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La bataille continue
Archives algériennes en France
Publié dans Liberté le 01 - 11 - 2008

Le problème des archives algériennes détenues par l'administration de l'ex-puissance coloniale avait été soulevé lors des premiers mois qui ont suivi l'indépendance de l'Algérie. Certes, lors des négociations d'Evian, ce chapitre n'a pas été abordé, car la partie algérienne était loin d'imaginer que l'administration coloniale allait commettre un pillage de documents à grande échelle. La France avait pourtant affiché son intérêt à accaparer tout ce qui touche à la culture et à l'identité algériennes : la création de la Bibliothèque nationale d'Algérie dès 1835 n'était que la première étape pour réaliser cette razzia. Le rôle d'une bibliothèque nationale c'est de récupérer et de répertorier toutes les œuvres produites par un pays quels que soient les supports. Les généraux français s'emparaient des manuscrits trouvés dans les bibliothèques des mosquées et des documents saisis chez les cadis (juges religieux), pour ensuite les entreposer dans la Bibliothèque nationale dont le siège se trouvait à la caserne de janissaires à Bab Azzoun. Par la suite, l'administration coloniale a lancé une campagne de relevés topographiques de toute l'Algérie et les documents ont été versés aux services des domaines. La création des registres d'état civil a été décidée pour recenser les Algériens et les assujettir à une fiscalité injuste. Le registre d'état civil a permis aussi à l'administration militaire de mobiliser tous les hommes de plus de 18 ans durant les deux premiers conflits mondiaux.
La France a toujours considéré ces documents comme étant siens arguant la préemption de la propriété intellectuelle sur celle territoriale. Les arguments brandis par la France font référence au fait que lesdits documents ont été, certes, établis en Algérie, mais par une administration à 100% française. L'Algérie pour sa part se base sur les conventions internationales qui donnent la primauté à la territorialité. “Qui dit que l'Algérie fut un jour française ? En tous les cas pas les citoyens de ce pays qui se sont toujours considérés comme des Algériens”,
déclare M. Chikhi Abdelmadjid, directeur général des Archives nationales. Le même interlocuteur insiste sur les faits que les documents actuellement entreposés à Aix-en-Provence doivent revenir à l'Algérie car “ils sont produits en Algérie et concernent l'histoire de ce pays”. Tous les responsables algériens qui se sont succédé à la tête des Archives nationales ont tous réclamé à la France de restituer les documents “algériens” archivés au centre d'Aix-en-Provence. Mais l'administration française a toujours (elle continue d'ailleurs), refusé d'admettre que ces fonds sont la propriété de l'Algérie. Le directeur général des Archives nationales d'Algérie s'offusque de la position française qui refuse de restituer même les archives concernant la période ottomane que l'administration coloniale avait saisies. “Les archives de la période ottomane sont constituées de documents notariés (actes de propriété, de vente et d'achat de foncier et de registres d'état civil (naissances, mariages, décès, etc.). Ces archives sont algériennes, pourtant elles ne sont toujours pas restituées”, ajoute le directeur des Archives nationales. Ce déni de droit prive les Algériens d'un pan entier de leur histoire et les universitaires n'ont jamais eu accès à cette manne documentaire pour rédiger l'histoire de leur pays. Par ailleurs, l'administration coloniale a emporté tous les plans des villes (toutes les canalisations des eaux, du gaz, etc.) et cela n'a cessé de créer des problèmes aux administrations en charge de l'entretien de ces réseaux. L'Algérie ne dispose pas aussi des plans des champs de mines aux frontières où on recense encore de nos jours de nouvelles victimes, car les démineurs n'ont aucun repère pour désamorcer les engins de la mort. C'est pourquoi les conventions internationales reconnaissent aux pays colonisés le droit de disposer de toutes les archives concernant leur histoire, leur cadastre, leur état civil et de tout document produit sur leur sol. Pour sécuriser les frontières et pour connaître les réseaux de canalisation des villes, les spécialistes algériens attendent toujours les documents qui dorment dans les épis du centre des archives d'Aix-en-Provence. Pour leurrer l'opinion publique algérienne, les autorités françaises évoquent sur le bout de la langue (pour faire avaler la pilule) des raisons irréelles, comme la prétendue sauvegarde de l'intégrité de certaines personnalités acquises à la cause coloniale. Ce genre de documents, s'ils existaient, seraient détenus par l'armée française et non dans un centre archivant des documents émanant d'administrations civiles. La France a mis 46 ans pour remettre à l'Algérie des documents filmés ou audio remontant à la période coloniale. La même France attendra combien de temps pour daigner reconnaître que les milliers de kilomètres linéaires d'archives entreposés à Aix-en-Provence sont la priorité de l'Algérie qui les réclame pour que ses universitaires aient entre les mains la matière première indispensable pour écrire l'Histoire de leur pays.
D. A.


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