wilaya, et ce, conformément aux prérogatives qui lui sont conférées par l'article 78-9 de la Constitution. Selon des sources concordantes, ce mouvement a touché près de la moitié des daïras sur les quelque 500 réparties à travers les 48 wilayas du pays, en plus des SG de wilaya. Mutations d'office, mises à la retraite et limogeages en série, jamais il n'y a eu pareil changement depuis l'indépendance de l'Algérie au vu du chiffre astronomique avancé par nos sources. Un véritable “tsunami” dans les structures de l'Etat qui intervient à 7 mois seulement de l'élection présidentielle d'avril 2009, d'une part, et d'autre part, à 4 mois après le mouvement opéré, en mai dernier, dans le corps des walis et des walis délégués. Pris de cours en ce mois de Ramadhan, à une semaine seulement de la fête de l'Aïd et deux semaines après la rentrée scolaire, les commis de l'Etat concernés par cette “opération chirurgicale”, dont certains n'ont reçu leur télex que dans la soirée de mardi, sont restés stupéfaits. D'aucuns ne s'attendaient à ce que le département de Zerhouni garde le secret jusqu'à la dernière minute. En effet, les commis de l'Etat, au même titre que le milieu médiatique, avaient pour habitude d'annoncer, voir de spéculer, autour de ce genre de mouvement en période estivale où des mouvements ordinaires sont généralement opérés.
Passations de consignes avant le 1er octobre
Même si l'échéance du nouveau découpage électoral pointe du nez, sachant que beaucoup de localités seront incessamment élevées au rang de wilaya déléguée, il est tout de même curieux d'assister à un changement aussi spectaculaire que celui qui vient d'être opéré par le premier magistrat du pays. Du coup, et dès samedi prochain, l'espace de passations de consignes, près de la moitié de chefs de daïra et de secrétaires généraux de wilaya connaîtront leur nouvelle destination. Pour la seule wilaya de Tizi Ouzou, on annonce un changement de 17 chefs de daïra sur les 21 qu'elle compte. Annaba et Aïn Defla également connaîtront le même scénario. Les wilayas de l'ouest du pays seront complètement chamboulées à la faveur de ce remaniement. Certes, “on ne change pas une équipe qui gagne”. Mais dans le cas contraire, à l'image de ce mouvement de fond, il s'agit d'un coup de pied dans la fourmilière et rien ne dit que Bouteflika, au même titre que son Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a décidé d'assainir les collectivités locales plongées dans une totale léthargie, la mauvaise gestion, la négligence, le laisser-aller, la bureaucratie et le blocage du processus de développement enclenché à la faveur de l'embellie financière du pays. Selon nos sources, les passations de consignes devront intervenir avant le 1e octobre, échéance fixée par le gouvernement pour la révision des listes électorales.
Le découpage électoral, raison palpable ou subterfuge ?
“Cette nouvelle organisation administrative tend à impulser le développement, à trouver de meilleures réponses aux problèmes du citoyen, à atténuer la tension dans certaines wilayas à forte concentration de population et à consolider la présence de l'Etat dans les régions frontalières qui vivent des problèmes bien particuliers. Toutes ces mesures veilleront à assurer un découpage équilibré des communes au niveau des wilayas et à réduire les distances entre les communes pour une meilleure gestion de proximité, sans omettre les spécificités des régions frontalières, celles du Sud non frontalières, des Hauts-Plateaux et des wilayas du Nord”. Prémonitoire, Bouteflika avait lancé une mise en garde à l'égard des cadres et commis de l'Etat, le 5 juillet dernier, dans un discours prononcé devant les cadres de l'armée et de la nation. Suivent alors, selon nos sources, les rapports de synthèse des Assemblées populaires communales (APC), dont les élus avaient bénéficié, durant l'été dernier, d'un cycle de formation et de recyclage. Et ces rapports ne sont pas restés lettres mortes puisque le département de Zerhouni a tout fait pour redynamiser les collectivités locales, à commencer par l'effacement de leurs dettes et, mieux encore, à leur octroyer des rallonges financières faramineuses. Du coup, la question se pose d'elle-même : le découpage électoral est-il une raison majeure pour opérer ce changement ou un juste subterfuge parmi tant d'autres pour apporter du sang neuf dans les collectivités locales ? Il est clair, de prime abord, que ce découpage revêt un caractère autant politique et électoral que populaire. Et si la norme d'un découpage territorial arrêté en 1991 est de dix ans, une information jamais rendue publique, il est évident que, malgré le grand nombre de wilayas qui comptent plus de 20 daïras, Bouteflika et Ouyahia sont à la recherche d'une vision pragmatique visant à éliminer les disparités et à désengorger certaines localités qui croulent sous le poids du surpeuplement, d'une part, et, à mettre à jour l'administration, peupler d'autres localités qui souffrent de l'isolement et de l'absence de l'Etat, comme les Hauts-Plateaux et le Grand-Sud, d'autre part. Cela va sans dire que sur les 13 000 localités recensées par l'Office national des statistiques (ONS) en avril 2008, seulement 1 541 d'entre-elles sont dotées d'Assemblées populaires communales ! Mais au-delà de cette raison, il apparaît clairement que le subterfuge d'augmenter le nombre de wilayas s'avère une nécessité économique et sociale et de préparer certains commis de l'Etat à gérer les futures collectivités.
La gestion par l'erreur, une raison majeure
Dans les rapports de synthèse et bilans adressés au ministère de l'Intérieur, il est fait état du retour du climat de tension des populations dans plusieurs localités du pays.
Des tensions causées essentiellement par le taux de chômage, la crise de confiance entre l'administrateur et l'administré, le déséquilibre territorial, le sous-développement des régions rurales et la mauvaise gestion du dossier du logement depuis que les chefs de daïra ont la prérogative de s'occuper de ce volet sensible. Le recours des citoyens aux émeutes, signe de la déliquescence de l'administration locale, a poussé l'actuel Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, à déclarer, au lendemain de son retour aux affaires, que des solutions doivent être envisagées et engagées et qu'il faut arrêter de recourir aux émeutes pour exprimer le ras-le-bol. Le message on ne peut plus clair s'adressait, au fait, aux élus et aux commis de l'Etat qui continuent à fermer les portes aux citoyens et qui gèrent par erreur et le mensonge les affaires. Les récents incendies dévastateurs qu'a connus le pays ont également révélé les dysfonctionnements des collectivités locales et la mauvaise prise en charge des victimes, notamment les agriculteurs. Là aussi, les élus (APC et APW) ont accablé les représentants de l'Etat, donc les chefs de daïra, dans les rapports remis aux mains des walis.
Réformer l'Etat et dégripper la machine économique
Un autre critère et pas des moindres, celui qui a trait à l'évaluation des projets dans la cadre du plan quinquennal. En effet, le chef de l'Etat est conscient, au même titre que le staff gouvernemental, que les dépenses engagées correspondant aux réalisations n'ont pas eu d'incidences positives sur les administrés dans plusieurs localités du pays. Chargés du suivi et de superviser les multiples chantiers, des chefs de daïra sont restés cloués à leur fauteuil croyant qu'ils sont indéboulonnables.
La misère sociale croissante et le cadre de vie dégradant des contrées éloignées du pays – même les régions proches de la capitale sont d'ailleurs touchées – sont également à l'origine de ce remaniement, soutiennent nos sources.
FARID BELGACEM


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