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La CAN la plus onéreuse de l'histoire
Les médias internationaux face à la cherté de la vie en Angola
Publié dans Liberté le 18 - 01 - 2010

Pour vivre à Luanda, mieux vaut être riche et célèbre ! La devise sied à merveille au mode de vie en Angola tellement la cherté de la vie dépasse tout entendement.
Imaginez un seul instant qu'au milieu de cette ville cosmopolite où villas et immeubles luxueux côtoient les gourbis des quartiers pauvres de Benfica, un simple repas de base de midi, sans eau plate, ni dessert, vous revient à la bagatelle de 50 dollars, soit près de 4 000 DA. Pour une place dans un taxi pour un parcours qui ne dépasse pas les 5 km, vous devez débourser 30 dollars et les exemples existent à satiété à ce sujet.
Les hôtels sont également hors de prix ; une nuitée dans un hôtel très moyen au centre-ville coûte au moins 300 dollars. Les moyens de communication comme le téléphone affichent des prix exorbitants. De quoi s'arracher les cheveux ! Selon les habitants de Luanda, la vie a toujours été chère, l'Angola étant sans doute l'un des pays les plus chers au monde, mais il est clair aussi que l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations a aiguisé les appétits des commerçants véreux, au point où il existe maintenant deux sortes de prix : ceux pour les Angolais et d'autres pour les étrangers.
Du coup, ces derniers ne se retrouvent pas dans cette folie mercantiliste à la limite du reste indécente. Le budget réservé pour la CAN, notamment chez les journalistes, se rétrécit comme une peau de chagrin.
D'ailleurs, des confrères allemands ont décidé jeudi dernier de plier bagage et de rentrer chez eux faute d'argent. “Nous sommes venus avec un budget pourtant conséquent par rapport aux frais de mission habituels, mais là nous ne pouvons plus continuer à rester ici sous peine de nous retrouver à sec. C'est soit nous continuons à couvrir difficilement la CAN et ne pas nous nourrir carrément, soit nous retournons chez nous, je crois que le choix est vite fait”, nous confiera un journaliste allemand, censé initialement rester jusqu'à la finale, prévue le 31 janvier prochain. “C'est impensable ce qui se produit ici en Angola, c'est inimaginable, on m'avait averti pourtant avant de venir que la vie était trop chère là-bas mais de là à imaginer qu'un plat de frites allait me coûter 40 dollars, cela n'est pas possible”, fulmine-t-il.
Pour notre interlocuteur, “les Angolais auraient dû faire un effort pour ceux qui viennent couvrir l'événement car avec des prix pareils, il est clair que l'engouement médiatique va baisser au fil des jours. Je pense même que ce sera la CAN la moins médiatisée et sans doute la plus chère”. Même son de cloche chez notre confrère de l'Equipe, Hervé Penot, qui avoue que son journal n'a pas voulu trop investir dans cette CAN en raison justement de la cherté de la vie. Il avoue du reste que le quotidien sportif numéro un en France a décidé de se limiter à un seul journaliste et photographe pour toute la CAN en raison de ces prix fous. “Ce sont des choses anormales qui se passent ici, c'est à la limite du racket !” peste-t-il.
Les journalistes africains sont encore moins nantis, au moment où beaucoup de journaux africains notamment de l'Afrique du Nord, et même de l'Afrique du Sud ont carrément boycotté cette édition, d'autres envoyés spéciaux comptent déjà leurs sous alors qu'ils ne sont là que depuis une semaine. “Si le Mali est éliminé, ce serait une bonne chose tout de même pour nous car nous allons rien rater de notre équipe. Il faut savoir, en effet, que si notre équipe se qualifie, nous n'allons pas pouvoir la suivre après…”, souligne un journaliste malien.
Le nombre de journalistes maliens présents ici à Luanda peut d'ailleurs être compté sur les doigts d'une seule main. Et qu'en est-il des journalistes algériens ? Certainement, la même situation. Beaucoup d'entre eux ont du mal à joindre les deux bouts. “Des fois on mange, des fois non et pas grand-chose d'ailleurs, c'est trop cher. Ce que je mange à Alger pour 500 DA, je le paye ici dix fois plus. L'autre fois, la nuit, un taxi m'a ramené pour 10 dollars pour un chemin de moins d'un kilomètre, je ne connaissais pas exactement l'endroit de mon hôtel et je me suis fait surprendre donc par ce taxieur pour qui curieusement, le tarif paraissait plutôt normal”, raconte un confrère à bout qui dit vouloir absolument rentrer chez lui et “au diable la CAN !”
Beaucoup de journalistes s'interrogent à juste titre pourquoi la CAF — connaissant déjà cet état de fait —, a accepté d'accorder l'organisation de la CAN à l'Angola. “Vous savez très bien comment les pays organisateurs de la CAN sont désignés, c'est en fonction de considérations politiques et il suffit de savoir qui sont les deux prochains pays (Gabon et Libye, ndlr) qui organiseront la Coupe d'Afrique des nations pour s'en rendre compte”, souligne un journaliste européen. Et d'enchaîner : “Le reste, tout le reste, n'intéresse pas la CAN surtout que ses membres sont pris en charge totalement par les organisateurs”.


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