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Des auteurs africains entre les mains d'éditeurs français
Rencontre thématique autour de la réalité de l'édition
Publié dans Liberté le 25 - 06 - 2009

Après un voyage au bout des mots et de la mémoire africains avec le poète sénégalais Mbaye Ndongo et le griot Soriba Sokho qui a joué des airs sublimes avec sa cora, place à la 3e rencontre thématique, dans le cadre du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse d'Alger.
“Comment l'édition s'articule en Afrique ? Quelles sont les attentes des auteurs africains par rapport aux éditeurs ? Comment s'articulent les écritures africaines contemporaines ?” Ce sont-là certains questionnements qu'a amorcées mardi dernier le directeur des éditions Accoria, Caya Makhélé, qui a modéré la 3e rencontre thématique portant sur “L'édition en Afrique”.
Celle-ci devait être animée par le fondateur du Serpent à Plumes, Pierre Astier, l'éditeur à Gallimard, Noël Schifano, le P-DG de l'Harmattan, Denis Pryen, le directeur des éditions Karthala, Pierre Ageneau, et l'éditeur au Seuil, Louis Gardel. Mais, pour diverses raisons, ce ne sont que ces deux derniers Pierre Ageneau et Louis Gardel qui ont animé la rencontre et débattu avec l'assistance, relativement nombreuse, de la réalité de l'édition en Afrique et du destin des auteurs africains… entre les mains d'éditeurs français.
Le fondateur et directeur des éditions Karthala, Pierre Ageneau, a évoqué son parcours avec l'écriture africaine. Il a déclaré : “J'avais créé en 1975, avec Denis Pryen, les éditions l'Harmattan. Puis en 1980, j'ai créé tout seul les éditions Karthala, une vingtaine d'années à peu près après les indépendances, car je pensais qu'il était temps pour l'Afrique de faire le constat des échecs et des promesses des indépendances.” Notons que Karthala n'a pas pour vocation de publier de la littérature fiction, elle inscrit son travail éditorial dans un autre cadre, à savoir les essais historiques, sociologiques, politiques ou autre. À ce propos, M. Ageneau considère que “l'édition n'implique pas seulement le roman ; c'est tout un ensemble de disciplines”.
De son côté, l'auteur, scénariste et éditeur au Seuil, Louis Gardel, a révélé que “le Seuil est une maison d'édition qui, depuis les indépendances en Afrique, soutient ce continent pour des raisons historiques et idéologiques”. Selon lu, “au Seuil, il n'y a pas de choix délibéré de publier des auteurs africains. Le premier critère au Seuil, c'est que l'œuvre soit un bon livre. On n'admet pas les guettos et c'est pour cette raison que nous n'avons pas de collection du continent noir. Un écrivain, c'est d'abord une langue”.Cependant, Louis Gardel a avoué sa méconnaissance de l'édition en Afrique, mais a affirmé que les auteurs qui sont publié au Seuil ont dépassé les thématiques postcoloniales. En fait, ces écrivains abordent les problèmes liés à leur continent. Ils se préoccupent des problèmes d'aujourd'hui. D'autre part, Louis Gardel a expliqué que les auteurs africains partent en France dans l'espoir d'être publié parce qu'il n'y a pas assez d'éditeurs en Afrique et pour la dimension internationale.
En fait, ce qui rend le constat encore plus malheureux, c'est qu'aujourd'hui encore, la reconnaissance vient d'ailleurs non du continent auquel on appartient, d'où l'on puise les thématiques. Par ailleurs, M. Gardel a déclaré : “Il faut établir des relations saines, d'égal à égal. Et il n'y a pas de raisons de faire du paternalisme.”
Ces belles paroles ne changent malheureusement rien à l'actuelle situation de l'édition en Afrique puisqu'il n'y a pas de collaboration effective et réelle entre les éditeurs des deux rives. De plus, les auteurs africains sont ballottés entre deux mondes, comme entre deux feux, puisqu'ils produisent une littérature qui tend à se standardiser dans les mots et la structure, qu'on se demanderait presque si nos auteurs ne réécrivaient pas le même livre.


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