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Une ardoise de 60 millions de dollars
Ce que l'état devra rembourser aux fournisseurs étrangers de Khalifa
Publié dans Liberté le 15 - 07 - 2003

Si les conséquences de l'affaire ne sont pas traitées rapidement, il y a un risque sérieux
de déclassement de l'Algérie par les organismes internationaux.
Au niveau international, la débâcle de la banque El Khalifa va coûter à l'Etat algérien pas moins de 60 millions de dollars dus au titre des opérations de commerce extérieur engagées par les guichets de cette banque. Il s'agit, selon des sources, de transferts bloqués depuis le 27 novembre 2002, date à laquelle la Banque d'Algérie avait décidé de suspendre tous les flux monétaires en devises d'El Khalifa Bank, suite aux infractions au contrôle de changes relevées sur les guichets de l'établissement privé.
Ainsi, un bon nombre d'opérateurs étrangers, dont une majorité de Français, s'est vu surpris et pris au dépourvu par la mesure de suspension qui avait stoppé net des paiements internationaux représentant des factures d'importation et autres services.
Des fournisseurs et banques françaises sont touchés à hauteur de 25 millions de dollars, ajoute notre source, alors que le reste concerne des opérateurs et établissements bancaires espagnols, turcs et émiratis, toujours en attente de ces paiements.
Devant l'impatience et l'inquiétude des partenaires étrangers et le risque de voir cette affaire causer de graves préjudices à la crédibilité de l'Algérie sur les marchés internationaux, l'actuel ministre des Finances a tenu — tardivement certes — à rassurer ces créanciers, dont le seul tort, nous dit-on, est d'avoir fait confiance à une banque privée “dûment agréée”.
Les pouvoirs publics ont, bien entendu, compris l'enjeu au niveau international et se sont engagés à préserver les intérêts de la partie étrangère dans la scandaleuse affaire Khalifa, qui a entraîné forcément dans sa chute des pans entiers de la crédibilité du marché algérien. Il y aura assurément risque réel d'un reclassement de l'Algérie par les organes d'assurance internationaux si toute la lumière sur l'énigme Khalifa n'est pas faite rapidement et si la lenteur persiste dans le traitement des créances en faveur de la partie étrangère.
À titre d'exemple, un exportateur espagnol, spécialisé depuis des années dans le marché algérien, notamment celui de l'agroalimentaire, nous avouera qu'il est en attente, depuis le mois de novembre dernier, de pas moins de “300 000 euros”. Ses clients algériens lui ont apporté la preuve qu'ils avaient bel et bien effectué les versements au niveau d'El Khalifa Bank, mais “l'argent n'est jamais arrivé et jusqu'à aujourd'hui, j'en subis les conséquences en terme de trésorerie”. Et d'ajouter : “Désormais, je ne ferais plus confiance. Soit mes clients algériens changent de banque et vont vers les établissements publics avec tous les retards que je préfère au risque de non-paiement, ou je ne travaillerai plus en l'Algérie.” Dans le lot des opérations, fait-on encore savoir, figurent en bonne place des importations algériennes dont le mode de traitement était libellé de manière ferme et irréversible, communément appelé lettre de crédit documentaire, qui signifie qu'en toute circonstance, le fournisseur étranger est payé en dépit de tout. En fait, ce mode de paiement est universellement reconnu dans les transactions internationales et aucune banque ne peut se permettre, suivant cette technique, de se révéler défaillante sous peine d'être exclue des circuits de la finance internationale et de porter ainsi directement préjudice au pays de son implantation. Or, dans le cas de El Khalifa Bank, on nous indique qu'il y a eu une grave défaillance à ce niveau et qu'il aurait été plus judicieux de la part des autorités monétaires de distinguer les opérations libellées par crédit documentaire aux fins de les honorer rapidement pour sauvegarder la signature algérienne et passer ensuite aux autres formes d'opération initiées suivant les remises ou transferts libres qui n'engagent en rien la crédibilité du pays, puisqu'elles sont le résultat de contrats de confiance entre l'importateur et le fournisseur. Il y a donc urgence à ouvrir ces dossiers. Il serait donc politiquement vital de rendre public un éventuel calendrier sur ces remboursements annoncés par Benachenhou.
A. W


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