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Une “conscience” pour un peuple
“Le printemps de Handala” à la galerie Racim
Publié dans Liberté le 09 - 04 - 2009

“Les poètes ne meurent jamais, ils s'absentent.” Cet extrait d'un poème de Lahcène Moussaoui pourrait être généralisé à tous les créateurs, porteurs d'un message et défenseurs d'une cause. Ainsi, pour le caricaturiste palestinien Nadji Al Ali, dont les œuvres sont exposées à la galerie Racim jusqu'au 15 avril, on dira donc : les artistes ne meurent jamais, ils s'absentent.
Dans le cadre de la manifestation El Qods capitale éternelle de la culture arabe, l'association El Beyt pour la culture et les arts organise jusqu'au 15 avril, à la galerie Racim, en partenariat avec le ministère de la Culture et l'Union nationale des arts culturels (Unac), une exposition de 100 tableaux de caricatures intitulée
“Le printemps de Handala”, du caricaturiste palestinien le plus célèbre du monde arabe, Nadji Al Ali, assassiné par le Mossad en 1987.
Surnommé La conscience de la révolution, Nadji Al Ali a excellé dans un art très difficile et surtout dessiné la peine et les malheurs d'un peuple chassé de sa propre terre. Les 100 caricatures qui ornent les murs de la galerie Racim, prêtées pour cette exposition par un des fils de Nadji Al Ali, représentent les dernières œuvres du caricaturiste avant son assassinat.
En fait, ce sont des dessins qui ont été réalisés entre 1985 et 1987, et dans lesquels Nadji
Al Ali a sublimé la douleur de son peuple, tout en gardant une certaine touche d'humour non dépourvue de sensibilité.
Et partout, dans chaque tableau (ou presque), on retrouve le petit Handala, un garçon d'une dizaine d'années ; dessiné de dos et joignant ses mains, il tourne le dos à l'humanité tout entière. Handala est un observateur anonyme, les mains liées comme enchaînées, son innocence croise la lutte de son peuple. Il regarde avec des yeux d'enfants le drame des siens, ce qui le place dans une situation d'attente : l'attente d'un salut, d'une délivrance, d'une absolution. D'ailleurs, pour la petite histoire, l'âge de Handala est celui de Nadji Al Ali lorsqu'il a quitté la Palestine ; quitter sa terre est une blessure qui n'a jamais été cicatrisée.
Ne se contentant pas de faire uniquement de l'art, le caricaturiste propose par ses caricatures des œuvres engagées et éminemment politiques : les caricatures sont percutantes et traitent non seulement du conflit inextinguible israélo-palestinien, mais également du confit palestino-palestinien. En effet, au-delà de l'exil, de la guerre et de l'injustice, Nadji Al Ali considère (d'après ses œuvres) que la Palestine vit également un conflit avec elle-même. De différentes confessions, ces êtres ne parviennent à trouver la paix et à vivre ensemble. Terre de l'islam et de la chrétienté, ces enfants sont divisés puisqu'ils n'arrivent pas à se supporter et à admettre la différence de l'autre, qui peut constituer une richesse. Le caricaturiste a donc toujours plaidé pour une union palestinienne, et c'est cela la véritable victoire. Se réconcilier avec soi et avec les siens est le grand défi et le plus grand pari du Palestinien. Sinon, tous les morts et tous les combats auront été vains. Les batailles peuvent être remportées, mais ce seront des victoires à la Pyrrhus. C'est donc cela le véritable message de Nadji Al Ali et du petit Handala, qui préfère tourner le dos, plutôt que de regarder la division et la déchirure des siens. Par ailleurs, si Mahmoud Darwish était le chantre de la Palestine, Nadji Al Ali serait sa conscience.
Et tous deux ont porté la voix de leur peuple dans le monde entier, exorcisant par là leur propre douleur, l'un par la plume, l'autre par le crayon, laissant ainsi à la postérité des œuvres inachevées mais d'une grande pertinence, avec un seul objectif : la liberté. Notons également que cette exposition sillonnera l'Algérie puisqu'elle fera escale les prochaines semaines à Tlemcen, Mascara et Annaba.


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