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Le “patriotisme économique” expliqué aux rentiers
Publié dans Liberté le 13 - 08 - 2009

Avant-hier, c'était l'UGTA ; hier, en plus de Louh venu défendre les décisions de son gouvernement, c'était le tour du PT de soutenir la loi de finances. Comme si, en cette période critique, c'est ce texte qui est en danger et non le pays.
Alors, sur le thème d'“économiser des devises”, ils crient sus à ceux qui critiquent la loi de finances !
Le problème, c'est qu'en Algérie, vu que tout le monde vit de l'unique ressource des hydrocarbures, tout le monde dépense des devises, en premier ceux qui émargent au budget de l'Etat. Comme les représentations syndicales autoritairement choisies et les politiques désignés pour peupler les Assemblées, par exemple. C'est la logique de l'Etat rentier : on vend du pétrole et du gaz en dollars, on déduit de ces recettes le montant à distribuer à la bureaucratie rentière dont le soutien est primordial pour le système. Les dotations sont libellées en dinars, selon un taux que l'Etat fixe d'autorité parce qu'il ne correspond pas à des rapports sociaux de production, pour employer la formule marxiste. Le fait est que l'Etat provisionne l'équivalent en devises pour importer ce dont la bureaucratie ainsi entretenue a besoin.
On appelle “fiscalité pétrolière” ce qui reste du produit du sous-sol, une fois les entreprises et les travailleurs des hydrocarbures rémunérés. Une soi-disant fiscalité, parce que dans une économie “normale”, la fiscalité est le résultat de la ponction des revenus du travail et du capital. Et dans cette normalité, les devises se gagnent en exportant une partie de la production. De ce genre de devises, il n'en rentre pas beaucoup.
L'Algérien ne dépense donc pas des dinars qui sont des équivalents-dollars parce qu'il vit de “pétrole contre nourriture”. Mais aussi de “pétrole contre privilèges” pour les plus chanceux d'entre nous, chouchoutés qu'ils sont pour leur utilité politique. Hormis ceux qui travaillent dans la production, et vivent du commerce des biens et services ainsi produits, nous dépensons donc tous des devises en croyant dépenser des dinars, sans même quitter le territoire national.
S'il faut faire des économies de devises, il faut donc les réaliser dans les dépenses de fonctionnement de l'Etat, c'est-à-dire dans les dépenses de prestige, dans le luxe du cadre de vie officiel et dans les salaires et les privilèges des fonctions hors catégories, des élus, des postes d'autorité, etc.
Ce n'est pas l'ouvrier ou l'employé emprunteur de cinq cent mille dinars, à une banque et non à l'Etat, pour acquérir une voiture qui exporte les devises. La voie, légale, de l'hémorragie est plutôt dans les largesses versées en indemnités, primes, pensions, salaires hors catégories, en voitures et résidences de fonction et en prêts institutionnels… à zéro pour cent.
Puisqu'il faut économiser des devises, disent-ils, pourquoi donc ne pas les prendre au mot et se mettre enfin à rationner la distribution de l'argent du pétrole à ces centaines de milliers de “privilégiés” qui n'ont que la fonction de… soutenir le programme et son contraire ? Ce serait là la meilleure expression de leur “patriotisme économique”.
M. H.
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