Apprendre par cœur, c'est apprendre dans le cœur, avec le cœur et ce qu'on apprend par cœur ne s'oublie pas. Tout est dans le cœur, tout se camoufle au fond du cœur. C'est d'ailleurs avec cœur qu'on rentre dans le monde magique des images, des mots et des reflets des réalisations fortes et humaines. Le cœur est ainsi une des racines de la raison. Contrairement à des idées reçues, le par-coeurisme est un procédé pédagogique et un instrument qui contribue au développement et à l'épanouissement de la mémoire. Il est la combinaison de l'émotion et de l'intelligence. En effet, des spécialistes de renom en psychologie cognitive ont approuvé cette pratique observée depuis les temps anciens. La mémorisation des choses apprises par cœur et méthodiquement permet surtout à la mémoire de rester vivace et active. Mais apprendre par cœur ne signifie pas pour autant apprendre sans comprendre. Cela n'a plus de sens et les effets ne fonctionnent plus comme agents actifs et nourriciers de la mémoire. Apprendre sans comprendre est d'autant plus néfaste que la mémoire devient statique et stérile. Il y a donc un par-cœurisme utile, dynamique et bénéfique qui favorise les connaissances et un par-coeurisme coincé dans une simple mécanique à répétition improductive. Un théorème appris par cœur sans être accompagné de sa compréhension et de son explication ne servira pas à élucider le maillage des formes géométriques ou les dédales d'un raisonnement arithmétique. On apprend par cœur et de sens pour se servir de l'apprentissage des mots, des perceptions, des notions, des valeurs culturelles et morales évidentes véhiculées par un proverbe, un poème, un conte, ou encore des valeurs scientifiques assurées comme les règles de mesure, de calcul et de projection. L'apprentissage à travers le par-coeurisme ne s'impose pas. Il est suscité par un besoin intense de la curiosité et de la mémoire. Quel usage fait-on du par-coeurisme dans nos écoles : le systématique ou l'utilitaire ? A. A ([email protected])
