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Laksaci : “L'Algérie peut financer ses investissements pendant deux ans”
Le Gouverneur de la banque d'Algérie rassure
Publié dans Liberté le 22 - 12 - 2008

Une faiblesse durable des prix du pétrole se traduirait pour l'Algérie par un fort amenuisement des fonds accumulés dans la Caisse de régulation et par une baisse des réserves en devises du pays, a averti le premier responsable de la Banque des banques.
Le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, dans un contexte de chute importante des prix du pétrole, a tenté de rassurer, en présentant hier devant un parterre de P-DG de banques publiques et privées à l'Ecole supérieure des banques, une communication intitulée “Stabilité financière et développement du secteur bancaire en Algérie : leçons à tirer de la crise financière mondiale. L'Algérie peut maintenir pendant plus de deux ans le rythme des investissements publics et un financement bancaire soutenu des entreprises”, a-t-il souligné. En termes de capacité d'épargnes financières, les ressources nettes du Fonds de régulation des recettes (4 192,5 milliards de dinars à fin novembre 2008) et l'excès de liquidités des banques (2 418 milliards de dinars à fin novembre 2008) permettront de financer les dépenses d'investissement de l'Etat et de couvrir les flux de crédits bancaires à l'économie sur une période de plus de deux ans même à un rythme supérieur à celui enregistré en la matière. En d'autres termes, pendant toute cette période et même si les prix du pétrole se maintiennent en baisse, l'Etat a les moyens financiers de poursuivre son programme important de modernisation des infrastructures qui a un impact sur l'amélioration des conditions de vie des populations. Et les banques de mettre à la disposition des entreprises les crédits nécessaires à leurs investissements. En un mot, les pouvoirs publics disposent pendant plus de deux ans des moyens de soutenir la croissance hors hydrocarbures, créatrice de richesses et d'emplois, qui s'est située à 6% en 2007 et 2008 (estimation pour l'année en cours). “L'important niveau des réserves de change permet à l'Algérie de faire face sereinement aux chocs externes si la crise financière internationale conjuguée à une récession généralisée au niveau mondial venait à perdurer”, a souligné Mohamed Laksaci.
Epargne publique : 4 192,5 milliards de dinars enregistrés dans le Fonds de régulation
Ces propos rassurants se situent dans la même veine que les réponses du Premier ministre et du ministre des Finances. Ahmed Ouyahia a soutenu récemment que l'Algérie peut résister pendant plus de cinq ans même si les prix du pétrole baissent au niveau de 37 dollars. L'Algérie va engager dans ce scénario baissier un nouveau programme de relance quinquennal doté d'une enveloppe de 100 à 150 milliards de dollars, a-t-il assuré. Le grand argentier du pays Karim Djoudi, lui, a souligné, à maintes reprises que l'Algérie va maintenir le rythme de ses investissements publics. En résumé, pour ces trois hauts responsables, l'Algérie est à l'abri de la crise financière mondiale. Mais la nouveauté dans la communication du gouverneur de la banque des banques, contenue dans une partie consacrée à l'impact de la crise financière, ce sont les incidences en cas de persistance de la chute des prix du pétrole. Dans ce scénario, on assistera à une fonte des réserves en devises et une baisse du niveau des fonds accumulés dans la Caisse de régulation. “Au total, la gestion prudente des ressources au cours des dernières années, en contexte de renforcement progressif de la stabilité du système bancaire et financier, permet à l'Algérie d'appréhender aujourd'hui avec sérénité ses objectifs économiques de moyen terme. Il demeure, cependant, que la crise financière internationale et la dégradation corrélative de la situation économique mondiale ont pour effet de réduire la capacité d'épargne du pays. En effet, l'importante chute des prix du pétrole réduit de manière considérable les recettes d'exportation du pays et partant la capacité d'épargne budgétaire. Une faiblesse durable des prix du pétrole se traduirait par un fort amenuisement de l'épargne accumulée ainsi que par une baisse corrélative des réserves de change”.
La dette extérieure est tombée à 3,9 milliards de dollars à fin novembre 2008
La crise financière mondiale et la récession principalement aux Etats-Unis et en Europe ont également pour incidence de réduire le rendement sur le placement des réserves de change, conséquence des taux d'intérêt bas sur les marchés internationaux, a-t-il ajouté. En d'autres termes, les réserves en devises placées en grande partie en bons du Trésor américain vont rapporter moins à l'Algérie. Ne serait-ce que par de tels aspects, l'Algérie est donc touchée par la crise financière internationale. Mais l'impact sur le pays reste jusqu'à présent limité. En raison de plusieurs facteurs, qu'on pourrait appeler les amortisseurs de la crise. Réserves de change à hauteur de 138 milliards de dollars à fin novembre 2008, un volume important d'épargne accumulé dans le Fonds de régulation et une quasi-extinction de la dette extérieure.
De manière plus précise, le gouverneur de la Banque d'Algérie a souligné en ce sens que la revue des indicateurs de stabilité financière montre que les risques purs financiers de contagion sont très limités pour l'Algérie qui, ces dernières années, a mené une gestion prudente des réserves de change (absence d'investissements dans les actifs risqués), en veillant à l'objectif stratégique d'immuniser les réserves officielles de change contre toute perte de capital. Dans le cadre de gestion prudente, le taux de rendement réalisé par la Banque d'Algérie (sur le placement de ces réserves a atteint 4,6% en 2007 ; réduit fortement l'endettement extérieur en 2005-2006 après avoir limité fortement les flux d'endettement extérieur dès le début des années 2000. Résultat, la dette extérieure à moyen long terme de l'Algérie n'est plus que de 3,9 milliards de dollars à fin novembre 2008. Elle a accumulé en particulier d'une manière soutenue des ressources au niveau du Fonds de régulation des recettes, privilégie le financement interne de l'économie et développé le segment obligataire du marché financier, sans recourir à l'investissement de portefeuille des non-résidents. Le cadre macroéconomique a donc favorisé la résistance de l'Algérie à ce nouveau choc extérieur.
K. Remouche


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