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Le reportage
Luanda, là où le moderne côtoie le précaire
Publié dans Info Soir le 09 - 01 - 2010

Paradoxe n L'Angola sera sous les feux de la rampe à partir de cette semaine et pendant presque un mois. La raison : ce pays abrite la fête continentale du football où des stars de renommée mondiale seront présentes.
Essien, Drogba, Sességnon, Diarra, Kanouté et autres Ghezzal sont déjà là, avec comme objectif pour les organisateurs, de redonner meilleure figure à un pays rongé par une guerre civile, qui l'a sucé jusqu'à la moelle pendant presque trois décennies.
Vivant au rythme et avec des mœurs à la brésilienne, beaucoup n'hésitent pas comparer ce pays au Brésil, qui hérite cela du Portugal, sachant que les deux pays sont d'anciennes colonies lusitaniennes. Luanda, la capitale de l'Angola, peut être comparée à Rio, toutes proportions gardées, bien sûr. Cette ville, tout comme sa jumelle d'Amérique latine, n'en est pas à une seule contradiction.
C'est ainsi que des favelas «côtoient» des immeubles flambant neufs, des véhicules de grandes marques mondiales empruntent la même route que les voitures «moyenâgeuses». En résumé, Luanda est la capitale d'un pays pauvre, mais qui regorge de richesses naturelles. L'Angola est l'un des pays qui frôle le seuil de pauvreté, mais sa capitale, Luanda, se targue d'avoir le statut de l'une des villes les plus chères au monde. C'est la ville des paradoxes où la richesse engendrée par le pétrole, n'est pas arrivée à repousser la misère. Le constat est frappant dès que vous foulez le sol angolais. Cette misère est marquée par ces bidonvilles à perte de vue, contrastant avec des immeubles flambant neufs et de nombreux chantiers. Cette capitale est en pleine reconstruction.
«Dans une dizaine d'années, Luanda sera l'une des villes les plus importantes d'Afrique», nous dira un citoyen angolais plein d'espoir. Cela pourrait se concrétiser, surtout au vu des nombreux projets qui se trouvent actuellement en chantier.
Mais nous n'en sommes pas encore là. Luanda n'est pas à une contradiction près. Les rues de largo do Primeiro de Maio (la rue du 1er-Mai), Paredo do hospital militar (le mur de l'hôpital militaire), largo das Heroinas (l'avenue des héroïnes), Cidade Alta, Miramar, quartier où est regroupée la majorité des ambassades des pays du monde entier, Alvalade, Maianga, Talatonna, Ilha de Luanda ou encore Mutamba n'ont rien à envier à beaucoup de grandes villes d'Afrique, voire d'Europe. Mais à quelques encablures de là, Sambizanga, Rangel, Catambor-Prenda, Bairro Malaginho, Catinton, Palancas, Sape entre autres, donnent un autre aperçu de cette ville. Toute personne qui s'est rendue en Angola se demandera certainement comment font les Luandais pour s'en sortir.
La réponse est simple. «Nous vivons tout simplement. Nous nous débrouillons», nous dira Nzima Kiala, un jeune étudiant de 2e année en gestion des entreprises, réquisitionné par le comité d'organisation de la CAN. «C'est une opportunité pour moi de gagner un peu plus d'argent», nous confiera-t-il. La pauvreté ronge le quotidien des habitants. Les prix ne cessent d'augmenter, surtout en périodes de fête. «Nous venons de sortir des fêtes de fin d'année durant laquelle les prix ont flambé. Mais ils vont se stabiliser au fur et à mesure par la suite», enchaînera Nzima.
Avec un salaire minimum de 200 dollars et une bouteille d'eau qui n'est pas cédée à moins de 2 dollars, il est difficile de vivre dans ce pays. C'est cette raison qui a poussé les habitants à s'entasser dans les bidonvilles, histoire de trouver de quoi manger à des prix accessibles.
La classe moyenne n'existe presque pas en Angola. Soit vous êtes très riche, soit vous êtes pauvre.
Les gens qui vont travailler le matin, ne peuvent jamais prétendre pouvoir joindre les deux bouts avec une moyenne de 300 à 500 dollars comme salaire mensuel. Par exemple, un enseignant touche environ 500 dollars. «Il devra travailler en parallèle dans une école privée pour pouvoir gagner 300 à 400 dollars supplémentaires», nous révélera Mendes, un chauffeur de bus. C'est tout juste limite pour être à l'abri de la mendicité. Les chances de trouver du travail sont minimes, malgré les richesses et le pétrole dont dispose le pays. Les 27 années de guerre civile ont laissé beaucoup de stigmates.


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