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Un noir et blanc polychrome
LA PIÈCE “NOUN” AU THEÂTRE REGIONAL DE BEJAIA
Publié dans Liberté le 14 - 12 - 2009

Produite par le Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès, la pièce Noun, dans son périple national, a été représentée au Théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh de Béjaïa. Le public, même s'il était peu nombreux, ne s'est pas trompé en réservant une “standing-ovation” à l'issue de la représentation.
On a rarement vu un spectacle d'une telle beauté. “Cinq personnages en quête d'auteur” ont fini par le trouver en la personne de Noun (Noun comme X) mais ils se retrouvent tous assassinés, l'un deux est même parricide, et leur géniteur - le dramaturge - ne peut plus les ramener à la vie. Alors ils attendent, pas Godot, mais Noun. Du théâtre de l'absurde, expérimental avec un zeste de surréalisme. Le metteur en scène, Azzedine Abbar, nous a déclaré avoir beaucoup travaillé sur l'absurde, notamment sur le théâtre de Samuel Beckett et l'œuvre En attendant Godot, et l'Italien Luigi Pirandello et ses œuvres : Six personnages en quête d'auteur et Ce soir, on improvise. “Partant d'un texte éclaté, sans histoire, je me devais de créer surtout une atmosphère”, a-t-il dit. Pari gagné !
Le texte de Hmida Ayachi, en arabe littéraire, ciselé, sauf pour le personnage du “handicapé” (un trisomique plus vrai que nature magistralement interprété par Abdelkader Djeriou qui s'exprime en dialectal avant d'opter, lui aussi, pour le littéraire, comme dans une quête d'authenticité et d'“universalité arabe”, qui arrive à transmettre son rythme à toute la mise en scène et à la chorégraphie.
Sur scène, tout est en noir et blanc (comme l'affiche, d'ailleurs) mais on en voit de toutes les couleurs. Sobriété et esthétique vont souvent de pair, et Abderrahmane Zaâboubi l'a bien compris ; le rendu est tout simplement admirable. Le “lieu” est indéfini mais on pense d'abord à une prison au vu de Berwali, qui exhibe, tel un geôlier, un trousseau de clés suspendu à son cou et dont il ne cesse de jouer pour contribuer au rythme sonore de la pièce.
Au vu des costumes, tout blancs avec des touches de noir, on pense à un hôpital… En tout cas c'est dans l'au-delà. C'est intemporel… Avec Hmida pourtant, on s'attendait à un texte engagé, militant, surtout d'après le contexte où la pièce a été montée et l'option pour ce thème “neutre” nous comble, cela introduit une autre dimension dans le théâtre algérien qui a bien besoin d'élargir ses horizons. La gestuelle se fond dans une chorégraphie originale, très théâtrale ; une mixture de danse macabre et d'ablutions.
L'empreinte de Slimane Habès qui a signé cette chorégraphie est majeure ; elle donne au spectacle une ponctuation, un rythme, une cohésion remarquables. La performance des comédiens est plutôt collective : ils se fondent pratiquement dans un seul corps, un corps de ballet, un corps dramaturgique.


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