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Human Rights Watch accuse le Maroc de violer les droits de l'homme
Sahara occidental
Publié dans Liberté le 21 - 12 - 2008

Dans un rapport accablant, l'organisation de défense des droits de l'homme HRW, ayant fait le constat d'une amélioration des conditions des droits humains dans les camps de Tindouf, exhorte Rabat à cesser de violer viole les droits à la liberté d'expression, d'association et d'assemblée au Sahara occidental.
Intitulé "Les droits humains au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés à Tindouf", le dernier rapport de Human Rights Watch, de 216 pages, fait un sombre constat de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, accusant ouvertement le Maroc de les violer systématiquement, tout en notant une amélioration des conditions des droits humains dans les camps de Tindouf, "même si le Polisario marginalise ceux qui défient directement son autorité".
Cette ONG estime que Rabat "utilise une combinaison de lois répressives, de violences policières et de procès inéquitables pour réprimer les Sahraouis qui luttent pacifiquement en faveur de l'indépendance ou de la pleine autodétermination pour le Sahara occidental contesté". Le document souligne que "le Maroc a administré le Sahara occidental de facto depuis que ses troupes y ont pénétré à la suite du retrait de l'Espagne de son ancienne colonie en 1976. Le Maroc se réfère officiellement à la région comme à ses provinces du sud, mais les Nations unies ne reconnaissent pas la souveraineté marocaine". Poursuivant son analyse, Human Rights Watch affirme qu'"au Sahara occidental, les autorités marocaines considèrent toute opposition à leur administration du territoire contesté comme des atteintes à l'intégrité territoriale" du Maroc, et utilisent cette position pour interdire ou disperser des manifestations pacifiques et pour refuser la reconnaissance juridique aux organisations de défense des droits humains. Le problème va au-delà des lois répressives, cependant la police frappe les manifestants indépendantistes pacifiques et torture parfois les personnes détenues, a précisé Human Rights Watch. Les citoyens déposent des plaintes sur les abus commis par la police que le système judiciaire rejette régulièrement sans mener d'enquêtes sérieuses, renforçant ainsi un climat d'impunité vis-à-vis de la police.
Dans le même ordre d'idées, "les tribunaux marocains ont inculpé des activistes sahraouis défenseurs des droits humains pour incitation ou pour participation à des actes de violence en s'appuyant sur des preuves douteuses, lors de procès qui étaient manifestement inéquitables", précise le communiqué publié vendredi sur le site internet de cette ONG.
Evoquant la situation dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, HRW affirme que "les résidents peuvent quitter les camps s'ils le souhaitent, y compris pour aller s'installer dans la partie du Sahara occidental contrôlée par le Maroc". Ainsi, "dans les camps de réfugiés de Tindouf, le Front Polisario permet aux réfugiés de critiquer sa gestion des affaires quotidiennes, mais marginalise de fait ceux qui s'opposent directement à son autorité. Les résidents peuvent quitter les camps s'ils le souhaitent, y compris pour aller s'installer dans la partie du Sahara occidental contrôlée par le Maroc. Le fait que la plupart empruntent la route principale vers la Mauritanie plutôt qu'un itinéraire clandestin dénote leur assurance qu'ils sont autorisés à se déplacer. Toutefois, ceux qui se dirigent vers le Sahara occidental ont tendance à dissimuler leurs projets, par crainte aussi bien d'obstacles officiels que de la désapprobation des autres résidents du camp au cas où leur destination finale viendrait à être connue".
Partant de ce constat, Human Rights Watch exhorte le Maroc à "réviser ou abolir les lois qui rendent illégaux les discours et les activités politiques ou associatives considérées comme portant atteintes à l'intégrité territoriale du Maroc et qui sont utilisées pour réprimer les actions non violentes en faveur des droits politiques des Sahraouis" et à "mettre un terme à l'impunité pour les abus commis par la police en garantissant des enquêtes sérieuses suite aux plaintes de civils et, quand elles sont prononcées, les condamnations ou les mesures disciplinaires doivent être appliquées contre les agents responsables". L'ONG demande à Rabat d'"autoriser les associations indépendantes de défense des droits humains à suivre la procédure pour obtenir une reconnaissance légale" et de "garantir que les tribunaux rendent des verdicts fondés sur l'appréciation impartiale de toutes les preuves pertinentes. Les juges et les procureurs devraient faire appliquer le droit des suspects au regard du droit marocain à se faire examiner par un médecin, et rejeter les preuves reposant sur des déclarations dont il est avéré qu'elles ont été obtenues sous la torture". Ces recommandations ont été faites sur la base du triste constat que les droits de l'homme sont bafoués par l'administration marocaine au Sahara occidental, territoire qu'elle administre de faite depuis le retrait de l'Espagne en 1975, dans l'espoir de mettre la communauté internationale devant le fait accompli et l'annexer officiellement.
Merzak T.


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