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“La corruption a envahi toutes les sphères”
Mohand Issad à Liberté
Publié dans Liberté le 14 - 07 - 2003

Liberté : Transparency International a publié hier un rapport mondial sur la corruption en 2003 dans lequel elle souligne que la réforme de la justice est bloquée et que le ministère de la Justice tenait les juges eux-mêmes pour responsables de cette absence de progrès. Qu'en pensez-vous ?
M. Mohand Issad : Le ministère de la Justice n'a jamais rendu les magistrats seuls responsables de l'état actuel de la justice. Je ne l'ai lu nulle part. Si les magistrats ont leur part de responsabilité, il n'en demeure pas moins que l'Etat lui aussi est responsable, peut-être pour une part plus importante. Il faut arrêter de chercher un responsable et un seul à chacun des maux qui se sont abattus sur l'Algérie.
Il n'est pas normal de transférer toute la responsabilité sur un corps, magistrats, fonctionnaires ou même journalistes. Cela ne règle en tout cas pas nos problèmes. Que peut gagner le pays à désigner un responsable d'une situation qui se préparait depuis 40 ans ? Plutôt que de jeter l'anathème, il faut chercher qui peut faire et pourquoi ne le fait-il pas. Lier la corruption à la justice reviendrait à voir les problèmes de l'Algérie de façon réductrice. La corruption a envahi toutes les sphères et c'est un combat d'ensemble que, tôt ou tard, il faut mener.
Mais à votre avis, qui peut prendre en charge ces problèmes ?
Il suffit de lire la Constitution.
Est-ce que la réforme que vous préconisez aurait pu aider à endiguer la corruption ?
Bien entendu. Mais, j'ajoute que ce n'est pas l'affaire d'un seul corps, mais de tout l'Etat. Celui-ci doit exercer un contrôle et une sanction qui ne vient pas toujours. Et le contrôle d'un agent de l'Etat est exercé par sa hiérarchie. Je veux dire que, nulle part, on ne laisse un corps ou un individu agir comme il l'entend, quel que soit le secteur, et chercher ensuite à engager sa responsabilité. Les institutions de l'Etat sont liées les unes aux autres. Les unes contrôlent les autres ; autrement, il n'y aurait pas d'Etat.
Que proposez-vous justement dans votre rapport pour lutter contre la corruption ?
La lutte contre la corruption n'est pas nouvelle, tout comme la corruption elle-même. Il n'y a qu'à s'inspirer et imiter ce qui se fait ailleurs. Les organes de contrôle, d'investigation et de justice sont faits précisément pour lutter contre la corruption, qui est une infraction comme d'autres. Il n'y a rien d'autre à imaginer que le code pénal, le code de procédure pénal et les divers textes de lois existants. Il suffit de les appliquer et de les appliquer correctement et dans toute leur rigueur, mais à bon escient. Il n'y a rien à inventer pour lutter contre un mal vieux comme le monde. Je suis toujours désolé d'entendre des évidences et de répondre par des banalités.
D'après vous, pourquoi la mise en œuvre de la réforme de la justice traîne-t-elle ?
Peut-être que le pays n'est pas prêt ! En tout cas, on ne m'a pas fait de confidences. Je peux ajouter seulement que tout ce qu'on écrit sur la justice et même en dehors de la justice se trouve pour une bonne partie dans le rapport de la Commission nationale de réforme de la justice (CNRJ). Il faut souhaiter qu'un jour ou l'autre, il y aura une manifestation pratique de tous les projets de réforme, et pas seulement de la justice, qui ont été élaborés ces dernières années. On ne voit pas autrement comment sortir de ce marasme.
N. M.


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