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Législation insuffisante et administration impuissante
Commercialisation du tabac
Publié dans Liberté le 09 - 11 - 2009

On enregistre des tensions sur les cigarettes de marques Rym, LM et Marlboro.
On enregistre une rétention du produit et une spéculation chez beaucoup de buralistes mis en position de quasi-monopole, “grâce” à l'agrément qui leur a été imposé en 2004, ce qui a réduit leur nombre de 17 000 environ à moins de 5 000 actuellement. Devant le peu de performance de cette “géniale” trouvaille de l'administration publique, qui subordonnait en sus l'obtention de l'agrément à une mise à jour fiscale, l'agrément n'est plus nécessaire pour l'activité en vertu de la loi de finances complémentaire de juin 2009.
Voilà quelques années que les prix sur les tabacs grimpent de manière rampante ou sporadique, en raison de pénuries préfabriquées par la spéculation à la seule publication d'un quelconque projet de loi de finances. D'une part, il y a les cigaretiers, producteurs ou importateurs, et de l'autre il y a les buralistes. Pas de grossistes ni de distributeurs entre les deux. Et pourtant, il y a de la pénurie, ou des tensions, en jargon pudique des administrations. Ces derniers mois, on observe de plus en plus de tension sur la cigarette de marque Rym, qui s'explique, selon la direction générale de la Société nationale des tabacs et allumettes (Snta) par la vétusté des équipements due au désinvestissement industriel général ces deux dernières décennies. Un miracle que ces équipements spécifiques pour la fabrication de la marque continuent de fonctionner H24 pour répondre à la demande. Tout de même, bon an, mal an, il manque 5 à 6% à l'appel pour répondre à la demande. Et la spéculation en profite, c'est toujours bon à prendre, car la marque est très demandée. Au final, le paquet peut à certaines périodes se retrouver à 100 ou 110 dinars, jusqu'à 120 en 2007, au lieu des 80 au prix taxé. Cent dix dinars le paquet de Rym ? Jusqu'ici depuis quelques années, la spéculation sur la marque a été contenue par la disponibilité des cigarettes étrangères de tabac blond importées par la Société des tabacs algéro-émiratie (Staem), détenue à 49% par la Snta, et des capitaux émiratis, où les prix ont plafonné de manière satisfaisante à 100 dinars pour les marques normales, 120 pour certaines légères comme la Marlboro light. Mais la spéculation est passée là pour la première fois, il est vrai. À la Staem, on n'observe pas de pénurie quelconque, et même une unité de production installée à Koléa commence à produire 300 millions de paquets de cigarettes, une cadence qui sera portée à 500 millions. Cependant, depuis trois semaines, des tensions sont enregistrées sur certaines d'entre elles, les light dont principalement la LM et les Marlboro. Résultat : une hausse de 10 dinars sur la première et jusqu'à 20 dinars pour la deuxième.
La loi des spéculateurs
Cédée à 90 dinars par la Staem aux buralistes, la première se retrouve à 98 chez d'autres buralistes qui se sont érigés en grossistes, pour être ensuite revendue à 110 DA au détail en deuxième main. 120 DA chez les revendeurs à l'unité, et même 150 DA chez les petits revendeurs du coin. Cependant, pour se faire grossiste ou spéculateur, il faut disposer de grandes quantités de marchandises. Et les acheter à la Snta ou à la Staem. Ne peut-on pas contrôler ces ventes-là, en limitant les quantités maximales fournies ? Pourquoi les prix au détail sont-ils alors publiés si l'importateur ou le producteur ne disposent pas de moyens pour les faire respecter, au moins en éliminant l'approvisionnement de ces buralistes-grossistes abusifs ? “Figurez-vous, répond M. Khalef, DG de la Snta, que nous sommes une société commerciale et que nous n'avons pas autorité à nous ériger en police administrative. À notre niveau, nous n'avons que des conditions générales de vente, imprimées au verso de toutes nos factures. Autrement dit, un buraliste agréé est fondé à nous traîner en justice si jamais nous refusons de l'approvisionner, quelle qu'en soit la raison. Le contrôle des prix ou la répression du stockage à des fins spéculatives, ce n'est pas notre métier. À notre niveau, nous ne pouvons que recourir aux autorités. Avec l'annulation de l'agrément pour l'activité de buraliste, nous constatons un mieux depuis quelques semaines, parce qu'ils sont plus nombreux que les toutes dernières années. Et le nombre d'intervenants favorise la concurrence, en rendant plus difficile la spéculation et le stockage”.
Un marché estimé à 1,3 milliard de paquets de cigarettes
Grosse surprise : M. Khalef a révélé que près de 100 millions de paquets de cigarettes de marque Legend sont fumés en Algérie, sur un marché annuel estimé à 1,3 milliard de paquets, toutes marques et catégories confondues, dont 850 millions en marques locales (Snta) et 500 millions en marques étrangères, dont ces tristement célèbres Legend. Bonne qualité ?
Pas du tout, on ne sait pas de quel tabac elles sont constituées ; de déchets de tabac, probablement. Elles sont fabriquées en Grèce pour être exclusivement exportées aux pays des Balkans.
Un triste succès commercial, en effet, grâce au prix modique : en somme, du poison, vendu en contrebande, à 70 DA le paquet, légalement, chez de bien nombreux buralistes. Au vu, au su et au nez des autorités.
À plusieurs niveaux possibles d'intervention et de législation, il y a là manifestement un manque flagrant de régulation de la part des autorités, y compris au ministère de la Santé ou des services de contrôle de l'hygiène. Côté prix ou spéculation, le contrôle des prix ne dispose que de 1 500 contrôleurs depuis ces dernières années, un niveau ridiculement bas, comparé au nombre de commerces. En moyenne nationale, un commerce pour 28 habitants.


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