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Tu seras un homme mon fils
Publié dans Liberté le 13 - 04 - 2009

Résumé : Maltraitée, malade, la femme ne dû son salut qu'a l'aide inopinée d'une des brus de son mari. Elle est enfin remise de son mal, et décide de quitter la maison. Où va-t-elle se rendre.. ?
27eme partie
Je risquais quelques pas vers le village voisin distant d'une vingtaine de kilomètres. Je marchais doucement, puis plus vite. De plus en plus vite. Il faisait noir et très froid, et mes pieds étaient gelés dans mes chaussures déjà usées. Mais je n'en eus cure. Plutôt mourir que supporter cette vie de chien. Je marchais sans ralentir mon pas. Le jour se levait. La montagne couverte de brume matinale n'invitait pas à l'aventure. Tant pis. Tant qu'il y'a un souffle de vie en moi, je ne vais pas m'arrêter. Peu importe où je dormirais le soir venu. Peu importe si je devais mourir de faim.
Vers la mi-journée, j'avais déjà parcouru une bonne dizaine de kilomètre. J'étais encore loin du village, mais je pouvais y arriver avant la tombée de la nuit. Je pouvais donc me permettre une pause, et grignoter le morceau de galette que j'avais chipé. Je mastiquais doucement en repensant à tout ce qui m'arrivait.
La journée était belle. Un beau soleil de printemps réchauffait l'atmosphère. La verdure s'étendait à perte de vue, des oiseaux gazouillaient dans les arbres, et un cours d'eau fraîche coulait non loin de là. J'étais épuisée. Non seulement le trajet à pied m'avait fatigué, mais comme je n'étais pas complètement rétablie, je sentais encore de la faiblesse dans mes jambes. Je décidais de m'allonger sur l'herbe un moment, puis de reprendre la route une fois mes forces revenues.
Je m'endormis. Sans le vouloir, je sombrais dans un sommeil profond. Si profond que lorsque je me réveillais, c'était déjà le crépuscule.
Effrayée, je ramassais vivement mes affaires, et me remettais en marche. Je parcourus quelques kilomètres, mais la nuit me rattrape et je fus obligée de m'arrêter. Que vais-je faire ? Un froid sibérien s'abattit tout d'un coup sur la forêt. Des hiboux poussaient leurs cris effrayants qui te paralysent jusqu'à la moelle épinière.
J'étendis un long foulard sous un grand chêne un peu à l'écart de la forêt, et ayant peur d'attirer des bêtes sauvages en allumant un feu, je m'installe dans cette obscurité environnante, essayant de me réchauffer en m'emmitouflant dans une vieille couverture que j'avais eu la bonne idée d'emporter.
Crispée par le froid, et tenaillée par la faim, j'ai dû m'assoupir. Au milieu de la nuit, le cri d'une chauve-souris me réveille. Le clair de lune éclairait les buissons qui me faisaient face. Je sentais rôder des animaux, mais de ma place, je me trouvais à l'abri, du fait que le chêne côtoyait un rocher assez élevé.
Je restais ainsi grelottante de froid jusqu'au première lueur de l'aube. J'étais ankylosée. Je décidais de me lever pour réchauffer mes jambes et continuer ma marche vers le village. Pour la première fois de ma vie, j'avais passé une nuit entière dans la forêt parmi les animaux sauvages et les chacals. Je n'aurais jamais imaginé qu'un jour, je devais subir un tel destin.
Je me remets donc en marche et traînant la patte tant bien que mal, je reprenais mon chemin.
Je n'étais pas encore complètement sortie de la forêt quand j'entendis des pas derrière moi. Je me retournais promptement pour me retrouver face à un homme de haute stature qui sans me laisser le temps de réagir me bouscule en avant et met sa grosse main sur ma bouche :
- Si tu cries, je te tue, me dit-il. Sois sage, je ne te ferais pas de mal.
L'homme sentait le foin. C'était un paysan d'une quarantaine d'année qui devait travailler dans une ferme voisine.
J'essayais de me dégager de son étreinte, mais aussi faible que j'étais, et aussi fort qu'il était, la partie était perdue d'avance.
Il m'entraîne vers le centre de la forêt, me met un bandeau sur la bouche et m'attache les mains avant de m'allonger parterre. Je me débattais tant que je le pouvais avec mes jambes, mais peine perdue. L'homme me déchire mes vêtements et prend possession de mon corps.
Une fois ses instincts assouvis, il se relève, me détache les mains, puis s'éloigne et m'abandonne à mon sort.
Je restais un moment sans bouger. J'étais traumatisée, et j'arrivais à peine à respirer. J'avais eu peur des animaux sauvages, mais c'est l'humain qui s'est avéré le plus abject.
Y. H.


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