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“L'hyperactivité est sous-diagnostiquée en Algérie”
Mme Meriem Hamada, membre de l'association algérienne de soutien aux familles d'enfants hyperactifs
Publié dans Liberté le 06 - 10 - 2009

Mme Hamada, également psychologue et thérapeute de famille, souligne que jusqu'alors, il n'existait dans le pays aucun médicament pour le traitement des symptômes du TDAH. Les parents sont souvent en détresse face au comportement ingérable de leur enfant.
Liberté : Le Strattera a été approuvé en Algérie ? Du moment que les autres médicaments stimulants étaient interdits de vente dans le pays, comment était menée jusque-là la thérapie médicamenteuse des enfants souffrant de TDAH ?
Mme Meriem Hamada : Sur le plan médicamenteux, l'Algérie n'offrait rien jusque-là aux personnes qui souffrent de ce trouble. La prise en charge était uniquement psychosociale. Les résultats étaient souvent inefficaces. Les enfants et les parents perdaient patience et laissaient tomber la prise en charge qui était longue et fastidieuse et souvent, il faut le dire, pas adaptée aux troubles de l'enfant.
Ce trouble n'est pas suffisamment dépisté en Algérie. Comment se fait la prise en charge des enfants hyperactifs ? Et surtout qu'en est-il du sort de ceux qui ne sont jamais diagnostiqués ?
Il faut dire que le TDAH (troubles de déficit de l'attention et de l'hyperactivité) est un trouble qui est encore méconnu en Algérie d'où d'ailleurs la création de notre association. Il est souvent assimilé à une carence éducative de la part des parents, à un manque d'intérêt quand il s'agit du versant inattention de la part des enfants ou alors on met ça sur le dos des structures éducatives et des programmes de l'éducation nationale. Donc, jusque-là, le TDAH n'étant pas diagnostiqué, mais était plus pris en charge comme un retard scolaire, une déficience intellectuelle légère et/ou un trouble du comportement. L'enfant est stigmatisé et les parents sont souvent mis au banc des accusés (mauvais parents). D'où le travail de sensibilisation de l'association vers les professionnels de la santé, de l'éducation et bien sûr des parents. Nous pensons d'ailleurs que ce travail doit continuer pour vulgariser ce trouble et permettre à chacun de le connaître.
En votre qualité de membre de l'Association algérienne de soutien aux enfants hyperactifs et leurs parents, dans quelle situation se trouvent les parents qui s'adressent à votre structure ?
En ma qualité de membre de l'association Thada, et psychologue thérapeute de famille, je reçois beaucoup de parents. Ils arrivent souvent dans un état dépressif et complètement négatif. Ils se voient comme étant des parents coupables de ne pas savoir éduquer leur enfant, ils n'osent plus sortir avec lui par crainte de son comportement incontrôlable, n'osent plus aller à l'école pour ne pas avoir à subir les remontrances des enseignants.
Parfois, ils se disputent à cause du comportement de leur enfant – il y en a qui arrivent même à se séparer ou à se culpabiliser mutuellement ! Nous essayons de les aider en les déculpabilisant d'abord, en déculpabilisant l'enfant, nous essayons de les mettre dans des groupes de paroles pour qu'ils puisent échanger avec d'autres parents dans la même situation qu'eux, nous leur offrons un espace cordial et convivial où ils ne sont pas jugés ni montrés du doigt ! Puis, nous essayons de diagnostiquer leur enfant par le biais de nos professionnels.
Quelles sont les contraintes auxquelles vous êtes confrontés dans l'exercice de votre mission ?
Les contraintes auxquelles nous sommes confrontés sont multiples ! Il y en a d'ordre matériel. Nous avons très peu de moyens, l'éducation nationale ne nous reconnaît pas encore pour nous ouvrir ses portes pour la sensibilisation de son personnel ! Et même éventuellement de sa formation ! En fin de compte, c'est le trouble lui-même qui a besoin d'être reconnu, c'est sa reconnaissance qui nous permettra d'avancer. N'oublions pas que le nombre de déperditions scolaires en Algérie est très important, que la moitié de cette déperdition est due à un problème de concentration ! Qui dit concentration dit inattention, et n'oublions pas que qui dit déperdition scolaire dit délinquance, abus de substance illicite et banditisme ! Le gros problème que nous rencontrons au niveau de notre association est l'absence de dépistage. Nous œuvrons donc à faire connaître ce trouble pour inciter les pouvoirs publics à avoir une écoute plus attentive, à s'intéresser à cette pathologie, ce qui mènera automatiquement au dépistage. Mais avant de parler de ça, il faut d'abord penser à former les professionnels de la santé, ce qui leur permettra de diagnostiquer pour pouvoir prendre en charge et éventuellement prescrire des médicaments. Il ne faut pas oublier que la médication n'est qu'un volet de la prise en charge, elle doit souvent être accompagnée du volet rééducatif, psychothérapeutique et psycho éducatif.
S. H.


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