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Trois ans, et après ?
Publié dans Liberté le 24 - 12 - 2008

Le ministre des Finances, le gouverneur de la Banque d'Algérie et le Premier ministre insistent : l'Algérie n'a pas de soucis à se faire pour boucler ses budgets pour les trois ans à venir.
Le peuple s'inquiète donc du financement du budget et le pouvoir s'occupe de le rassurer. Trois ans de terme pour un gouvernement, ce n'est ni ambitieux ni rassurant. Comment se fait-il qu'un pouvoir, qui fait la promotion de son programme quinquennal, ne peut s'engager que pour trois ans au sujet du budget de l'Etat ?
Bien sûr, le gouvernement a raison de s'inquiéter des moyens de financer son budget futur. Le prix du pétrole baisse et rien n'a jamais été fait pour “libérer l'économie de la dépendance des hydrocarbures”. Depuis quelque temps, le pétrole passe régulièrement sous la barre des 40 dollars ; et le budget pour 2009 est établi sur la base d'un baril à 37 dollars.
Mais le citoyen s'inquiète peut-être de son propre budget. Surtout qu'il a quelques éléments sur la manière dont le gouvernement compte se garantir les ressources budgétaires qui compenseront le déficit de fiscalité pétrolière : des véhicules plus chers, moins de médicaments importés… Sans compter une attitude intransigeante sur la question des salaires, sauf quand il s'agit de catégories structurellement liées à l'exercice du pouvoir.
Cela dit, tant mieux que les autorités aient identifié les moyens d'échapper aux effets de la crise mondiale et d'assurer les dépenses de l'Etat. Mais pour trois ans seulement, c'est peu.
Et c'est vrai que c'est difficile de s'engager pour plus loin : l'économie nationale est piégée par son assujettissement au marché pétrolier. Les sommes thésaurisées suffiront à boucler quelques fins d'année, mais il faudra miser sur une reprise rapide. Or, rien ne dit que la relance, si elle revient dans deux ou trois ans, entraînera nécessairement un nouveau départ à la hausse du prix du pétrole.
Depuis des décennies, la part des exportations hors hydrocarbures et la part de fiscalité courante sont stables ou évoluent trop peu. Et la longue crise, de 1986 à 2000, n'a servi à rien. La révolution économique qu'elle appelle n'a pas eu lieu, malgré un contexte mondial favorable aux économies d'énergie et au développement durable. La situation financière du pays se joue toujours à la bourse du pétrole, c'est-à-dire presque au hasard.
C'est probablement la nature politique de l'Etat qui fait la nature de son économie : une économie de rente. Une clientélisation financière des forces politiques est incompatible avec la préséance de la compétition productive. La rente, quand elle est significative, permet l'insouciance dédaigneuse du pouvoir qui n'a pas besoin de favoriser les forces créatives ; quand elle diminue, elle l'isole de ses soutiens et affaiblit l'Etat.
Même le CNES s'est réduit, depuis le départ de Mentouri, à une fonction d'émetteur de messages d'autosatisfaction, contribuant à la floraison du discours magique sur le développement.
Trois ans, et après ?
M. H.


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