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Les non-dits de la réconciliation nationale
Quatre ans après le référendum
Publié dans Liberté le 29 - 09 - 2009

Quatre ans après les 97,36% du référendum pour la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, qu'a gagné, concrètement, l'Algérie ? Une question qu'on ne peut éviter et que tout le monde doit se poser.
Les éternels défenseurs des thèses du pouvoir répondront, chiffres à l'appui, que “la paix est devenue palpable”. Les “détracteurs” répondront, chiffres des attentats à l'appui, que le problème sécuritaire reste toujours d'actualité et que ceux qui en ont bénéficié, en l'occurrence les repentis, deviennent de plus en plus gourmands. Devant ces deux camps, l'actualité politique s'anime autour du thème de l'amnistie générale mais devant un silence gêné et surtout gênant des anti. Cheval de bataille de Bouteflika lors de sa dernière campagne électorale, ce sujet est porté à bout de bras par le président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini. Cet avocat ne rate aucune occasion pour monter au créneau et jouer son rôle de tâteur de terrain (à défaut d'avoir une véritable opinion nationale) en pensant (déclaration faite le 1er septembre dernier à la radio Algérie Internationale) qu'elle sera appliquée pour 2010. Sa dernière sortie, jeudi dernier à une conférence-débat au Forum d'El Moudjahid, est venue confirmer son statut en affirmant qu'“au regard de ce qui s'est fait dans le passé dans le monde et à travers l'histoire, l'amnistie générale me paraît inévitable”, tout en rappelant, comme pour se protéger, qu'elle “relève des seules prérogatives du président de la République. C'est lui l'initiateur de la réconciliation nationale et il lui appartient de terminer cette démarche”.
Un rappel qui a son importance, notamment parce que le Président avait, lors de sa dernière campagne électorale, conditionné l'application de l'amnistie générale aux groupes terroristes par l'abandon des armes. Une condition loin d'être satisfaite et les nombreux attentats enregistrés dernièrement en sont la meilleure preuve. Ces réponses terroristes à la main tendue de Bouteflika ont fait réagir ce dernier. C'était à l'occasion de la commémoration du 20 Août. Dans un message lu par son représentant personnel, Abdelaziz Belkhadem, le Président avait précisé que les attentats “mèneront (les terroristes) assurément à leur perte et, pour preuve, les actes terroristes sanglants et isolés confirment si besoin est que le terrorisme est en déclin devant les frappes de l'Armée nationale populaire, des services de sécurité mais surtout devant le rejet par une nation toute entière, à sa tête prédicateurs, faqih et hommes de religion, de ses actes abjects”.
Aussi, les gesticulations et l'empressement de Ksentini ne semblent pas avoir l'aval de tout le monde au sommet. Si Ouyahia donne l'impression d'éviter à chaque fois d'aborder le sujet,
M. Zerhouni n'hésite pas à foncer même s'il n'oublie pas de mettre des gants. En marge de la session d'automne de l'Assemblée nationale, il avait déclaré que “ce projet (l'amnistie générale) n'est pas à l'ordre de jour et ne constitue pas une préoccupation pour le gouvernement”. Proche de Bouteflika, sa voix ne peut qu'être entendue et sa réaction vient donner plus de poids au scepticisme de Abdallah Djaballah. Dans le quotidien londonien Al-Qods Al-Arabi, édition du 6 septembre, l'ex-président du mouvement El-Islah n'avait pas hésité à critiquer le double langage du pouvoir, tout en précisant, à propos des déclarations de Bouteflika lors de la campagne électorale à propos de l'amnistie générale que ce ne sont “que de simples promesses électoralistes qui n'ont pour objectif que de capter un électorat”.
Face à ce tumulte, les repentis et leurs porte-parole ne restent pas les bras croisés. Mieux encore, ils deviennent de plus en plus entreprenants et même arrogants. Une pétition, qu'aurait signée 2 300 repentis, aurait été remise à Farouk Ksentini et dans laquelle ils demandaient plus de privilèges. Choquant ? Evidemment oui. Comment ne pas les comprendre de vouloir profiter de toutes les brèches puisqu'en face, il n'y a presque aucun contre-pouvoir ? Depuis des années, on assiste, presque en silence, plus aux dysfonctionnements de l'application de la charte qu'aux résultats positifs annoncés. L'épisode de Mohamed Gharbi (ancien moudjahid et Patriote, condamné à mort en juin dernier, par le tribunal criminel de Guelma, pour l'assassinat d'un repenti) n'est qu'une partie visible d'un iceberg aux immenses tentacules dans une population qui a, et qui aura, beaucoup de mal à oublier les affres des années 1990. Beaucoup semblent oublier qu'il s'agit de plusieurs milliers de victimes et de la détresse de centaines de milliers de victimes. Un sang qui ne veut pas se coaguler malgré la léthargie dans laquelle se retrouvent les associations des victimes du terrorisme et, un peu moins, celles des familles des disparus.
En attendant un changement, un sursaut salutaire est devenu carrément une urgence. Comment ne pas l'affirmer, alors que les terroristes et les repentis se retrouvent avec des porte-parole officiels qui ne sont autres que certains quotidiens arabophones ?
En 1999, il y a eu la concorde civile, en 2005, il y a eu la Charte pour la paix et la réconciliation nationale et tout indique qu'on se dirige vers une amnistie générale. Certains n'hésitent pas à dire que c'est plutôt plus proche d'une volonté d'imposer une… amnésie générale. L'histoire, avec un grand H, est là pour montrer que cela ne pourrait être que conjoncturel.


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