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Recueil rétro sur quarante ans de carrière d'un poète né
la Poésie et la pensée de Lounis Aït Menguellet
Publié dans Liberté le 28 - 12 - 2008

“Lounis Aït Menguellet, poésie et pensée, de 1967 à 2007” est un recueil de 150 textes élaboré et traduit par Belkacem Saâdouni, qui retrace le parcours de quarante ans du troubadour des temps modernes, Lounis Aït Menguellet. De son village natal à ses années d'errance, en passant par son engagement par et pour le verbe.
L'œuvre de Lounis Aït Menguellet, outre qu'elle est poétique, est une révolution même de la poésie post-Indépendance. C'est ainsi qu'elle mérite plus qu'une traduction, une adaptation ou un arrangement à faire valoir dans d'autres langues pour d'autres univers. En texte bilingue (Tamazigh et arabe classique), Belkacem Saâdouni, inspecteur de l'éducation nationale, présente un travail intéressant grâce à de fastidieuses adaptations pour ne pas dire “traductions”. Ne dit-on pas que “traduire c'est trahir quelque part” ?
Le passage de la langue berbère à la langue arabe classique serait, dans ce cas, faire don d'un Mutanabbi au répertoire de la poésie universelle. Lounis Aït Menguellet, poésie et pensées, de 1967 à 2007 est le livre qui vient enrichir l'anthologie poétique algérienne bilingue avec la caution indéfectible de Belkacem Saâdouni. Un projet datant de quelques décades. Celui-ci nous révéle : “J'ai toujours été à l'écoute du poète, notamment lorsqu'il exhortait ses auditeurs : prends un stylo, je te parle et écris (…) Je te parle en kabyle, transcris dans la langue de ton choix. Et c'est ainsi que j'ai voulu toucher un autre public qui adore notre artiste sans toutefois saisir le message”. Le livre s'articule d'abord autour d'une biographie concise de Lounis Aït Menguellet. Né à Ighil Bouamas, dans la commune d'Iboudraren en 1950, Lounis n'avait que 4 ans lors du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Tout le village et toute la région subiront les affres de la colonisation et de la guerre.
La situation géographique, le relief ainsi que l'engagement des enfants d'Iboudraren feront payer un lourd tribut à toute la population. Cette situation de misère, de tyrannie, de crimes… n'a fait que cimenter le socle du combat. Un combat valorisé par Lounis Aït Menguellet à ses débuts dans la chanson Amjahed (le maquisard) qui assume la fonction héroïque de la libération du pays.
Le livre de Belkacem Saâdouni retrace également le parcours artistique du barde allant de 1966/1967 jusqu'à 2007. Quarante ans de carrière artistique, résumé en plus de 150 textes admirablement bien adaptés en arabe classique. Dans sa première partie, l'auteur s'ingénie même à tenter une réponse à l'artiste en proposant “Tu es bon !” en guise de réponse au texte original Dhiriyi (je suis mauvais). En fait, c'est la conception de l'homme communautaire, fraternel, philosophe et poète qui guide l'auteur à choisir les thèmes, à faire partager à d'autres auditeurs jusque-là inhabituels. “Ce sont mes amis et collègues arabophones qui m'ont mis le pied à l'étrier en m'incitant à entreprendre ce travail d'adaptation en écoutant un des textes de Lounis intitulé Wali kan wid irouhen (Va voir qui nous rend visite), texte que j'ai fredonné lors d'une kermesse”, nous apprend encore Saâdouni. Essayant de faire des va-et-vient entre les textes kabyles et arabes parfaitement interposés sur une même page, l'auteur a osé sacrifier la rime au service de la thématique pour transmettre la beauté intérieure, la contextualité au détriment de l'architecture poétique. Sans vouloir trop plaire par la forme. Le fond est le message sacré qu'a voulu offrir Belkacem Saâdouni au lectorat arabophone.
Ce livre tend à faire découvrir et redécouvrir l'homme, Lounis Aït Menguellet, à travers ses chansons. Ce qui ressort, et ce que l'on retiendra, est que Aït Menguellet est un poète-compositeur attaché à sa montagne et “nationaliste jusqu'à la moelle”. Un ouvrage valable et intéressant à plus d'un titre, compte tenu de sa richesse, pouvant même servir à la recherche universitaire. Lounis Aït Menguellet, Poésie et Pensées… une création qui en appellera sans doute d'autres. Hormis quelques petites coquilles (150 textes édités), les lecteurs n'auront que l'avantage d'une beauté à découvrir.
Limara B.


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