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Alexandrie pourquoi pas Youssef Chahine ?
La chronique de Abdelhakim Meziani
Publié dans Liberté le 24 - 10 - 2009

L'idée de faire jouer le match Egypte/Algérie à Alexandrie n'est pas pour me déplaire. Loin s'en faut ! Confortablement enveloppée dans un somptueux manteau méditerranéen, la ville qui a vu naître Tewfik Al Hakim et mon ami Youssef Chahine me subjugue par son cosmopolitisme forcené que symbolise à merveille Le Moineau de la Gare centrale.Parler de L'enfant prodigue du cinéma arabe tel est Le Choix de votre chroniqueur du samedi, qui ne pouvait rester indifférent face à une situation à tout le moins anachronique engendrée par la fascination et autant de passion qu'exerce la balle ronde sur le commun des mortels. Je préfère de loin Hadoutha masria à ce Ciel d'enfer, le monde magique du cinéma pour me remettre à rêver de Gamila l'Algérienne ou de Salah Eddine Al-Ayoubi, ces œuvres marquantes qui ont permis au 7e Art de clamer haut et fort, l'attachement du peuple arabe à son unité et autant de dignité, à La Terre que Le Fils du Nil, je veux parler de Abderrahmane Sharquaoui, cet écrivain égyptien qui aura contribué sensiblement à une maturation politique et sociale indéniable du cinéma politique égyptien. Une maturation qui permettra à Youssef Chahine de donner libre cours à un humanisme autant débordant que généreux qu'il saura mettre avec efficience au service d'un éclairage nouveau sur une Histoire nationale amputée, abâtardie. Bab Al-Hadid, à quelques encablures de Cairo Stadium, marque une étape fondamentale dans la carrière de ce réalisateur qui y interprète le rôle d'un infirme désaxé. Tranchant par son réalisme avec la production de l'époque, le film révèle à la fois un peintre lyrique des passions amoureuses et un fin observateur du petit peuple du Caire. Considéré par certains critiques comme un chef-d'œuvre fondé sur les inconnues tragiques du quotidien, lot amer des déshérités, Bab Al-Hadid aura le mérite singulier de mettre l'accent sur le fait que l'exacerbation des sentiments de frustration d'un misérable vendeur de journaux, boiteux et simple d'esprit, se renforçait de ce que Chahine, plus intuitivement que par analyse véritable à cette date (1958), percevait comme une situation de fait de la masse du peuple.
Il faudra à l'auteur de Gamila l'Algérienne attendre La Terre et Le Moineau pour renouer avec ce registre qu'il magnifiera avec simplicité dans une sorte de dépouillement choral. Ce n'est pas sans raison d'ailleurs si Le Retour de l'enfant prodigue n'est pas sans nous rappeler, avec La Terre et Le Moineau (une trilogie réalisée grâce au soutien financier de l'Algérie) la période où Salah Eddine Al-Ayoubi est ressuscité, le temps d'une superproduction, en vue de donner un élan nouveau à un nationalisme arabe quelque peu émoussé par le fait que le peuple soit contrarié dans la prise en mains de ses propres destinées.Narcissique, Youssef Chahine est loin de l'être, bien qu'il ramène, par moment, tout à sa personne, à son riche et tumultueux itinéraire jalonné le plus souvent par d'éclatants succès, comme par de nombreuses mauvaises fortunes caractérisées, on s'en doute, par de sempiternels coups de gueule. Alexandrie pourquoi ? Et La Mémoire traduisent, on ne peut mieux, un certain état d'âme (est-ce Le Destin ?) et le souci du cinéaste d'opérer un retour vers un certain intimisme, un retour sur soi, en d'autres termes même s'il lui arrive d'emprunter le chemin d'Alexandrie à New York et le manteau de L'Emigré dans une sorte de clin d'œil à Elia Kazan.
A. M.
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