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“Je peux et je veux en faire d'autres en Algérie”
Notre reporter a rencontré le père du “Nid d'Oiseau”, Liu Junyan, en Chine
Publié dans Liberté le 15 - 12 - 2008

Avec comme carte de visite, cette infrastructure vue telle une œuvre d'art est plus connue par le nom du Nid d'Oiseau (à cause de sa structure entrelacée en métal)
“L'Algérie peut avoir autant de Nid d'Oiseau qu'elle veut.” Telle a été l'une des premières phrases que nous a lâchée celui que les Chinois considèrent comme le véritable père du fameux stade olympique de Pékin. Liu Junyan, c'est de lui qu'il s'agit, nous a affirmé qu'il n'attend que l'occasion pour venir “chez vous” et “réaliser d'autres grands ouvrages sur place”. Avec comme carte de visite cette infrastructure vue telle une œuvre d'art et plus connue par le nom du Nid d'Oiseau (à cause de sa structure entrelacée en métal), toutes les portes lui ont été ouvertes.
Actuellement, il est toujours en Chine depuis la fin des jeux olympiques pour “être tout près de ce qu'on a réalisé”. Toutefois, il n'hésite pas à nous dire qu'il rejoindra l'Algérie dès qu'on lui fera appel, “et cela, sans hésitation. je sais qu'entre nos deux pays, il y a beaucoup de projets de partenariat et je compte bien y participer”.
Expert des ponts et chaussées, cet ingénieur, même si, officiellement, il avait le statut de vice-directeur général du projet, est presque vénéré par ses compatriotes qui voient en lui comme le véritable artisan de l'édification de cette œuvre magistrale qui avait fait “chaviré” le monde entier lors des cérémonies d'ouverture et de clôture des JO 2008. Qu'on soit dans une administration, un magasin, un hôtel ou autre lieu de Pékin, on ne peut qu'y trouver une photo ou réplique miniature du stade.
Lorsqu'on a pris rendez-vous avec lui jeudi passé, il se trouvait à 170 kilomètres au nord de Pékin, exactement dans la ville côtière de Tianjin. En le rejoignant sur place (en 30 minutes par TGV), nous avons été surpris par la modestie que cet homme aux cheveux blonds (ayant une forte ressemblance avec Charles Bronson) a affiché avec nous du début jusqu'à la fin. “je ne suis pas le seul qui y a contribué. Le nid d'oiseau a été l'œuvre de tout un groupe uni pour réussir ce défi”, nous dira-t-il comme “introduction”. Malgré le froid glacial de ce jour-là (jeudi passé et il faisait moins trois degrés Celsius), il a tenu à ce qu'il nous montre une autre infrastructure très connue en Chine, en l'occurrence le Pont de Tanggu, une “attitude” qu'on a souvent rencontrée ici en Chine avec cette fierté qu'ont les habitants de montrer ce que leur pays a réalisé ou compte le faire. Après avoir essayé de nous donner, en prenant tout son temps, le maximum d'informations sur cette infrastructure (réalisée en 2002, elle est longue de 2 650 mètres et haute de 168 mètres), il s'est “penché” avec nous sur l'Algérie. Juste au-dessous des câbles du pont et face au port de Tian Jin, le plus grand de la Chine du Nord, il nous dira ainsi qu'il n'y est jamais allé, “et c'est une autre raison pour que j'y aille le plus rapidement possible”. Aussi, il nous surprendra en nous informant qu'il attend son visa : “J'ai déjà déposé ma demande à votre ambassade et je n'attends que la réponse.” Avant le mégaprojet des jeux Olympiques 2008, Liu Junyan avait déjà travaillé au Japon et au Vietnam “et je suis fin prêt à venir en Algérie. Une infrastructure telle que le Nid d'oiseau serait une très grande fierté pour vos compatriotes. Vous êtes des gens aussi fiers que nous et réaliser de grandes œuvres ne peut que vous donner des ailes, comme ça a été le cas en Chine. Aussi, on ne peut faire qu'un excellent travail chez vous. L'expérience acquise avec le stade de Pékin ne peut que perfectionner nos prochains travaux, en temps et en qualité”.
Revenant sur l'édification du Nid d'Oiseau, il insistera sur l'innovation qu'a été cette œuvre : “C'est la première fois qu'il y a eu dans le monde la réalisation d'une aussi grande structure totalement en acier. C'était très difficile et très pointu. C'est la première innovation de cette infrastructure. Il y a également le fait que les installations du stade fonctionnent à l'énergie solaire. Un geste d'une grande importance pour promouvoir les énergies renouvelables qu'on est en train de perfectionner de plus en plus.”
Nous avons fait le chemin du retour vers Pékin en voiture ensemble et en arrivant dans la capitale, il nous a montré le quartier où il habitait. Un appartement loué dans un grand bâtiment qui se trouve à quelque centaines de mètres du… Nid d'Oiseau. Il nous informera que dans la politique de l'entreprise dans laquelle il exerce depuis plusieurs années, en l'occurrence le Citic, l'étape d'après-réception est importante : “J'habite juste à côté depuis le début des travaux. Je reste ici pour parer à toute éventualité au niveau des structures du stade. Au moindre problème, on fait appel à moi pour le résoudre.”
Après la compétition, place au tourisme
Il suffit de voir de près ce stade pour comprendre la grandeur d'une telle infrastructure qui se trouve pas loin du centre-ville. On s'y est rendu le lendemain de notre rencontre avec Liu. Alors qu'à côté se trouve le Cube bleu qui a abrité les compétitions de natation. Le Nid d'Oiseau domine l'esplanade qui l'entoure et se trouve au milieu d'un grand espace comprenant plusieurs édifices, dont le centre des médias.
Sur place et en contemplant le stade, les mots du “père” résonnaient encore dans nos oreilles : “Il faut imaginer la situation avant la fin des travaux. Le plus difficile pour nous c'était d'installer les structures en acier. Il n'y avait aucune expérience sur laquelle on pouvait s'appuyer et aussi personne à consulter. Il est même arrivé des journées où pas moins de 3 000 travailleurs se trouvaient sur le chantier, entre ingénieurs, ouvriers, agents administratifs et autres pour terminer cet édifice dont la capacité d'accueil est de 91 000 et qui s'étend sur une surface de 258 000 m2.”
Les 36 mois qu'a duré le chantier se “sentaient” presque sur chaque coin de cette gigantesque structure. Ce jour-là, jeudi passé, il y avait foule devant les guichets à se serrer dans l'espoir d'entrer dans l'enceinte du stade. Le terrain était d'ailleurs ouvert au public, comme les gradins. On saura sur place qu'après les jeux paralympiques, environ 60 000 visiteurs étaient présents lors du premier jour ouvert aux touristes. L'ambiance des JO était aussi très perceptible dedans (comme dans toutes les rues de Pékin). Les écrans géants présentaient en boucle les plus belles images des compétitions qui avaient soulevé l'enthousiasme du monde entier (celles des deux records du monde, 100 et 200 mètres, battus par le jamaïcain Usain Bolt, étaient les plus souvent montrées à répétition).
Aussi, on a remarqué que les milliers de personnes qui s'agglutinaient dans le nid d'oiseau à se prendre en photo avec Fuwa (mascotte des JO) ou à sauter sur la pelouse, la quasi-majorité étaient des chinois. Les groupes emmenés par des guides touristiques (qu'on pouvait bien distingués avec leur drapeau multicouleurs) venant de toutes les régions du pays étaient “éparpillaient” sur tout le stade. Un tourisme local qu'on a souvent retrouvé ici en Chine et qui permet de faire renflouer les caisses et surtout d'entretenir tous les édifices construits. L'urgence de réaliser en Algérie de grandes infrastructures dans tous les secteurs est plus qu'évidente. À défaut d'aller le ramener, Liu Junyan frappe à nos portes, reste à le prendre par la main. Nous en avons rencontré bien d'autres comme lui, tous se disant prêts à “donner” à l'Algérie. On a tellement de choses à apprendre et à prendre de la quatrième puissance économique mondiale. Reste le dépassement des paroles…
S. K.


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