La production nationale de la pomme de terre a atteint un volume de 25 millions de quintaux en 2009, contre 21,7% l'année dernière, soit une hausse de 15%. C'est ce qu'a annoncé hier le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Ce bilan a été présenté lors d'une rencontre présidée par le ministre en charge du secteur, M. Rachid Benaïssa, qui a regroupé les acteurs de cette filière (producteurs, stockeurs, établissements de semences, opérateurs économiques et membres de l'Union générale des commerçants algériens). Cette rencontre a permis d'évaluer respectivement l'état de développement de la production de la pomme de terre pour la campagne 2008-2009, la mise en œuvre des mécanismes de régulation par le stockage de ce légume et le programme de préparation de la campagne arrière-saison. Les intervenants à cette réunion ont souligné les impacts positifs de la mise en place des mécanismes de stockage sur la préservation des revenus des producteurs et la stabilité des prix du marché à la consommation. En outre, les professionnels ont réaffirmé leur engagement à se mobiliser pour atteindre l'objectif retenu dans le cadre des contrats de performance pour la période 2009-2014, c'est-à-dire arriver à produire annuellement 40 millions de quintaux de pomme de terre. La réalisation de ces performances exige “une meilleure organisation et coordination des différents maillons de la filière, visant l'amélioration des rendements, la qualité de la production et l'extension de la culture de la pomme de terre vers de nouvelles zones de production pour les périodes d'arrière-saison en vue de rendre ce produit de large consommation disponible sur le marché tout au long de l'année”. Par ailleurs, M. Benaïssa a souligné, lors de cette réunion, le rôle important des dernières mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009, dans l'accompagnement de la politique du renouveau de l'économie agricole et rurale et son impact socio-économique à court et moyen terme sur les populations des zones urbaines et rurales. À ce titre, il a fait savoir que de nombreuses mesures législatives entreront en vigueur dès la campagne prochaine en matière d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les crédits-bail, pour les équipements et matériels de la production nationale utilisés à des fins agricoles (matériels agricoles, équipements de chambres froides, ceux de transformation du lait, de l'huile d'olive et les équipements d'irrigation). Il s'agit également de la réduction de la TVA à un taux minimal de 7% pour les produits et dérivés (ovins, caprins, équins, plants, produits phytosanitaires et film plastique), de mobilisation de ressources supplémentaires de financement des actions de protection zoo-sanitaires et phytosanitaires, d'éligibilité des fermes pilotes au soutien de différents fonds de développement agricoles permettant de leur faire jouer un rôle d'entraînement dans le développement technologique des systèmes de production agricole et des filières semences, plants et géniteurs. “Ces différentes mesures mises en place dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009 ont pour principal objectif d'accompagner l'intensification et le développement des filières et des systèmes de régulation agricole pour les produits de large consommation et de soutenir la croissance et l'emploi de l'agro-industrie et de l'industrie agroalimentaire nationale (intrants agricoles, machinisme, hydraulique agricole, industrie de transformation)”. Par ailleurs, d'autres rencontres se tiendront au cours du mois d'août avec les acteurs des filières, notamment du lait, céréales et d'aviculture ainsi qu'avec les différentes chambres agricoles de wilaya afin d'évaluer et de poursuivre la dynamique mise en place de développement et de régulation des filières agricoles. R. E.
