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Des fleurs pour briser les barreaux
Expositin « Le printemps de Handhala » à Alger
Publié dans El Watan le 06 - 04 - 2009

Handhala, qui a le dos tourné et les pieds nus, aime offrir des fleurs mais pour briser les barreaux seulement. Handhala, qui a l'âge d'un enfant de dix ans, garde les mains croisées derrière le dos et ne bouge que rarement. Il observe. Alger offre « un printemps » au célèbre personnage du caricaturiste palestinien Naji Al Ali à travers une exposition à la galerie Mohamed Racim, à Alger, organisée par l'association El Beyt pour la culture et les arts.
« Nous avions un ensemble d'idées pour célébrer ‘'Al Qods, capitale de la culture arabe”. Nous voulions à l'origine organiser une exposition d'arts plastiques du peintre Kamel Blata, mais le projet était trop coûteux pour nous », explique Boubekeur Zemmal, président de l'association El Beyt. Auteur d'une encyclopédie sur la peinture, Kamal Blata est le représentant le plus connu de l'art contemporain palestinien. El Beyt a pris attache avec Khaled Al Ali qui a envoyé 140 copies des œuvres de son défunt père. Une centaine d'entre elles est présentée à la galerie Racim. Selon Boubekeur Zemmal, l'exposition se déplacera à travers le pays avec l'aide du ministère de la Culture. « Après le poète Mahmoud Darwich, Naji Al Ali est le deuxième artiste à avoir le mieux défendu la cause palestinienne. Avec ses caricatures, il a donné une dimension internationale à cette cause », a-t-il estimé.
Khalida Toumi a rappelé que Naji Al Ali était surnommé « la conscience de la révolution ». « Si Naji Al Ali n'était pas un génie, on l'aurait jamais assassiné. C'est un martyr de la résistance. Il s'est distingué dans un art difficile, celui de la caricature. Un art à double message, culture et communication, dans un petit carré », a relevé la ministre de la Culture, samedi après-midi, lors du vernissage de l'exposition. Naji Al Ali a été assassiné à Londres en 1987 dans des conditions troubles. Le Mossad, principal service de renseignement israélien, a été accusé d'avoir organisé sa liquidation physique. « Il y a encore des interrogations sur cet assassinat. Israël était derrière la porte dans cette affaire », a soutenu Mohamed Al Hourani, l'ambassadeur palestinien à Alger. Il a démenti l'existence « d'un complot » interne.
« Le caricaturiste a critiqué des personnalités palestiniennes pendant vingt-cinq ans. Son avis était respecté. Naji Al Ali représentait une haute valeur. Il avait fait beaucoup de mal à Israël. Nous l'avons perdu comme nous avons perdu Ghassan Kanafani, tué dans un attentat », a précisé le diplomate en défendant la thèse d'un empoisonnement de Yasser Arafat par Israël (à ce propos la Fondation Arafat vient de relancer l'enquête à partir de Amman). Imad Hajjaj, caricaturiste d'Al Quds Al Arabi, est, selon lui, la meilleure relève du père de Handhala, « même si Naji Al Ali » est irremplaçable. Imad Hajjaj a publié une célèbre caricature, reprenant le personnage de Handhala, où l'on voit la tombe de Naji Ali avec cet écrit : « ici, dort celui qui se tait ». Les œuvres exposées résument toute la philosophie de Naji Al Ali : des barils de pétrole qui servent de tambours de guerre, des dirigeants arabes petits dans de grandes chaises, d'autres puissants qui ont des menottes à la place des yeux, des femmes pauvres écrasées par des bottes, des êtres flasques au derrière apparent qui sont de toutes les besognes et des soldats israéliens qui sévissent sur des terres sans arbre...
Handhala, né en1969 mais sans grandir, est même tué une fois lorsqu'à la manière du suisse Guillaume Tell, un tireur à l'arc pointe le cœur de l'enfant au crâne pointu au lieu de la pomme. L'assassin prend le fruit et le croque ! Contrairement à son habitude, Handhala lève les mains pour saluer un bras en forme de plante qui sort de terre brandissant le drapeau palestinien et, une autre fois, il prend une épée en forme de plume... Les œuvres de Naji Al Ali, qui sont conservées par sa famille au Bahrein, sont au nombre de 40 000. Fils d'un réfugié palestinien, Naji Al Ali a longtemps vécu au Liban où il avait travaillé avec le journal Es Safir avant de s'installer au Koweït pour collaborer avec les quotidiens Essiyassa (Handhala est apparu pour la première fois dans les colonnes de ce journal) et Al Qabas.
« Naji Ali symbolisait la liberté, la lutte contre la corruption et la mise à nue de l'occupation », a noté Mohamed Al Hourani. En 1988, l'Association mondiale des journaux(AMJ) a décoré, à titre posthume, le caricaturiste en lui attribuant le prix Golden Pen of Freedom, une reconnaissance bien tardive. L'exposition Le printemps de Handhala se tient avec la collaboration de l'Union nationale des arts et de la culture (UNAC) jusqu'au 15 avril. A la galerie racim, l'UNAC a imposé un portrait géant du candidat Abdelaziz Bouteflika. Naji Al Ali, qui fut un esprit libre et rebelle, ne l'aurait jamais accepté...


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