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L'écrivain : fou, brigand, bourse et star Comment est-elle faite l'image de l'écrivain dans l'imag
Souffles…
Publié dans Liberté le 22 - 10 - 2009

Existe-t-il, chez nous dans notre société, un statut pour l'écrivain ? Y a-t-il une échelle de valeurs pour l'écrivain ? Dans l'imaginaire collectif algérien, comme dans celui des musulmans, l'écrivain est souvent l'équivalent du “poète”, mais pourquoi l'image est-elle conçue ainsi ? Dans la période de la jahiliyya (avant l'air de l'islam), l'image du poète était égale à celle du cavalier, combattant d'honneur de la tribu.
Avec la venue de l'islam, les choses ont changé. Celui qui fut “le gardien de l'honneur collectif” est devenu “le fou”, “le brigand”, “l'errant” et “l'irresponsable”. C'est l'islam qui a bouleversé cette image chez le musulman. Dans la sourate Achchouaraî (les poètes), le Coran qualifie les poètes de vagabonds, de trimardeurs et de brigands, Ont lit dans le livre d'Allah : “Quant aux poètes, ne les suivent que les fourvoyés. Ne vois-tu pas qu'ils brament dans toute vallée ? Et qu'ils disent ce qu'ils ne font pas ? Exception faite de ceux qui croient, effectuent des œuvres salutaires, appellent Dieu sans trêve.”
Et on lit dans un autre verset :
“Nous ne lui avons pas enseigné la poésie ; cela ne lui convenait pas.”
Dans une société arabe fraîchement musulmane, le texte sacré (le Coran) a vite bouleversé l'image du poète et celle de la poésie. Le Coran cherchait à faire reculer, plutôt à casser et à condamner, dans l'imaginaire collectif, toute sorte de “sacralisation” autre que celle du “texte divin”. N'oublions pas que les Arabes d'avant l'islam, par considération ou sacralisation, lisaient la poésie sur leurs morts. Certes, l'image de l'écrivain a largement changé dans le monde occidental. Chez nous, elle est restée figée, sans grand changement. Et le poète est perçu par la société, par les politiques, voire sa famille, comme “un fou”. L'irresponsable. Ailleurs, dans les autres cultures occidentales, les regards ont changé. Grâce à la place qu'occupe la littérature dans “le marché”, l'image a bougé.Le marché de la littérature ne s'arrête pas de grimper. Le roman est devenu un investissement économique solide. Des écrivains romanciers se sont transformés en “stars”. Ils sont devenus une belle et bonne “marchandise”. Un marché juteux ! Aux Etats-Unis, d'ores et déjà, les cercles d'argentiers ont créé une nouvelle bourse : “la bourse des écrivains”, à l'image de celle du pétrole ou de l'or ! Les rentrées littéraires, en France, à titre d'exemple, sont un “temps de banque”, une saison de “chasse”, et pour quelques maisons d'édition qui savent renifler, c'est “la pêche”.Avant, les gens accueillaient celui qui choisit faire de l'écriture ou de la littérature son métier, une profession, avec un sourire “satirique” ou plutôt “moqueur”. Aujourd'hui, les écrivains, quelques écrivains de chez nous entrent dans les cercles des stars de musique, de foot ou de top-modèle. Le footballeur, lui aussi, détenait une image défigurée. Il était considéré par la famille, la tribu et la société, comme un enfant dont l'avenir est raté. Un joueur ! Jouer c'est perdre du temps ! Jouer c'est faiblir la raison ! Si le “jeu” chez le sportif, grâce au marché, s'est métamorphosé en une valeur respectée et revalorisée, “la folie” chez l'écrivain n'est pas devenue la “raison” d'être. Si la danse, dont le corps du danseur ou de la danseuse, est passée d'un stade de consommation vers la danse religieuse “Ikhwaniyyat”, la littérature, chez nous, n'a pas dépassé le niveau de la chose de divertissement. Chose “sérieuse dans sa raison de folie”.
C'est vrai, chez nous, jusqu'aujourd'hui, les choses n'ont pas été remuées, et l'image de l'écrivain n'a pas quitté le cercle de ceux qui “ne font rien” ceux qui font que du “passe-temps”. Notre société n'a pas admis “la fonction de la littérature”. “Ecrire” n'est pas encore senti comme une chose indispensable. Malheureusement, c'est souvent l'autre qui révèle le génie de nos enfants au monde, et le révèle, à une partie de la société d'origine, ses propres fils. C'est cet autre (Paris, Beyrouth, Le Caire) qui fait circuler le nom de tel ou tel écrivain. La société locale intellectuelle et commerciale ne fait que suivre.
A. Z.
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