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L'oubli collectif
Octobre n'a pas inspiré nos artistes
Publié dans Liberté le 05 - 10 - 2008

Les émeutes d'Octobre 1988 ont été une déferlante qui allait déclencher une véritable révolution en Algérie. Une révolution, c'est-à-dire un changement radical et très profond de la situation existante. Une mort lente et une léthargie profonde régnaient à cette période dans le pays, coincé entre une corruption déchaînée et sans vergogne, et une situation économique désastreuse.
Le pays était à la limite de la faillite et de la cessation de paiement avec une dette énorme de 24 milliards de dollars et un baril de pétrole à 9 dollars. En outre, les islamistes se préparaient dans l'ombre à prendre le pouvoir par tous les moyens, d'autant plus que l'Etat était faible, voire inexistant, et surtout obnubilé par son impuissance et sa gabegie.
Pourquoi cette tornade meurtrière n'a-t-elle pas inspiré les artistes algériens d'une façon générale ? En ce qui me concerne, j'ai tout de suite réagi contre cette boucherie effroyable et cette torture systématique par un gros roman écrit en arabe et intitulé le Désordre des choses, paru en 1990 aux éditions Bouchène, à Alger, et dont la traduction en français a été publiée par les éditions Denoël à Paris en 1991. Je ne pense pas avoir été le seul artiste qui ait réagi à cette tragédie dont nous payons encore aujourd'hui les effets. Mais il est évident que la plupart des supports artistiques n'ont pas été inspirés par ce sujet holocaustique.
Pourquoi cette cécité ou cet oubli collectif ? Je pense que ce que la presse occidentale avait appelé, à l'époque, les émeutes de la faim mais qui étaient une véritable révolution politique, avait surpris tout le monde. Ensuite, il est vrai que les artistes ne créent pas tout de suite sur des sujets trop brûlants mais ont besoin de recul pour pouvoir exprimer, à travers leurs supports, leur révolte, leur honte et leur chagrin devant de tels horreurs de l'histoire. L'histoire ne se met pas en scène à chaud.
Pour l'écrivain, le photographe, le peintre, le cinéaste et le musicien, le temps de la maturation est assez
long. La preuve en est que, maintenant, beaucoup d'œuvres d'art produites par la nouvelle génération de jeunes artistes est en train de s'emparer de ce thème. Et c'est peut-être une bonne chose que ce temps de latence et ce besoin de recul aient fonctionné pour donner aux nouveaux créateurs le moyen de s'exprimer talentueusement sur cette révolution d'Octobre 1988.
R. B.


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