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“Malgré notre bonne volonté et nos ambitions, notre envie d'agir est souvent freinée”
M. BURHAN EDDINE EL MOUNIR BENCHARIF, COORDINATEUR DE L'ASSOCIATION ENVIRONNEMENTALE AREA-ED, À “LIB
Publié dans Liberté le 30 - 03 - 2009

Créée à l'initiative du Comité de réflexion des étudiants algériens en 1993, l'Area-ed (l'Association de réflexion, d'échanges et d'actions pour l'environnement et le développement) a fait de l'environnement et du développement durable son cheval de bataille à un temps où il était plus facile de parler de la “conquête” de Mars. Seize ans plus tard, son premier responsable, M. Burhan Eddine El Mounir Bencharif, nous dit comment, dans une conjoncture hostile, l'engagement pour la Terre est resté intact.
Liberté : Il semble, à considérer votre programme, que l'Area-ed ait connu une période de flottement en dépit d'un réseau de coopération nationale et internationale bien structuré ?
ww Eddine El Mounir Bencharif : Il s'agirait plutôt d'une période de construction de notre représentativité et de notre crédibilité. Vu le domaine dans lequel nous nous inscrivons — l'environnement et le développement durable — notre représentativité ne peut reposer sur le nombre, même important, d'adhérents ou de sympathisants qui appuie notre action. Nous ne sommes pas une organisation de masse et notre combat se fait au nom de l'avenir de la planète. C'est le bien-être des générations futures qui justifie notre action et c'est donc d'eux que nous puisons notre représentativité. Il va de soi que nous devons veiller à la justesse de notre combat et, dans ce contexte, la crédibilité prend toute son importance et ne peut se construire que sur des bases scientifiques certaines et actualisées en lien avec l'état des connaissances au niveau mondial. Cette crédibilité se fonde également sur la rigueur et le sérieux de nos interventions et de leur impact environnemental et social, sur la qualité et l'engagement de nos membres et sur la mise en place d'un réseau de relations et de partenariats national, régional et international avec différents types d'institutions gouvernementales, multilatérales et non gouvernementales.
Quelles sont les principales embûches qui entravent le rayonnement de vos actions pourtant élargies en termes de domaine à l'ensemble des acteurs du développement durable ?
ww En effet, malgré notre bonne volonté et nos ambitions, notre envie d'agir est souvent freinée. Les contraintes sont nombreuses et il serait fastidieux de les énumérer toutes. En règle générale, nous sommes confrontés à trois types de contraintes. Les contraintes internes à notre organisation qui font que nos capacités sont limitées et nous avons souvent du mal à mobiliser autour de nos actions des ressources humaines qualifiées. Les contraintes institutionnelles : rappelons que l'environnement est un secteur qui implique, d'une façon ou d'une autre, la plupart des acteurs et exige une collaboration étroite entre eux pour atteindre des résultats. Dans ce cadre, la collaboration institutionnelle avec les organisations de la société civile, qui a connu de réels progrès ces dernières années, demanderait à être renforcée par la mise en place de mécanismes formels régissant le partenariat société civil/Etat. Elle doit également permettre aux associations environnementales d'être plus étroitement associées aux décisions qui peuvent avoir un impact environnemental. Nous rencontrons, également, parfois des difficultés à mobiliser, dans le cadre de nos interventions, les autorités locales et certaines activités, notamment dans le domaine de l'éducation à l'environnement dans les écoles, nécessitent l'accord de l'autorité publique. Accord que nous devons souvent rechercher auprès des départements ministériels concernés. Enfin, viennent les contraintes sociales. Nos actions exigent souvent un travail de proximité en partenariat avec des organisations sociales locales assez représentatives. De telles organisations sont à l'heure actuelle rares, peu organisées et instables. Il y a certes la possibilité de travailler avec la commune, qui en théorie est, au niveau local, la principale représentation des citoyens. Nous avons pu le faire avec certaines communes qui avaient cette préoccupation environnementale.
“Patrimoine de l'eau en Méditerranée” a été lancé en février dernier. Que vise l'Area-ed à travers cet important projet régional ?
ww “Redécouvrir le patrimoine de l'eau en Méditerranée” est un projet ambitieux qui réunit 7 partenaires en provenance de 6 pays du pourtour de la Méditerranée (Algérie, France, Grèce, Maroc, Tunisie et Turquie). Il a été construit dans le cadre du Réseau méditerranéen d'éducation à l'environnement. Ce projet a pour objectif premier de sensibiliser les jeunes, les citoyens et les pouvoirs publics de l'espace méditerranéen à l'importance de préserver et de mettre en valeur le patrimoine vernaculaire lié aux usages quotidiens de l'eau en Méditerranée. Il vise aussi à renforcer la mise en valeur de ce patrimoine sur des territoires où il peut constituer un support pour le développement local et la mobilisation des citoyens ; montrer que le patrimoine vernaculaire lié à la gestion de l'eau est bien un caractère culturel essentiel et commun aux sociétés méditerranéennes, quels que soient les pays. Enfin, il a pour but d'utiliser ce patrimoine comme un support d'éducation environnementale, en valorisant les bonnes pratiques de gestion d'une ressource rare dont il témoigne. Il s'agit de l'un des principes phares du projet : en protégeant et en mettant en valeur le patrimoine lié à des usages de l'eau, on peut remettre en valeur certaines techniques et pratiques de bonne gestion de l'eau, notamment au travers d'usages collectifs, et améliorer la gestion de la ressource en eau, dans un contexte de changement climatique qui rend les populations méditerranéennes de plus en plus conscientes de leur vulnérabilité. Dans le cadre de ce projet, l'Area-ed a choisi comme site-pilote la région de Tipasa. Cette région présente un riche patrimoine archéologique menacé par la pression urbanistique et la forte fréquentation touristique.
Vous agissez aussi au niveau local et à travers tout le territoire national sans exception. En quoi consistent vos actions ?
ww Elles sont diverses et visent essentiellement à sensibiliser les acteurs locaux et à les doter d'une capacité de réaction face à la dégradation de leur environnement. Nous agissons notamment à travers l'organisation d'ateliers d'information et de sensibilisation du public (acteurs de la société civile, acteurs institutionnels, opérateurs économiques) sur des questions environnementales d'actualité mondiale et/ou nationale. Nous œuvrons également à la mise en place de programme d'éducation à l'environnement sur diverses thématiques et à l'appui aux collectivités locales pour améliorer la gestion environnementale de leur commune.
Mais également à travers l'appui aux populations locales des zones rurales recluses (oasis, zones de montagne) pour la mise en place d'activités économiques durables.
L'Area-ed, c'est avant tout des universitaires qui mettent leur savoir au service de l'environnement via une vision participative. Quelles sont les principales doléances de ces penseurs-acteurs ?
ww Beaucoup d'efforts sont déployés par les institutions en charge de l'environnement, mais force est de constater que c'est surtout au sein de la communauté universitaire et des associations que se concentrent la sensibilité environnementale et écologique, le savoir faire et l'innovation.
À ce titre, les efforts pour associer la communauté des universitaires et des cadres associatifs aux politiques environnementales, bien que louables, méritent d'être développés. Dans le contexte actuel, les actions de plaider en faveur de l'environnement ont peu de chances d'aboutir. Aussi, les doléances émanant de cette communauté sont liées à l'urgence d'ouvrir au niveau local comme au niveau national des espaces informels de dialogue et de concertation sur les politiques et programmes de développement qui, d'une façon ou d'une autre, ont un impact sur l'environnement ; l'accès à l'information environnementale sans restriction et le renforcement des capacités de nos laboratoires en charge du contrôle de la qualité environnementale.
N. R.


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