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Le diktat des chauffeurs de taxi
Constantine
Publié dans Liberté le 08 - 04 - 2009

“Aussi bien la mise en place du service taxis que celui de l'ordre public dans une ville découle de la seule motivation de faciliter le mouvement des usagers dans les meilleures conditions de sécurité et de qualité. Il suffit d'oublier cette axiome pour assister à des situations où le taxi et le client sont tous les deux pénalisés avec un sentiment de hogra.”
Près d'un mois après le dernier débrayage des taxis de Constantine, pour dénoncer les conditions d'exercice de leur métier dans la ville aux Sept ponts, la situation n'a pas changé d'un iota. Le citoyen, otage d'une profession en déficit de moralité et d'une gestion policière sévère, est toujours en colère contre le traitement irrationnel du dossier. “On a l'impression que les agents de l'ordre public sont là pour nous retirer nos permis de conduire”, nous a déclaré, hier, un taxi exerçant au centre-ville de la capitale de l'Est. En effet, tout au long de la journée, on assiste, au centre-ville de Constantine, à un véritable jeu du chat et de la souris entre les agents de l'ordre et les chauffeurs de taxi. “On n'a pas le droit de faire descendre un client et de prendre un autre. Un agent de l'ordre m'a établi un PV, ce matin, parce que j'ai observé une halte devant un hôtel pour prendre un client”, nous a précisé un autre taxi. Notre interlocuteur ajoute qu'il ne connaît pas un endroit à Constantine où il peut s'arrêter sans avoir peur des agents de l'ordre public. “On est obligé de faire descendre un client, qui paie sa course, loin de sa destination parce qu'un agent de l'ordre est présent sur les lieux. Ce qui est une arnaque, d'une part, et un non-respect du contrat de transport qui nous lie à l'usager, d'autre part”, précise un autre taxieur exerçant cette profession depuis une trentaine d'années. Notons qu'aucune loi ni code de la route de par le monde n'interdisent au taxi de s'arrêter, pour prendre ou déposer un client, sauf si la manœuvre représente un danger. Dans la ville des Ponts, cette interdiction est devenue, depuis plus de quatre ans, une règle et non une exception. Comme dans toutes les situations, en marge de l'excès des interdits peut se développer un environnement propice aux passe-droits. C'est ce qui est à craindre car, ce jour-là, c'est toute la crédibilité de l'Etat qui prendra un sévère coup. Déjà, de l'avis des Constantinois, ce sont rarement ceux qui gênent la circulation par leurs comportements qui sont sanctionnés, car il faut bien reconnaître que certains chauffeurs de taxi ne méritent même pas cette appellation. D'autre part, tellement usitées à des fins populistes et perverties, des notions comme société civile et état de droit ont perdu de leur sens.
En effet, si le retrait du permis de conduire obéit à une procédure légale, on commence, à Constantine, à s'interroger si le moment n'est pas venu de poursuivre en justice chaque policier qui confisque ce document, ne serait-ce que par mesure conservatoire. Pour cela, il faut réunir deux conditions. La première est que la victime soit au-dessus de tout soupçon, la seconde est que la justice soit en mesure de relever le défi, celui d'appliquer la loi telle quelle.
“Aussi bien la mise en place du service taxis que celui de l'ordre public dans une ville découle de la seule motivation de faciliter le mouvement des usagers dans les meilleures conditions de sécurité et de qualité. Il suffit d'oublier cette axiome pour assister à des situations où le taxi et le client sont tous les deux pénalisés avec un sentiment de hogra”, explique un spécialiste algérien en économie de transport, installé à l'étranger et de passage à Constantine.
Betina Souheila


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